Tous les matins à 8h10 François se prend une claque… ou vous en mets une ! Il vous partage son ressenti sur une actu qui peut autant vous surprendre que vous choquer mais surtout vous faire marrer ! 

Selon une étude, le fait d'avoir des sentiments envers quelqu'un, fait qu'on a tendance à surestimer le quotient intellectuel de cette personne. Nous surévaluons le QI de notre partenaire de 38 points pour les femmes et 36 points pour les hommes. 

De 6h à 9h écoutez le Réveil de Tipik !

La claque de François - Le réveil de Tipik

L'amour rend-t-il aveugle ?

Nous sommes le dix décembre 1896. Dans son journal, Jules Renard écrit : « Oui, oui, finissons-en : Sarah, c’est le Génie. Elle me remet droit, comme la foudre. Imaginez le plus bête des hommes. Il n’a pas de talent. Il le sait, et se résigne, mais, parfois, il se dresse avec un éclair dans les yeux et se dit : “Ah ! Si Sarah voulait dire seulement une ligne de moi ! Demain ! je serais célèbre. Sarah c’est le génie.” Imaginez le plus laid des hommes. Nulle ne l’aimera. Il le sait, et se résigne, mais, parfois, il songe : “Ah ! Si je pouvais vivre un peu près de Sarah, dans un petit coin ! Je me croirais le plus aimé des hommes. Je ne demanderais rien aux autres femmes. Les autres, c’est très gentil, très joli, mais, Sarah, c’est le génie. » Ainsi l’auteur de « Poil de carotte » évoque l’icône de la Belle Epoque, la reine de la scène, la muse d’Edmond Rostand : Sarah Bernhardt. Artiste et femme d’affaire qui va pulvériser les limites que la société de son temps impose à son sexe. Une voyageuse qui va triompher sur les scènes du monde entier. Une audacieuse qui va s’emporter pour la défense de Dreyfus, contre la peine de mort. Une être fantasque qui va bâtir, consciemment, sa légende, créant, soigneusement, sa réclame, son buzz. Sarah Bernhardt pour qui Jean Cocteau inventera l’expression « monstre sacré ». Invitée : Cécilie Champy-Vinas, conservatrice en chef et directrice du musée Zadkine. Co-directrice de l’exposition « Sarah Bernhardt – Et la femme créa la star », au Petit-Palais, à Paris, jusqu’au 27 août 2023. Sujets traités : Sarah Bernhardt, Jules Renard, Edmond Rostand, Jean Cocteau, monstre sacré, talent, comédienne, génie, Belle époque, Poil de carotte, triomphe, sexe, star

Sarah Bernhardt va où elle veut

Un Jour dans l'Histoire

Paris, 20 novembre 1929. Il est aux alentours de 18h. C’est l’effervescence dans une galerie d’art située rue de Seine, dans le 6e arrondissement. Les jeunes artistes qui s’entassent dans le minuscule espace sont pour la plupart méconnus, ou du moins taxés de subversion. Presque tous surréalistes. Il y a là pourtant tout l’avenir de la poésie et de la peinture moderne. On y croise André Breton, le pape du surréalisme, son ami Aragon, le poète Robert Desnos, et surtout Paul Eluard, le poète surréaliste le plus en vue. Il publie déjà chez Gallimard. René et Georgette Magritte sont venus en voisins - ils viennent de quitter la Belgique et de s’installer en région parisienne. Il y a moins d’un mois, Wall Street s’est effondré, provoquant une série croissante de faillites. Un monde va s’écrouler, tandis qu’eux sont en train d’en ériger un nouveau. Le crash financier, y ont-ils prêté attention ? Pas sûr, plongés qu’ils sont dans leur insurrection artistique, dans leur incursion dans des zones inconnues. Peut-être le galeriste Camille Goemans est-il inquiet, sûrement : ces faillites vont freiner le marché de l’art, pense-t-il. Mais il n’a vraiment pas le temps de s’en soucier ce soir. C’est un Belge, poète, ami des surréalistes. Il a décidé de promouvoir les débuts de René Magritte. Mais ce soir, il inaugure une exposition pour le moins iconoclaste. Aux cimaises, partout, il n’y a que des toiles d’un jeune Espagnol inconnu : Salvador Dali. C’est sa première exposition à Paris. Goemans, qui a le nez fin, vient de signer avec lui un contrat de deux ans. Toutes les toiles de l’exposition seront vendues, entre 6 000 et 12 000 francs. Le vicomte de Noailles achètera pour un prix fou « Le Jeu lugubre », à peine terminé…Seulement voilà : Goemans a un problème, il fulmine. Le public réclame l’artiste, oui, mais l’artiste est absent. Juste un peu avant ce vernissage, Salvador Dali est bien venu à Paris lui apporter ses dernières toiles et ses derniers dessins, mais depuis, il y a deux jours qu’il a disparu. Timidité ? Désinvolture ? Caprice ? Il est presque 18h, c’est l’heure H de mon histoire.

Dali rencontre Gala

L'Heure H

Une classe un peu particulière qui s’empare gaiement de la bande FM, du DAB et même de la toile et la baladodiffusion chaque jour sur La1ère avec Walid ! Les élèves en ce jeudi : Juan d'Oultremont, Benjamin Schoos et Raoul Reyers ; les jeux du jour : une question d’éveil autour d’un concours, une mise à niveau tous azimuts ; un petit bac pas piqué des hannetons, les hormones, le billard et Kim Clijsters ; les exposés : Comment passer pour un génie auprès de ses proches? et Comment faire couler la concurrence ? ; le cadeau : un pack vacances offert par Larousse pour s'entraîner au Scrabble et repérer le vrai du faux ; la promesse : bonne humeur, gai savoir et mauvaise foi !

Couler la concurrence, parler avec Jésus et se faire passer pour un génie

Salut les copions

Nous sommes en 1883, quatre ans après la mort de Joseph Poelaert, l’architecte du fameux Palais de justice de Bruxelles. Jetons un œil à la revue « L'Art moderne », hebdomadaire belge, consacré à la critique d'art, fondée, deux ans plus tôt, par les avocats Edmond Picard et Octave Maus, Victor Arnould et Eugène Robert. Elle paraît le dimanche. On peut y lire ceci : « Je vous le dis en vérité, c’est là ce qui a surtout préoccupé Poelaert. Je ne l’ai vu qu’une fois, quelques mois avant ses funérailles, — funérailles tristement mesquines —, où l’un de nos plus grands hommes a été enterré moins bruyamment que le premier conseiller communal venu. J’étais entré dans la maison délabrée où, rue aux Laines, on avait remisé la maquette du monument. Celle-ci était dressée, froide et toute blanche, dans une chambre nue, grise, mal éclairée. J’aperçus là, dans un coin, sur une chaise dépaillée, regardant le modèle, muet, concentré, rêveur, un être mal soigné, hérissé et poussiéreux. C’était Poelaert, couvant son œuvre, méditatif, tourmenté, fasciné par son rêve. Il me laissa tourner autour, puis partir, et ne bougea pas. Depuis, j’ai souvent pensé à lui et bien des idées m’ont germé dans la tête. (….) Tout sceptiques que nous fussions, nous avions le sentiment qu'il exprimait la philosophie cachée de ce monument énigmatique, sa grandeur et ses faiblesses, ce qui fait dire aux uns : Que c'est beau! aux autres : Que c'est laid. (…) Je faisais partie du petit cortège qui a suivi le convoi de ce grand homme à qui je n'ai jamais parlé. Il a été méconnu; cela achève sa gloire. Il faudra, pour que rien ne manque au traitement que l'humanité a coutume d'infliger au génie, qu'il n'ait pas même sa statue dans le palais qu'il a enfanté. » Revenons, aujourd’hui, sur le parcours d’un architecte de la démesure et du mystère : Joseph Poelaert… Avec nous : Paul Grosjean, journaliste spécialiste du patrimoine. Sujets traités : Joseph Poelaert, architecte,dmond Picard ,Octave Maus, Victor Arnould , Eugène Robert, palais de justice, Bruxelles, génie

Joseph Poelaert, architecte de la grandeur de la petite Belgique 

Nous sommes le 27 août 1969. A quatorze heures. Au moment de la première séance dans tous les cinémas de Belgique… et d’ailleurs. Les spectateurs sont bien calés dans leurs fauteuils. Un peu de publicité, quelques annonces de films, des chocos glacés. Bref, la routine. Et puis l’obscurité, et une impatience palpable. Car tous sont venus pour découvrir le quatrième western signé Sergio Leone, ce rondouillard italien qu’on surnomme déjà le maestro du western spaghetti. Cette appellation de « western spaghetti » n’étant que la stupide invention d’un journaliste italien qui aurait mieux fait de se taire… Si le public est présent, c’est que la « trilogie des dollars, à savoir Pour une poignée de dollars, Pour quelques dollars de plus, Le bon, la brute et le truand a fait parler d’elle et a remporté un triomphe grand public. Les fans de Leone sont donc venus au rendez-vous pour voir son nouveau film : « Il était une fois dans l’Ouest ». Ils ne vont pas être déçus. Mais au début, ils vont être décontenancés. La pellicule commence à défiler. Le public attend. Il est 14h le 27 août 1969, le film commence et c’est l’heure H de mon histoire

Sergio Leone, l’Italien qui réinventa le western…

Nous sommes le 7 juin 1926, à Barcelone. Antoni Gaudí, principal représentant du modernisme catalan, l’Art nouveau en Espagne, se rend, comme chaque jour, à l’église San Felipe Neri, pour prier. Mais ce 7 juin, en réalité, n’est pas un jour comme les autres, en chemin il est renversé par un tramway qui le laisse sans connaissance. L’architecte est gravement touché à la tête et à l’abdomen. Il est sorti sans papiers, ses vêtements sont usés, il a l’air négligé : on le prend pour un mendiant, les secours tardent. Des taxis passent, quelques badauds leur font bien signe de s'arrêter, mais les chauffeurs refusent d’embarquer le blessé. Il faut qu’un garde civil s’en mêle et oblige l’un des taximen à conduire Gaudi à l'hôpital. Trois jours plus tard, s’éteint le créateur de « La Sagrada Familia », ce poème mystique, aujourd’hui l’un des plus fameux monuments au monde. Ses funérailles sont célébrées en présence d’une foule immense. Sa dépouille est déposée dans la chapelle Notre-Dame-du-Carmel de la crypte de la basilique commencée quarante-quatre ans plus tôt mais toujours pas terminée. L’inscription sur sa pierre tombale rend hommage, si l’on traduit en français, à « un homme à la vie exemplaire, auteur de l'œuvre admirable qu'est ce temple, mort pieusement à Barcelone le 10 juin 1926, ici les cendres d'un si grand homme attendent la résurrection des morts. Qu'il repose en paix ». Bien des années plus tôt, le directeur de l'École d'architecture de Barcelone aurait déclaré, à la fin du cursus du jeune catalan : « Nous avons accordé le diplôme à un fou ou à un génie. Le temps nous le dira ». Interrogeons le temps … Invitée : Anne Hustache, historienne de l’art. Sujets traités : Antoni Gaudí, Barcolone, Art nouveau, Sagrada Familia , monument, fou, génie

Antoni Gaudi : un fou ou un génie ?

L’air éploré, le peignoir défait, Lucille se tient debout face au miroir. Elle observe son ventre rond et regrette, peut-être, à cet instant, de n’avoir pas fait plus attention avec Al. Elle n’a que 16 ans… Elle tend la main, agrippe une bouteille de bière et en boit une longue rasade. Des années plus tard, Jimi chantera dans Belly Button Window : J’observe par le fenêtre du nombril, je les vois froncer les sourcils et je me demande s’ils veulent de moi, ici. Avant d’être un guitariste de génie qui atomisera tout sur son passage, Jimi Hendrix fut un gamin traumatisé par une vie de misère puis un musicien obscur au parcours chaotique. Ce sont ces années de galère, ces années sombres de la vie de Jimi que Jean-Michel Dupont (scénario) et Mezzo (dessin), racontent dans Kiss The Sky – Volume 1 (Glénat), un roman graphique fait d’ombre et de lumière, un récit poétique et réaliste, ample et intime. L’invité de Jonathan Remy est Jean-Michel Dupont Sujets traités : Jimi Hendrix, Dickens, guitariste, génie, musicien

Jimi Hendrix : portrait intime d’une enfance à la Dickens

Nous sommes en 1782 . Dans un ouvrage intitulé « Esprit et génie de M. l’abbé Reynal », publié par l’abbé Hédouin. Guillaume-Thomas Reynal, né en Aveyron en 1713, est un historien proche des protestants qui a abandonné le sacerdoce et fréquente les salons littéraires où il s’est fait connaître comme apôtre de la liberté. Adversaire du colonialisme dénonçant le despotisme et le cléricalisme, il écrit : « Les guerres civiles prennent leur esprit des causes qui les ont fait naître. Lorsque l’horreur de la tyrannie et l’instinct de la liberté mettent à des hommes braves les armes à la main, s’ils sont victorieux, le calme qui succède à cette calamité passagère est l’époque du plus grand bonheur. Toutes les âmes ont acquis de l’énergie et l’ont communiquée aux mœurs. Le petit nombre de citoyens qui ont été les témoins et les instruments de ces honteux troubles réunissent plus de forces morales que les nations les plus nombreuses. L’homme le plus capable est devenu l’homme le plus puissant et chacun est étonné de se trouver à la place que la nature lui avait marquée. Mais lorsque les dissensions ont une origine impure, lorsque les esclaves se battent pour le choix d’un tyran, des ambitieux pour opprimer, des pour partager les dépouilles, la paix qui termine ces horreurs est préférable à la guerre qui les enfanta. » Qu’est-ce qu’une guerre civile ? La définition originelle en est « la guerre que se font les citoyens ». Qu’elle est son sens ? Quelles en sont les causes ? Existe-t-il un lien entre les guerres civiles d’hier et celles d’aujourd’hui ? Invité : Guillaume Barrera « La guerre civile » éditions Gallimard. Sujets traités : Guillaume-Thomas Reynal, guerre, civile, esprit, génie , protestants , colonialisme , homme, tyran ,brigand, citoyen

Comprendre la guerre civile

Son nom ne vous évoque rien et pourtant, dans les années 1960 et 1970 il était sur les lèvres du tout Paris de la mode. “Une nouvelle étoile se lève dans le ciel de la mode parisienne” écrivait le magazine américain Women’s Wear Daily en 1959. Jules-François Crahay, venait alors de signer sa première collection pour la maison Nina Ricci, qu’il quittera en 1963 avant de rejoindre la maison Lanvin. En 20 ans, il y signe plus de 40 collections de haute couture et de prêt à porter. Qui était ce styliste né à Liège en 1917, que la presse a comparé à Christian Dior? Comment est-il devenu le premier couturier belge à prendre la direction artistique d’une maison de mode parisienne ? Pour tenter de répondre à ces question, une viste s'impose à exposition lui est consacrée jusqu’au 10 novembre au Musée Mode et dentelles à Bruxelles. Elle déploie une collection unique des 65 silhouettes créées par Jules-François Crahay, augmentée de croquis de films, de photographies. Son commissaire, Denis Laurent, également auteur d’un livre accompagnant l’expo, Jules-François Crahay, grand couturier redécouvert (Lannoo), résultat de cinq années de recherche, est au micro de Nicolas Bogaerts pour retracer le destin d’un génie trop vite oublié. Sujets traités : Jules-François Crahay, haute couture, Liège,Lanvin,Nina Ricci, collection,Christian Dior, couturier, Claudia Cardinale, génie

Jules-François Crahay, génie de la haute couture enfin sorti de l’oubli

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