Jérôme de Warzée présente deuxième dossier du Grand Cactus : L'armée Belge manque de moyens

Le Grand Cactus

Intro Jérôme de Warzée : L'armée belge manque de moyens

Quel est le salaire idéal pour les Belges ? Une étude de l’université de Gand, pour le compte d’un assureur, a interrogé près de 4000 personnes. Ce salaire idéal est à 4000€ nets.

JT 19h30

Les Clés de l'Info : le revenu moyen et le salaire idéal des Belges

La Wallonie dispose enfin de son observatoire des loyers ! Mis sur pied par le Centre d’Études en Habitat durable (CEHD), il donne un aperçu des loyers privés en vigueur sur le territoire wallon, hors charges. Verdict ? En 2018, le loyer moyen était de 616 euros. Bien sûr, derrière cette moyenne se cachent des réalités très opposées. Alors que le loyer minimum observé sur l’échantillon de 4.112 logements est de 235 euros, le plus élevé est de 2.800 euros !

On n'est pas des piegons

Les loyers moyens en Wallonie

A Bruxelles, le loyer moyen dépasse 1100 euros hors charges !

On n'est pas des pigeons

Le loyer moyen à Bruxelles dépasse 1100 euros !

Nous sommes dans la seconde moitié du 12e siècle, entre les années 1160 et 1195, en Alsace. Partons à la rencontre d’Herrade, l’abbesse qui dirige le couvent du mont Sainte-Odile, sur les bords du Rhin. C’est à cette religieuse, appelée de Landsberg ou de Hohenbourg, que l’on doit la première encyclopédie jamais écrite par une femme. Un codex intitulé « Hortus deliciarum » (« Le Jardin des délices »). Un ouvrage de pédagogie qui se propose d'instruire les moniales et les jeunes filles de la haute noblesse à l'Ancien et au Nouveau Testament et surtout aux vertus permettant d'éviter les feux de l'enfer. Selon la tradition de l’époque, Herrade illustre son travail en dessinant les nonnes du monastère, sans oublier de se représenter elle-même. A bien y regarder, la soixantaine de femmes ainsi croquées se ressemblent comme autant de gouttes d’eau. Poses, vêtements, expressions du visage , rien ne les distinguent les unes des autres. Et pour cause, elles ont toutes renoncé à leur être pour devenir les fiancées du christ. Elles n’ont plus d’âge, plus d’individualité. Aujourd’hui, il nous semble évident que tous les êtres sont singuliers et promus comme tels. Mais qu’en est-il au Moyen Âge ? Les individus ont-ils chercher à s’affirmer, à se définir en tant que personnes uniques ? Il semblerait que non. A moins que l’expression de cette individualité n’ait été réprimée ? Si c’est le cas et que l’idée d’individu n’est pas une construction sociale récente, comme les recherches tendent à la prouver, les humains du Moyen Âge nous ressemblent-ils dans leur … individualité ? En nous méfiant des anachronismes et des présupposés, menons l’enquête… Invité : Vincent de Coorebyter, professeur de philosophie à l’Université libre de Bruxelles. Auteur de « Un monde sans moi est-il possible ? L’individu au Moyen Âge » aux éd. Apogée. Sujets traités : Vincent de Coorebyter, Moyen-Âge, individu, 12e siècle, Alsace, Hortus deliciarum , codex, personnes uniques, individualité, construction sociale, humains, de Landsberg, de Hohenbour

L’individu au Moyen-Âge existe-il ? Nous ressemble-t-il ?

Un Jour dans l'Histoire

Nous sommes vers 865, en Scandinavie. « J’ai livré des batailles qu’on a jugé fameuses, une cinquantaine au moins, et blessées d’innombrables guerriers ». Ce sont les derniers mots que l’on prête à Ragnar Lodbrok ou Ragnar aux « Braies velues ». Un personnage, en grande partie légendaire, mort dans la fosse aux serpents où l’a jeté son adversaire le roi anglo-saxon Aella. Ragnar est devenu une figure emblématique du Moyen Âge et imprègne notre imaginaire aux points d’occulter tous les anciens Scandinaves. Bien sûr, on connaît Rollon, que l’on présente traditionnellement comme le fondateur de la Normandie, ou Eric le Rouge, grand explorateur de l’Atlantique Nord. Mais les autres ? Qui étaient les femmes et les hommes des temps vikings ? Que sait-on de Godfred, roi des Danois qui résista à Charlemagne ? De la pieuse Frideburg ? De la puissante Estrid ? Ou de l’esclave émancipé Toki le forgeron ? Ils et elles ont pourtant participé à la richesse, à la complexité, et au mystère aussi, des sociétés scandinaves du IX au Xie siècle. Partons à leur découverte… Avec nous : Lucie Malbos, Maître de conférences en histoires médiévale à l’Université de Poitiers. « Le monde viking – Portraits de femmes et d’hommes de l’ancienne Scandinavie » ; Tallandier. Sujets traités : Scandinavie, Viking, Ragnar Lodbrok, légende, moyen-âge, Rollon, Eric le Rouge, Charlemagne

Celles et ceux qui ont fait le monde viking

Un Jour dans l'histoire

De la naissance du New-York Times à l'héroïsme d'un docteur belge au temps du choléra, en passant par le féminisme des Spice girls, l'incroyable règne de Rama V au pays de Siam ou encore une noble confrérie du Moyen-Âge, cette nouvelle folle semaine s'annonce comme un vrai feu d'artifice historique ! Sujets traités : New-York Times, prix Pulitzer, Spice girls, Rama V, Siam, Moyen-Âge,Gustave Rolin-Jaecquemyns,Saint-Éloi, Joseph-Emile Lequime

La folle semaine de Lucile Poulain

Ceci est une invitation à devenir superfaible. Etape fondamentale pour y arriver, pour se transformer : arrêter de vouloir avoir raison. Parce que pour l’essayiste Laurent de Sutter : « pour penser, il faut être prêt à perdre ». Et donc à avoir tort. Pour lui : « penser, c’est affronter la menace du peut-être ». S’ouvrir à l’impossible. Et en fin compte, observer qu’ « un autre chaos est possible ». Quelles sont les puissances des superfaibles ? Laurent de Sutter est notre invité, cette semaine. Son livre « Superfaible: Penser au XXIᵉ siècle » (Flammarion). Dans notre Grand dictionnaire, les mécaniques qu’implique la to-do list avec la philosophe et membre de PhiloCité, Gaëlle Jeanmart.

Devenir superfaible avec Laurent de Sutter

Et dieu dans tout ça ?

Cette semaine, un soir dans l’histoire nous emmène en 1393 à la cour du Roi de France Charles 6 pour revivre un épisode aussi festif que dramatique : le terrible Bal des Ardents Sujets traités :Charles 6, France, Bal, le bal des ardents,Moyen-âge, banquet, carnavals, charivari , Paris

10 ans, ça se fête : le terrible Bal des Ardents

Nous sommes dans la seconde moitié du XIIe siècle, dans la région de Saint-Trond, en Hesbaye, au diocèse de Liège. A la mort de leurs parents, trois sœurs organisent leur vie. L’aînée décide de se consacrer à la prière, la seconde prendra soin de la maison et la plus jeune, Christine, gardera les bêtes. Mais, le malheur frappe à nouveau, et Christine meurt, âgée de 15 ans environ. Lors de ses funérailles, sous les yeux de la communauté, un miracle se produit : la jeune fille revient d’entre les morts, elle ressuscite. Elle confie avoir reçu une mission : aider les morts du purgatoire et accompagner les âmes perdues. On la dit possédée par l’Esprit. Elle se serait envolée dans l’église au moment de son retour à la vie. Les histoires les plus invraisemblables se mettent à prendre forme : elle disparait tellement longtemps dans la forêt qu’elle se nourrit de son propre lait. Certains l’ont vue plonger dans des chaudrons, ou dans les eaux glacées de la Meuse, se tenir debout sous les pales des moulins, se pendre à des gibets ou exciter les chiens pour qu’ils la lacèrent. Elle danse comme une folle et entonne des chants prodigieux. C’est une mendiante qui terrorise les bourgeois et enguirlande les nobles. Une prédicatrice sauvage que l’on jette en prison. Qui est cette étrange personne que la postérité nommera Christine l’Admirable ? Une femme indomptable et libre ? Une pionnière ? Une sorte de chamane ? Une malade mentale ? Revenons au contexte et quittons nos certitudes … Moyen-AgeeAvec nous : Sylvain Piron, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales de Paris. « Christine l'Admirable. Vie, chants et merveilles », éd. Vues de l'esprit. Sujets traités : Christine l’Admirable, Saint-Trond, Hesbaye, Liège, miracle, purgatoire, Esprit, Eglise, chamane, Moyen-Age

Christine l’Admirable : extase et liberté au Moyen-Age

Nous sommes au milieu du XIe siècle. Sigebert de Gembloux, moine bénédictin et chroniqueur, rapportant la vie de l’évêque Thierry de Metz, évoque les relations de celui-ci avec son cousin Bruno. Il écrit : « Entre eux, les relations naturelles de la parenté avaient d’abord engendré l’amitié ; ensuite l’habitude de la familiarité avaient nourri la bienveillance. Si celle-ci peut être évacuée de la parenté, elle ne peut l’être de l’amitié, parce que, si la parenté sans bienveillance conserve un nom vide, l’amitié est inséparable de la bienveillance. Ainsi, chez ces cousins, l’amitié répondait à la parenté et la bienveillance affermissait leur affection réciproque. » Comment comprendre le rapport que fait Sigebert de Gembloux entre amitié, parenté, bienveillance ? La plupart des sociétés humaines proposent un idéal de paix intérieure centré sur ces valeurs et quelques autres, rejetant la haine vers l’extérieur de la communauté, mais que recouvrent ces concepts et le langage qui les exprime ? De quelle manière se vivent les relations affectives au Moyen Âge ? Invitée : Régine Le Jan, professeure émérite à l’Université Paris Panthéon-Sorbonne « Amis ou ennemis ? Emotions, relations, identités au Moyen Âge » paru aux éditions du Seuil. Sujets traités : Moyen-Age, ami, ennemi, familiarité, Sigebert de Gembloux, société, relations

Ami/Ennemi : les relations affectives au Moyen-Age

Un Jour dans l'Hisotire

Vers 810, Agobard, évêque de Lyon, rédige un petit traité intitulé "Sur la grêle et le tonnerre" dans lequel il critique ouvertement l'attitudes et croyances des paysans à l'égard des calamités, les exhortant à les remplacer par une vision du monde centrée sur la présence et l'action du seul dieu chrétien. Pour Jean-Pierre Devroey, médiéviste, professeur émérite à l'ULB, ce texte est le point de départ d'une réflexion sur la manière dont se forgent les rapports avec l'altérité, la nature et ses contingences, le pouvoir et la connaissance. Mais surtout, dans les interstices de l'hégémonie culturelle des élites chrétiennes qui condamnaient leurs "superstitions", au-delà de leur représentations tronquées, comment se déployaient les imaginaires paysans, leurs stratégies pour maîtriser la nature ? Comment sont-ils, comme les sorcières ou les lépreux, devenus des oubliés de l'histoire? En mettant en oeuvre la micro-histoire, Jean-Pierre Devroey redonne non seulement corps, chair et poésie à ces subalternes du Moyen-âge, il les reconnecte avec les grandes questions de notre époque. Une séquence réalisée par Nicolas Bogaerts Sujets traités: , Agobard, évêque, croyances, paysans, Dieu, chrétien, tonnerre, nature, lépreux, poésie, Moyen-âge

Une christianisation imparfaite

Nous sommes en 813, quelques mois avant la disparition de Charlemagne, le 28 janvier 814, à Aix-la-Chapelle. Celui qui fut roi des Francs, puis couronné empereur, à Rome, par le pape Léon III, a décidé de transmettre son titre à son fils aîné. Une quinzaine d’années plus tard, Eginhard, qui sera l’auteur de la première biographie de Charlemagne, rapporte : « A la fin de sa vie, alors qu’il était désormais accablé par la maladie et les ans, il fit appeler, auprès de lui, son fils Louis, roi d’Aquitaine, qui était le seul fils qui lui restât d’Hildegarde. Après avoir réuni solennellement, de tout le royaume, les premiers des Francs ; avec l’accord de tous, il l’associa au gouvernement de l’ensemble du royaume et l’institua héritier du nom d’empereur et, après lui avoir posé, sur la tête, le diadème, il ordonna de l’appeler empereur et auguste ». Si il est question ici des carolingiens, le Moyen Âge est habité par d’autres empires : byzantin, serbe, bulgare, germanique, aztèque, mongol, vénitien chinois, japonais et quelques autres. Constructions politiques, diplomatiques, militaires et culturelles, les empires médiévaux ont développé des échanges de dimension mondiale et mis en relation des zones qui, sans eux, seraient restées étanches les unes aux autres. Ces empires se sont affrontés ou ignorés, ils ont laissé des traces profondes ou ont disparus presque totalement. Peut-on y voir une préfiguration de notre mondialisation ? Retournons à l’âge d’or des empires … Invité : Sylvain Gouguenheim, professeur à l’Ecole Norme Supérieure de Lyon. A dirigé l’ouvrage collectif : « Les Empires médiévaux » éditions Perrin. Sujets traités : Empire, médiévaux, Charlemagne, Léon III, carolingiens, Moyen-Age, byzantin, serbe, bulgare, germanique, aztèque, mongol, vénitien chinois, japonais

Les empires médiévaux : Une autre histoire de la mondialisation ?

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Moyen

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