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La Première

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Histoire

Un Jour dans l'histoire

Le pain : une histoire politique de la liberté

38 min

| Publié le 09/01/24

Nous sommes le 10 mai 1953, à Saint-Etienne, à 60 km, au sud-ouest de Lyon. Dans une allocution qu’il prononce à la bourse du travail, le futur prix Nobel de littérature, auteur de « La Peste » ou de « L’Etranger, déclare : « Si quelqu’un vous retire votre pain, il supprime en même temps votre liberté. Mais si quelqu’un vous ravit votre liberté, soyez tranquille, votre pain est menacé, car il ne dépend plus de vous et de votre lutte, mais du bon plaisir d’un maître. La misère croît à mesure que la liberté recule dans le monde et inversement. » Gage de stabilité politique au cours des siècles, le pain, lorsqu’il vient à manquer, devient le combustible des révolutions. Un peu moins de deux siècles plus tôt, en 1770, dans ses « Dialogues sur le commerce des blés », l’abbé Galiani, économiste italien, écrit : « Le blé peut être regardé comme une production du sol, et sous cette vue, il appartient au commerce et à la législation économique. Ensuite, il peut et doit être, en même temps, regardé comme la matière de première nécessité et le premier soin de l’ordre civil des sociétés, et sous ce point de vue, il appartient à la politique et à la raison d’Etat ». Invités : Coline Arnaud et Denis Saillard, chercheuse et chercheur au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, à l’université de Versailles. « Pain et liberté – Une histoire politique du pain, du Moyen Âge au XXIe siècle » paru aux éd. Textuel. Sujets traités : pain, liberté,Albert Camus, plaisir, misère, révolution,abbé Galiani