Nous sommes en mars 1915, à Berne, lors de la Conférence internationale des femmes socialistes. C’est lors de cette manifestation que les femmes sont encouragées à protester contre la guerre qui leur enlève fils et maris. Il en ressort un Manifeste qui les exhorte à refuser l’Union sacrée du profit du capitalisme et à lui préférer la solidarité prolétarienne et la paix. Trois ans plus tôt, en 1912, lors de la Conférence de Bâle, Clara Zetkin, enseignante, journaliste marxiste allemande, avait déjà appelé ses consœurs à lutter contre le conflit qui s’annonçait. Les femmes sont-elles pacifistes par nature ? Que nous disent les siècles d’histoire ?

LES FEMMES AIMENT-ELLES LA GUERRE ?

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes à la fin de l’année 1917 ; Le sergent Gustave Groleau écrit : « Pires que des esclaves, voilà la vraie situation du soldat belge. Malheur à qui ose revendiquer ses droits, le conseil de guerre ne l’épargne jamais. On fait peu de marché de notre honneur. Nous valons moins que des bêtes (…) Autant je hais l’Allemand, autant la guerre terminée, je m’attaquerai au Gouvernement, à l’armée surtout. Cette dernière ne nous a pas épargnés. Pas de quartier, toute ma vie sera employée à lui faire le plus de mal possible, à la diminuer aux yeux de tous ; la secte des officiers saura que de nos corps morts pour la Patrie, vaine s’est échappée notre âme qui se révolte contre l’injustice dont elle a été la malheureuse victime. » Entre le mois d’août 1914 et la fin décembre 1918, cent quarante militaires belges ont été condamnés à la peine de mort. Pourquoi ?

JE PRÉFÈRE ÊTRE FUSILLÉ

Remontons aujourd’hui, au deuxième siècle après JC. L’Empire romain est à son apogée. De 96 à 192, à Rome, ce sont les Antonins qui règnent en maîtres. Les Antonins :  une dynastie d’Empereurs qui a rompu avec la tradition de la transmission héréditaire du pouvoir. Âge d’or, a-t-on souvent dit,  à propos de cette période. Un siècle, en effet, marqué par l’embellissement des villes,une augmentation des richesses et une relative prospérité des populations.  Mais si certains de ces empereurs, comme Hadrien, furent plutôt pacifistes, d’autres, comme Trajan ou Marc-Aurèle, ont été des conquérants. Tous furent, en tous les cas, attentifs à leur image, et à sa diffusion aux quatre coins de l’Empire.

LE SIÈCLE DES ANTONINS

Nous sommes à la fin de l’année 1812. Le désastre subi par Napoléon en Russie remet en question la domination française dans nos régions. Crise économique, pression fiscale,  aggravation du conflit entre l’Eglise et l’Etat vont accentuer les tensions entre gouvernants et gouvernés. Pour autant, le sentiment patriotique va-t-il s’affirmer ? L’opinion publique ne sera pas monolithique, ni socialement, ni régionalement. Plutôt que d’un rejet de la domination étrangère c’est à une formidable aspiration à la paix que nous assistons. Mais les espoirs seront vite déçus. Les Belges face à l’écroulement de l’Empire, c’est le chapitre de la période napoléonienne  que nous ouvrons,  aujourd’hui.

LES BELGES FACE À L’ÉCROULEMENT DE L’EMPIRE

Au 19e siècle, la mondialisation s’accélérant, on commence à comprendre la nécessité de régler les conflits entre nations autrement que par la voie des armes. La Belgique a été au coeur du mouvement pacifiste. Souvent portés par des personnalités fortes qui laisseront leur nom dans l’histoire, les mouvements pacifistes joueront un rôle important. Lors des deux guerres mondiales, ils connaîtront de profondes désillusions mais qui ne les empêcheront pas de renaître plus forts que jamais… jusqu’à la fin de la guerre froide.

HISTOIRE DU PACIFISME EN BELGIQUE

La fin du dix-neuvième siècle et le début du vingtième ont vu les mouvements pacifistes s’organiser et se multiplier. Cela sous l’impulsion d’hommes et de femmes qui militaient en faveur de désarmement et du règlement des conflits par la voie de l’arbitrage entre nations et du droit international. Ils étaient convaincus que le monde prenait la voie du progrès, pensant que la haine entre les peuples pouvait disparaitre grâce à l’éducation à la paix. Deux guerres mondiales et une grande dépression vont sérieusement racornir leurs rêves mais n’auront pas tout à fait raison de leur détermination. Parmi ces idéalistes Henri La Fontaine, un belge, lauréat du prix Nobel en 1913. C’était il y un siècle.

HENRI LA FONTAINE, PRIX NOBEL DE LA PAIX

Paris, 31 juillet 1914, à 21h 40 Jean Jaurès est assassiné. Raoul Villain, le meurtrier est arrêté sur le champ et conduit au commissariat. Ce documentaire fiction propose, sous forme de saynètes dialoguées et d’interventions d’historiens, de suivre les procédures policière et judiciaire qui ont suivi l’assassinat du leader politique de la gauche et de revenir sur les dernières heures de la paix. Véritable concentré du combat politique de Jaurès et de ses convictions, il fait la lumière sur la complexité de la situation internationale de l’époque.

QUI A TUÉ JAURÈS ?

Nous sommes en juin 1915, à Berlin. Entouré de quelques scientifiques allemands qui se sont prononcés pour le militarisme de l’Allemagne dans un manifeste nationaliste, Albert Einstein se distingue par son pacifisme sans détour. Le savant va alors s’enfermer dans une espèce de bulle et travailler seul. Seul avec sa liberté de pensée, sans « sponsors ». Il cherche, il déduit, il peaufine sa théorie de la relativité restreinte, publiée dix ans plus tôt et qui avait déjà ébranlé notre conception du temps et de l’espace. Cinq mois, plus tard, en novembre, il publie un article consacré, cette fois, à sa théorie de la gravitation dite théorie de la relativité générale. Selon lui, la matière déforme l’espace-temps et change la trajectoire des planètes. A tout jamais, Einstein change la face de la science et de l’univers.

EINSTEIN RÉVOLUTIONNE LA PERCEPTION DE L'ESPACE-TEMPS

Comment raconter l’histoire de celles et ceux qui ont refusé la Grande Guerre, sous toutes ses formes? Dans son dernier ouvrage, Contre la guerre 14-18. Résistances mondiales et révolution sociale (La Dispute) l’historienne Stefanie Prezioso, professeur associée à l’institut d'études politiques, historiques et internationales de l’Université de Lausanne, pose au cœur de la réflexion ces voix rebelles et ce que les mondes ouvriers, les peuples opprimés, les dominés ont produit comme critiques du premier conflit mondial en tant que fait total : politique, économique, culturel et social. En Europe, aux Etats-Unis ou en Chine les attentes et les expériences de celles et ceux d’en bas dessine une carte des résistances et des débouchés révolutionnaires.

CONTRE LA GUERRE 14-18 : RÉSISTANCES MONDIALES ET RÉVOLUTION SOCIALE

1000 Jours dans l'Histoire

26-03-1969 : Amsterdam : "Bed peace" de John Lennon et Yoko Ono contre la guerre du Vietnam

Extrait 30 ans Déjà du 26-03-1999

"Bed peace" de John Lennon et Yoko Ono contre la guerre du Vietnam

https://bff-service.rtbf.be/auvio/v1.23/mosaic/tag/425915

pacifisme

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