Les Libanais semblaient déterminés mardi à ne rien lâcher, avec un sixième jour prévu de rassemblements contre la classe politique, l’annonce la veille de réformes économiques d’urgence n’ayant pas convaincu après des années d’inaction du pouvoir.

Manifestation à Tripoli, Beyrouth et Sidon, au Liban, ce 21 octobre

Des manifestants libanais ont encore renforcé lundi les barrages qui bloquent l'entrée de Beyrouth, en y installant des dizaines de voitures au milieu des voies en plus des barricades présentes depuis plus de 10 jours, a constaté l'AFP.
Ce durcissement intervient au lendemain d'une spectaculaire démonstration d'unité des manifestants qui ont réussi à former une chaîne humaine de 170 kilomètres du nord au sud du pays pour montrer leur détermination à ne rien lâcher.

Liban: contestataires dans la rue à Beyrouth ce 27/10

Le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé mardi sur Twitter son intention de démissionner. Cette décision fait suite au soulèvement populaire sans précédent qui touche le pays depuis deux semaines."Je me rends au Palais de Baabda pour présenter la démission du gouvernement au président de la République", a déclaré M. Hariri lors d'une brève allocution télévisée, accueillie par les vivats de la foule qui l'écoutait en direct sur les lieux de rassemblement.La révolte a été déclenchée le 17 octobre par l'annonce surprise d'une taxe sur les appels via la messagerie WhatsApp. Elle a été vite annulée mais la colère ne s'est pas calmée contre la classe dirigeante, jugée unanimement incompétente et corrompue dans un pays qui manque d'électricité, d'eau ou de services médicaux de base 30 ans après la fin de la guerre civile (1975-1990).

Liban: heurts dans les rues de Beyrouth, ce mardi 29 octobre

Brandissant des drapeaux libanais et réclamant la "chute du régime", plusieurs milliers de personnes ont envahi dimanche les rues de Beyrouth et d'autres grandes villes, quelques heures après un vaste rassemblement des partisans du président Michel Aoun.

Liban: vues aériennes de la manifestation d'opposition au pouvoir à Beyrouth, ce 3 novembre

Les contestataires au Liban ont bloqué lundi plusieurs axes de circulation, au lendemain d’une nouvelle journée de mobilisation massive illustrant leur mécontentement face aux promesses de la classe politique, qui n’ont pas réussi à enrayer ce soulèvement inédit.

Liban: les manifestants maintiennent la pression en bloquant des routes

Des centaines d'élèves et d'étudiants ont refusé mercredi de reprendre les cours, préférant rejoindre le mouvement de protestation contre la classe dirigeante au Liban, où les manifestants ont organisé des sit-in devant des institutions publiques.Depuis le 17 octobre, le Liban connait une contestation inédite ayant paralysé le pays avec la fermeture, durant les deux premières semaines, des banques, écoles et universités.

Liban: concert de casseroles à Tripoli pour réclamer un nouveau gouvernement

Liban: manifestation à Tripoli, ce 05 novembre 2019

Mohamad Safadi, ancien ministre des Finances libanais, a renoncé samedi à devenir le prochain chef du gouvernement du pays secoué depuis un mois par un mouvement de contestation populaire inédit contre la classe dirigeante accusée de corruption et d'incompétence. Crédits: Karl Sader

Liban: des contestataires attaquent un convoi d'un parlementaire libanais, à Beyrouth, ce 19/11 (images amateur)

L'universitaire et ex-ministre de l'Education Hassan Diab, qui a reçu l'appui du puissant mouvement chiite Hezbollah, semble en passe jeudi de devenir le nouveau Premier ministre du Liban, pays miné par une crise économique aiguë et agité par une contestation populaire inédite. Traduction de Hassan Diab: 
 "Je travaillerai dur pour former un gouvernement dès que possible en consultant les anciens premiers ministres dont je bénéficierai des avis et conseils, ainsi que les blocs parlementaires et les législateurs."

Liban: rencontre Hassan Diab- Michel Aoun et déclaration du nouveau premier ministre à Baabda

Nous sommes aujourd’hui en Aquitaine, au cœur d’un été comme la fin du Moyen-Age en a encore rarement connu. Il n’a pas plu depuis des semaines. Le soleil, déjà, en ce tout début de matinée, brule d’une ardeur folle. Sur les toits des tours et des bâtiments de la forteresse de Taillebourg se reflètent ses lueurs et à l’intérieur de l’enceinte, les marchands et les badauds se saluent et échangent des amabilités somme toute classiques. Tout va bien, pour résumer. Rien ne semble pouvoir perturber ce début de journée aux allures de paradis. Rien, si ce n’est la cohorte de cavaliers venant de la Garde du roi et qui emprunte à vive allure le chemin bordant l’accès au château, bousculant certains passants à grands coups de cris et de bottes. La mine fermée, les porteurs d’uniformes à la fleur de lys dorée apparente sont suivis par une sommaire calèche. Elle est conduite par un homme patibulaire, dont les expressions faciales ne trompent pas : tous ces hommes sont envoyés par le roi lui-même. Et ils sont venus mettre quelqu’un sous les verrous. Pourtant, le notable que ces hommes viennent chercher est intouchable depuis de nombreuses années. C’est lui qui tient les cordons de la bourse d’un royaume qui se relève à peine de la guerre de 100 ans. Il s’appelle Jacques Cœur. Et les accusations portées contre lui sont lourdes. Très lourdes. Il est soupçonné de meurtre. Pas n’importe lequel. Celui de la maîtresse du roi Charles VII, Agnès Sorel. Nous sommes le 31 juillet 1451, il est 8 heures, et c’est l’heure H, de mon histoire.

levant

Manifestation à Tripoli, Beyrouth et Sidon, au Liban, ce 21 octobre

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Liban: manifestation à Tripoli, ce 05 novembre 2019

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L'Heure H
Jacques Coeur, le palpitant du roi

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