Nous sommes au début du IIe siècle de notre ère. Plutarque, philosophe et biographe de la Rome antique, compose son ouvrage intitulé « Vies parallèles des hommes illustres », un travail qui regroupe les biographies d'une cinquantaine d'homme célèbres du monde gréco-romains d'Alexandre à Marc-Antoine et Cicéron, en passant par César. De ce dernier, le penseur écrit : « … il avait la peau blanche et délicate, était frêle de corps et sujet à de fréquents maux de tête et à des attaques d’épilepsie, dont il avait senti les premiers accès à Cordoue. Mais, loin de se faire, de la faiblesse de son tempérament, un prétexte pour vivre dans la mollesse, il cherchait dans les exercices de la guerre un remède à ses maladies ; » Plus loin, le moraliste ajoute : « D’autres prétendent que César ne fut pas présent à l’action ; qu’au moment où il rangeait son armée en bataille et donnait ses ordres, il fut pris d’un accès d’épilepsie, maladie à laquelle il était sujet ; que, lorsqu’il en sentit les premières atteintes et qu’il était déjà saisi du tremblement, avant que la maladie ne lui eût entièrement ôté l’usage de ses sens et de ses forces, il se fit porter dans une des tours voisines, où il attendit en repos la fin de l’accès. » Moins d’un siècle après, dans sa « Vie des douze Césars », le haut-fonctionnaire romain, Suétone rapporte à propos du même personnage : « Il excellait à manier les armes et les chevaux, et il supportait la fatigue au-delà de ce qu’on peut croire. Dans les marches il précédait son armée, quelquefois à cheval, mais le plus souvent à pied, et la tête toujours nue, malgré le soleil ou la pluie. Il franchissait les plus longues distances avec une incroyable célérité, sans apprêt, dans une voiture de louage (...) Si des fleuves l’arrêtaient, il les passait à la nage ou sur des outres gonflées ». Quelles qualités faut-il rassembler pour être un grand général romain ? Quelles sont ceux, qui, à l’instar de César, se sont illustrés, détachés du peloton ? Qui sont ces chefs exceptionnels qui ont accompagné l’essor et la grandeur de Rome ? Invité : Yann Le Bohec, professeur émérite de l’Université Paris-Sorbonne. Auteur de « Les grands généraux de Rome … et les autres » ; Tallandier. Sujets traités : Général, Rome, Antique, César, Marc-Antoine, Cicéron, général romain

Petit mode d’emploi pour devenir un grand Général à Rome

Un Jour dans l'Histoire

Nous sommes en 65 avant notre ère, Quintus Tullius Cicero, homme politique, militaire romain, frère cadet du célèbre orateur Cicéron qui servit sous Jules César, écrit un manuel de campagne électorale « Commentariolum petitionis ». Il y évoque l’importance, lorsque l’on se porter candidat à une élection, de ses créer des amis. « Des amis de différentes sortes : pour l’apparence, des hommes illustres par leurs charges et par leur nom, qui, même s’ils ne font rien pour le recommander, apportent cependant au candidat un supplément de considération ; pour avoir la protection de la loi, des magistrats, parmi lesquels, au premier rang, les consuls, et après eux les tribuns de la plèbe ; pour obtenir le vote des centuries, des hommes jouissant d’une influence particulière. Ceux qui ont ou espèrent avoir, grâce à toi, les suffrages d’une tribu, ou d’une centurie, ou quelque avantage, voilà les gens qu’il faut particulièrement t’efforcer de gagner et de t’assurer. Au cours de ces dernières années, on a vu des hommes ambitieux travailler activement, en y employant tout le zèle possible, à se rendre capables d’obtenir des citoyens de leur tribu tout ce qu’ils leur demanderaient. Il te faut de ton côté travailler par tous les moyens en ton pouvoir à faire que ces hommes-là te soient dévoués de tout leur cœur, en toute sincérité. » Quintus Tullius Cicero évoque encore les sources du zèle électoral, notamment, la sympathie spontanée. Il écrit : « Il conviendra de la fortifier en te montrant reconnaissant, en appropriant ton langage aux raisons qui sembleront déterminer la sympathie de chacun, en manifestant des sentiments qui répondent aux leurs, en leur faisant espérer que cette première amitié deviendra une liaison intime. Et pour tous les hommes de ces différentes catégories, tu devras juger et peser soigneusement les possibilités de chacun, afin de savoir comment tu dois chercher à plaire à chacun, ce que tu peux attendre et réclamer de chacun. » Un peu plus d’un siècle après la rédaction de ce manuel, en l’an 80, Pompéï prépare ses élections municipales. Lançons-nous dans la campagne… Avec nous : Charlotte VANTIEGHEM , archéologue « Elections municipales à Pompéi : fonctionnement et témoignages », mardi 17 septembre 2024 à 20h, une organisation de l'ASBL Roma, en partenariat avec le Centre culturel d'Enghien. Sujets traités : Pompeï, Quintus Tullius Cicero, Cicéron, élection, tribu, candidat

Pompeï : tous aux urnes !

DEHOSSAY Laurent

Chronique de Myriam Leroy : l'institution judiciaire en bande dessinée

Deux albums sur l'affaire dite du « Petit Grégory » sortent ces jours-ci, « Grégory » de Patrice Perna et Christophe Gaultier (Les Arènes) et « Le corbeau », de Béatrice Merdrignac et Grégory Lê (Petit à petit). 

L'occasion pour Myriam Leroy de parcourir d'autres BD consacrées à l'institution judiciaire, sa réalité crue, son humanité, mais aussi sa violence et ses faiblesses. 

« L'affaire des affaires », où l'on voit le journaliste Denis Robert subir des procédures bâillon à la chaîne. (Les Arènes) 

« L'ordre de Cicéron – Le procès », de Malka et Gillon, une fiction dans la France (Glénat) collaborationniste, où l'on prend conscience de la reproduction sociale dans l'exercice de la Loi. 

« Bobigny 1972 », pur morceau de patrimoine, enfin de matrimoine, sur le procès d'une jeune femme défendue par Gisèle Halimi après avoir avorté. (Glénat)          


Sujets traités : Grégory, affaire, corbeau, Cicéron, Bobigny, Gisèle Halimi

Chronique de Myriam Leroy : L'institution judiciaire en bande dessinée

Galaxies BD

Nous sommes au début du IIe siècle de notre ère. Plutarque, philosophe et biographe de la Rome antique, compose son ouvrage intitulé « Vies parallèles des hommes illustres », un travail qui regroupe les biographies d'une cinquantaine d'homme célèbres du monde gréco-romains d'Alexandre à Marc-Antoine et Cicéron, en passant par César. De ce dernier, le penseur écrit : « … il avait la peau blanche et délicate, était frêle de corps et sujet à de fréquents maux de tête et à des attaques d’épilepsie, dont il avait senti les premiers accès à Cordoue. Mais, loin de se faire, de la faiblesse de son tempérament, un prétexte pour vivre dans la mollesse, il cherchait dans les exercices de la guerre un remède à ses maladies ; » Plus loin, le moraliste ajoute : « d’autres prétendent que César ne fut pas présent à l’action ; qu’au moment où il rangeait son armée en bataille et donnait ses ordres, il fut pris d’un accès d’épilepsie, maladie à laquelle il était sujet ; que, lorsqu’il en sentit les premières atteintes et qu’il était déjà saisi du tremblement, avant que la maladie ne lui eût entièrement ôté l’usage de ses sens et de ses forces, il se fit porter dans une des tours voisines, où il attendit en repos la fin de l’accès. » Moins d’un siècle après, dans sa « Vie des douze Césars », le haut-fonctionnaire romain, Suétone rapporte à propos du même personnages : « Il excellait à manier les armes et les chevaux, et il supportait la fatigue au-delà de ce qu’on peut croire. Dans les marches il précédait son armée, quelquefois à cheval, mais le plus souvent à pied, et la tête toujours nue, malgré le soleil ou la pluie. Il franchissait les plus longues distances avec une incroyable célérité, sans apprêt, dans une voiture de louage (...) Si des fleuves l’arrêtaient, il les passait à la nage ou sur des outres gonflées ». Quelles qualités faut-il rassembler pour être un grand général romain ? Quelles sont ceux, qui, à l’instar de César, se sont illustrés, détachés du peloton ? Qui sont ces chefs exceptionnels qui ont accompagné l’essor et la grandeur de Rome ? Avec nous : Yann Le Bohec, professeur émérite de l’Université Paris-Sorbonne. 

Sujets traités : Rome antique, Général, mode, emploi, gréco-romains, Marc-Antoine, Cicéron, bataille, César, romain,’essor, grandeur Auteur de « Les grands généraux de Rome … et les autres » ; Tallandier.

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Petit mode d’emploi pour devenir un grand Général à Rome

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Pompeï : tous aux urnes !

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Un Jour dans l'Histoire
Petit mode d’emploi pour devenir un grand Général à Rome

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