Un Jour dans l'Histoire

La dénazification du III Reich ou la rééducation de l’Allemagne

Nous sommes le 5 juin 1945, un mois jour pour jour, quasiment, après la capitulation, sans condition, du IIIe Reich. Ce jour-là, les quatre membres de l’alliance antihitlérienne publient ce qu’on appellera « Les déclarations de Berlin ». Par ce document, les USA, l’URSS, la France et la Grande-Bretagne annoncent assumer l’intégralité des compétences régaliennes, administratives et économique de l’Etat, des régions et des villes en Allemagne. Cette proclamation leur donne les mains libres pour mener à bien une quadruple mission : Démilitariser, décartelliser, démocratiser et dénazifier la société allemande. Si le terme de dénazification n’est pas explicitement mentionné le 5 juin, le communiqué final des accords de du 2 août suivant stipule : « Tous les membres du parti nazi qui ont participé à son activité autrement que par leur adhésion nominale et toutes les autres personnes hostiles aux desseins alliés seraient exclus des fonctions publiques ou semi-publiques et de toutes les situations qui impliquent des responsabilités dans les entreprises privées importantes. Ces individus seront remplacés par des personnes qui, en raison de leurs qualités politiques et morales, sont jugées capables d’aider au développement de véritables institutions démocratiques en Allemagne ». Dès lors, comment la population allemande, confrontée à cette procédure politique et judicaire, a-t-elle réagit après 1945 ? De quelle manière l’épuration a-t-elle été menée par les différentes puissances d’occupation ? La dénazification a-t-elle été complète et irréprochable ? Invité : Emmanuel Droit, professeur d’histoire contemporaine à Sciences Po Strasbourg « La dénazification – Posthistoire du IIIe Reich » ; éd. PUF. Sujets traités : IIIe Reich, Berlin,dénazification, : Démilitariser, décartelliser, démocratiser, dénazifier,Potsdam , Population, Allemagne, nazi