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La Première

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Histoire

Un Jour dans l'Histoire

Walter Schellenberg, chef de contre-espionnage nazi

33 min

| Publié le 27/12/23

Nous sommes au cours de l’année 1951 et dans les premiers mois de 1952, entre Billens, en Suisse, et les rives du lac Majeur. Un homme se souvient : «C’était au printemps de l’année 1933, l’année ou Hitler accéda au pouvoir. Le juge qui s’occupait de mon cas estima que j’aurais infiniment plus de chances d’obtenir ma bourse si j’entrais au Parti nazi et dans l’un de ses organismes, les SA ou les SS. Des milliers d’Allemands de tendances très diverses s’empressaient alors d’adhérer au mouvement national-socialiste, bien souvent pour des raisons fort différentes. J’avais comme presque tout le monde, la conviction que Hitler était un homme politique réaliste et que, une fois au pouvoir, il abandonnerait les points les plus extrêmes et les plus déraisonnables de son programme - telles les mesures contre les Juifs (...) Tous les jeunes gens qui adhéraient au Parti devaient obligatoirement entrer dans l’une de ses formations. Les SS étaient déjà considérés comme une organisation d’« élite » (…) Je ne nie pas qu’à l’âge de vingt-trois ans, le prestige social et aussi l’attrait du bel uniforme contribuèrent à mon choix. Je trouvai, toutefois, la réalité bien moins brillante que je ne l’imaginais… » L’homme qui témoigne ainsi va devenir le chef du contre-espionnage nazi. Il s’appelle Walter Schellenberg. Avec nous : Clément Tibère, pseudonyme d’un haut cadre de la communauté française du renseignement. Il présente la nouvelle édition des mémoires de Walter Schellenberg (parues, une première fois en 1957), rééditée chez Perrin.