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La Première

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Histoire

Un Jour dans l'Histoire

Nicolas de Staël : abîme et création

36 min

| Publié le 16/11/23

Nous sommes en janvier 1955, à Antibes, entre Cannes et Nice, sur la Côte d'Azur, en France. Un peu plus de deux mois avant de se donner la mort, Nicolas de Staël écrit à l’excentrique collectionneur britannique Douglas Cooper : « On fonctionne comme on peut. Et moi j’ai besoin pour me renouveler, pour me développer, de fonctionner toujours différemment d’une chose à l’autre, sans esthétique a priori … Ce qui importe c’est que ce soit juste ». En à peine cinq années, l’artiste d’origine russe, vient de peindre presque mille œuvres. Un travail acharné répondant, peut-être, autant à un besoin de survie qu’à un appel de l’abîme. Nicolas de Staël fait partie d’une génération d’artistes prêts à sacrifier leur vie pour leur ouvre. « Il poussait la vie jusqu’à l’impossibilité de survivre », résumera, plus tard, sa fille Anne. A vingt-trois ans le peintre avait confié : « Je travaille sans cesse et je crois plutôt que la flamme augmente chaque jour et j’espère bien mourir avant qu’elle ne baisse. » Son physique ténébreux, son allure aristocratique, sa personnalité puissante et charismatique, sa trajectoire tragique ont nourri sa légende. Revenons à l’homme et à l’artiste : Nicolas de Staël… Avec nous : Stéphane Lambert, écrivain « Nicolas de Staël – La peinture comme le feu » aux éditions Gallimard.