Un Jour dans l'Histoire

Education affective et sexuelle : du XIXe à l’EVRAS

Nous sommes au tout début du 20e siècle. Sigmund Freud exprime le vif souhait que l’on puisse répondre à la curiosité des enfants en matière de sexualité, parce que, écrit-il, dans son ouvrage « Les explications sexuelles données aux enfants » : « Si (ceux-ci) ne reçoivent pas les explications qu’ils ont demandées à leurs aînés ils continuent en secret à se tourmenter pour ce problème et échafaudent des tentatives de solution dans lesquelles la vérité devinée se mêle de façon la plus remarquable avec le faux grotesque ; ou bien ils se chuchotent les uns aux autres des informations dans lesquelles, à cause du sentiment de culpabilité de ces jeunes chercheurs, la vie sexuelle reçoit l’empreinte du terrible et du dégoûtant ». Une septantaine d’années plus tard, en Belgique, suite à un arrêté royal du ministère de la Famille, les consultations conjugales et familiales sont officiellement subventionnées. Les subsides vont pouvoir soutenir l’aide bénévole qui était nécessaire, jusqu’alors, à la survie des plannings. Il s’agit d’une avancée majeure en matière de liberté et d’éducation sexuelle et affective. Depuis le 19e siècle, le chemin a été semé d’embuches, parsemé d’avancées révolutionnaires et de rétropédalages. La question échauffe toujours les esprits. Le fameux Evras, programme d'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, fait débat et suscite des réactions d’une très grande violence. Comment en est-on arrivé là ? Retour sur un siècle d’éducation sexuelle et affective… Valérie Piette, professeure d'histoire contemporaine à l’Université Libre de Bruxelles(ULB) Autrice, avec Fabienne Bloc, de « Jouissez sans entraves ? » ; éd. Liberté j’écris ton nom (Ed. Du Centre d’Action Laïque). Sujets traités : Planning familial, éducation, relation, affective, sexuelle, siècle