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Culture

Entretien avec le metteur en scène italien Jacopo Spirei autour de la production de Falstaff à l'Opéra Royal de Wallonie

Les chroniques de la Matinale

1 min

| Publié le 27/02/24

Le dernier opéra de Giuseppe Verdi est à l’affiche de l’Opéra Royal de Wallonie à Liège. Tromperies, quiproquos, retournements de situation. Avec Falstaff, l’univers de la farce domine. Le plus grand des manipulateurs se prend tragiquement les pieds dans le tapis… Et tout ceci dure depuis un peu plus de 130 ans. Représentations du 28 février au 9 mars à L’Opéra Royal de Wallonie à Liège. Le 16 mars au Palais des Beaux-Arts de Charleroi. Diffusion en direct le 9 mars dès 20h sur Musiq3. Le personnage central évoque à lui seul, toutes les couleurs de l’opéra-bouffe. Créé en 1893 à la Scala de Milan, Falstaff est la dernière œuvre lyrique de Giuseppe Verdi. A 80 ans, le maître de l’opéra italien, choisit de se confronter au théâtre comique. Il met en musique un livret d’Arrigo Boito librement inspiré de deux pièces de William Shakespeare : Henry IV et Les joyeuses commères de Windsor. Avec Falstaff, Verdi livre l’une de ses œuvres les plus abouties et les plus novatrices. Falstaff est un être suffisant, bedonnant, insatiable, lubrique et manipulateur qui dans le premier acte et pour éponger ses dettes, se fait le pari de séduire deux femmes richissimes au même moment. Seulement, le plan est grotesque et les langues se délient rapidement. L’opéra de Giuseppe Verdi retrace l’histoire d’une douce vengeance à travers laquelle, le grassouillet Falstaff finit par se prendre les pieds dans son propre piège, sous l’eau et ficelé par les personnes qu’il croyait tromper. Sous le poids des apparences En personnage imposant, Falstaff parvient à faire plier le monde qui l’entoure. Dans cette nouvelle production créée au Teatro Regio de Parme, le metteur en scène italien Jacopo Spirei prend cette définition au pied de la lettre. Les interprètes évoluent dans un univers désaxé. Aucun élément de décor n’est à l’équerre. Les façades des maisons penchent dangereusement. Les personnages peinent à se déplacer, entravés par un plancher incliné et morcelé. Le metteur en scène italien Jacopo Spirei porte un regard tendre pour le personnage de Falstaff. Jacopo Spirei au micro de François Caudron