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Culture

Biennale de Venise, Once we ruled the world, Tom Herck (itw traduite)

Une installation à voir à Saint-Trond avant Venise.

1 min

| Publié le 15/03/24

Tom Herck est un artiste limbourgeois né à Saint-Trond en 1984 qui, en Belgique, réside à Ordingen. Artiste indépendant, il a toujours financé ses projets. Créateur autodidacte, il a été formé à l’école du graffiti. Il investit aujourd’hui encore l’espace public avec des installations qui expriment son caractère rebelle et construisent son identité artistique. Les œuvres de Tom Herck s’apparentent à des vanités ou à des memento mori. Elles rappellent la finitude de la vie et, plus que les dérives de la société contemporaine, elles racontent la fin d’une histoire ou de l’histoire. 'Once we ruled the world', la sculpture d’une hauteur de dix mètres, représente un squelette humain surdimensionné à l’instar de l’ego de l’homme. Il tient en main une canne à pêche. Au bout de la ligne est accroché un squelette de dinosaure, petit et malingre. L’homme dominait la nature. Après la disparition des dinosaures, il y a 66 millions d’années, Homo sapiens allait s’imposer tardivement comme le super prédateur ultime, croyait-il orgueilleusement, mais sa vanité l’a mené à sa perte. L’œuvre qui évoque l’extinction des espèces invite à réfléchir à l’aventure humaine. Elle nous projette dans l’histoire, mais elle nous situe également dans le temps présent. La pêche stigmatise la prédation et l’impact environnemental des activités humaines. Le présent qui est marqué par la révolution numérique initie la mutation de l’homme et incite à penser à la vertigineuse trajectoire du progrès humain. A proximité de la sculpture, un QR Code permet de vivre une expérience visuelle augmentée qui provoque la réflexion. L’image simple, mais forte illustre la puissance expressive, « brute de décoffrage », de Tom Herck qui a d’ailleurs scanné son propre crâne pour réaliser la partie supérieure du squelette humain. 'Once we ruled the world' sera présenté à la Biennale de Venise à partir du 20 avril, dans une ville phare qui fut une grande puissance et pourrait aussi sombrer dans les eaux et disparaître. La sculpture de Tom Herck installée dans le Jardin du Palazzo Balbi Valier sera visible du Grand Canal. La présence d’un pêcheur à proximité de l’eau sera tout à fait plausible... L’œuvre peut être vue jusqu’au 31 mars dans la cour du château d’Ordingen à Saint-Trond, avant son départ pour la Sérénissime. Tom Herck au micro de Pascal Goffaux. Extrait traduit.