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La Première

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Histoire

L'Heure H

Le mystère des vampires de Farciennes

40 min

| Publié le 30/10/23

Ferme de Tergnée, en bord de Sambre. Un petit pont de pierre enjambe la rivière, et la chapelle Saint-Jacques, tout près, se dresse et juge les repentants. Tout au fond, on peut apercevoir le chemin menant vers l’inquiétante bâtisse agricole, qui jadis, était englobée dans les terres attenantes au « Petit Versailles » : le château de Farciennes. Dominique Piérard est une force de la nature. Un homme comme seul les terrils et le gruyère de ces sols miniers sont capables de créer. Une barbe courte et mal taillée orne son visage, qui pourrait aisément rappeler celui des guerriers de Terre Sainte convoyant vers Jérusalem. Le terrassier se fond parfaitement dans cette atmosphère un peu glauque de début de printemps. La brume s’est abattue sur la Sambre, et, une fois n’est pas coutume, les corbeaux se sont installés sur la toiture de la petite chapelle dont il ne reste déjà presque rien. Saint-Jacques, à qui elle a été consacrée il y a déjà plusieurs siècles, doit jeter un regard noir et réprobateur sur les ouvriers qui s’affairent à la détruire. Un glissement de terrain a rendu la situation dangereuse. Ce sol est comme un morceau d’emmental troué. Il s’affaisse, tout s’y perd... Et tout s’y retrouve. Piérard, la pioche à la main, grille une cigarette. Pendant que certains s’attaquent à faire exploser les vitraux et les murs de l’édifice religieux, lui et d’autres se trouvent dans le cimetière. En pause. Les quelques tombes éparses semblent les implorer. Mais leur mission est implacable. Il faut tout détruire. Piérard, aujourd’hui, va creuser profond. Très profond. Au sein même du chœur de la chapelle Saint-Jacques. Il va y découvrir l’impensable. Le jour se lève et le soleil est de cendres. Nous sommes le 4 mars 1851, la brume s’épaissit sur Farciennes. Il est 8 heures, et c’est l’heure H de mon histoire.