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Pas facile de trouver une prairie pour les scouts

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| Publié le 26/05/23

Les vacances d’été approchent à grands pas. Une période dont raffolent les mouvements de jeunesse. Mais encore faut-il trouver des terrains pour les accueillir. Encore plus vu la réforme des rythmes scolaires. Il faut plus de terrains sur un laps de temps plus court. C’est pourquoi le bourgmestre de Braine-le-Comte a lancé un SOS en ce sens. Il a écrit à 150 agriculteurs de sa région. Afin de les convaincre d’ouvrir leurs espaces aux jeunes. Mais les réponses se font attendre. Car dans les faits, ce n’est pas toujours si aisé. Chaque année, ils sont des milliers, enfants et adolescents, à partir en camp. Une grosse organisation qui comporte des besoins importants. "Oui en effet, les besoins sont très importants. Nous recherchons encore des terrains pour une vingtaine de groupes. Et le temps presse vu que les camps débutent le 7 juillet", détaille Laura Pascolo, porte-parole de l’ASBL Atouts Camps. "Braine-le-Comte c’est 75% de terres agricoles, l’espace est là" Le temps presse mais la situation s’améliore. En mars, ils étaient encore 400 groupes sans terrains pour cet été. Maxime Day, bourgmestre de Braine-le-Comte, est convaincu que cela peut se trouver. "Braine le compte veut s’inscrire comme une ville accueillante avec son grand bois de la houssière de 650 hectares, les alentours du canal et le plan incliné de Ronquières. On peut accueillir cette jeunesse. On n’a pas encore eu de réponse des agriculteurs mais on va les relancer avec du porte à porte afin de les encourager à répondre présent. Vous savez, si je pouvais prendre un arrêté pour les obliger, je le ferais car les mouvements de jeunesse c’est une belle école de la vie et un moment formidable pour tous ces jeunes. Il faut absolument les aider à organiser cela cet été. Et on relancera l’initiative pour 2024". La peur de l’inconnu… et de la lourdeur administrative Mais certains agriculteurs restent méfiants, à l’instar d’Olivier Van Cutsem, situé à Ronquières. "Il y a toujours la crainte d’un incendie. Cela peut vite arriver avec une cigarette mal éteinte. Ou qu’une bête tombe malade, ce qui engendre une perte économique. Et puis il y a aussi de grosses contraintes administratives. Il faut de multiples autorisations et dérogations. Ce qui implique une charge de travail supplémentaire". Notamment pour les sites d’agriculture biologique ou situées en zone Natura 2000. Un vade-mecum a d’ailleurs été établi par le Conseil communal de la Ville de Braine-le-Comte afin d’aider les agriculteurs dans ces démarches. Une bonne campagne de communication Benoit Falys, ouvrier agricole, est lui d’un autre avis que son confrère. "Je pense que cela peut se faire facilement quasiment partout. Nous allons accueillir une cinquantaine de personnes au bois de Lessines cet été. Il faut juste veiller à avoir accès à l’eau et l’électricité. Mais aussi bien communiquer en amont avec les mouvements de jeunesse afin de se mettre d’accord en avance sur les lieux où faire les feux et bien les prévenir de reboucher les trous s’ils construisent des pilotis". Les associations de jeunesses et les fédérations agricoles interrogées se montrent confiantes. Contactée, la fédération Wallonne de l’agriculture affirme ne pas avoir connaissance de besoins supplémentaires. "Au niveau des Scouts et Patros, nous avons répondu à toutes les demandes", détaille Olivia Leruth, porte-parole de la FWA. Pour Laura Pescolo "l’essentiel est de combattre les préjugés et les mauvaises étiquettes qui collent encore à la peau des mouvements de jeunesse". Une bonne communication devrait aider à convaincre, très prochainement, les derniers réticents.