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Classic 21

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Chronique Economique

Les plus jeunes générations vont devoir dire adieu à un rêve.

4 min

| Publié le 19/07/23

Le logement va en effet devenir inaccessible pour beaucoup de Belges et surtout les jeunes, ceux qu'on appelle les primo accédants. ce sera un rêve inaccessible et non pas plus difficile ou plus compliqué. Et la différence, elle est de taille. On sait qu'aujourd'hui environ 60 % des Belges sont propriétaires de leur logement, sauf à Bruxelles où c'est plutôt le rapport inverse, sachant que la grande majorité des habitants de la capitale sont locataires. Vu le prix du mètre carré. Mais donc ce rêve de devenir propriétaire s'éloigne chaque jour de plus en plus pour les jeunes générations. Alors la faute à qui? À la hausse des taux d'intérêt bien entendu. Les taux hauts sont censés casser l'inflation, mais en attendant, ils cassent surtout le moral des candidats acheteurs qui voient leurs mensualités grimper de manière déraisonnable. Il y a aussi les prix de l'immobilier qui se tassent sur certains segments ou dans certaines régions. Mais ce tassement n'est pas assez important pour compenser la hausse de la mensualité. Il faudrait en réalité une vraie baisse des prix, mais le marché ne réagit pas de la sorte. En effet, les vendeurs ne veulent pas vendre car ils estiment que le prix obtenu sera bradé et les acheteurs ne veulent pas acheter car ils espèrent que les prix vont baisser. Résultat la baisse a lieu, mais elle est étalée sur plusieurs années. Il n'y a donc pas de chute brutale qui pourrait être une opportunité pour la jeune génération. De plus, il est vrai que le prix du logement neuf a eu tendance à augmenter à cause des coûts de la construction qui suivent une pente ascendante. Et quant au marché secondaire, celui du logement ancien, il est soumis aussi à pression, ne serait ce que parce que les passoires thermiques et Dieu sait si c'est la majorité des logements en Belgique, ces passoires thermiques doivent être adaptés rapidement, sinon ces logements ne pourront bientôt plus être ni loués, ni même vendus. C'est le politique qui le souhaite. Alors c'est vrai pour des bonnes raisons, c'est à dire lutter contre le réchauffement climatique. Oui, sauf que ces travaux de rénovation, d'isolation, le jeune accédants à la propriété n'a pas les moyens de se les payer, surtout si la banque lui demande d'ajouter ces travaux dans son crédit immobilier, ce qui rend l'équation du financement encore plus complexe. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.