Invité par la mécène américaine progressiste Jeannette Thurber à devenir directeur du tout nouveau Conservatoire national de musique d'Amérique à New York en octobre 1892, Dvorak hésite d'abord à traverser l'océan pour accepter son offre. Attaché à son pays natal et fort de son succès grandissant sur le continent européen, la lutte financière qu'il mène pour subvenir aux besoins de sa famille de six enfants le pousse à accepter. Son voyage deviendra le point de départ de l'une des œuvres symphoniques les plus appréciées au monde : la Symphonie n° 9 "Du nouveau monde", qui associe la musique folklorique slave traditionnelle aux nouveaux horizons musicaux américains qu'il a découverts. Karajan et les Wiener Philharmoniker rendent hommage au magnifique chef-d'œuvre du compositeur tchèque avec cette interprétation captivante.

La première représentation de cette œuvre en 1813 fut un événement spectaculaire. La Septième, longtemps attendue, a été achevée en mai 1812, alors que la capitale autrichienne se remettait de l'occupation française. La défaite des armées napoléoniennes a fait du concert une occasion de célébration, et cet événement historique a contribué à assurer l'énorme popularité de l'œuvre et la renommée durable du compositeur. La Septième Symphonie est l'un des meilleurs exemples de la manière dont Beethoven utilise des harmonies simples et les remplit de rythmes énergiques et répétitifs, qui ne deviennent jamais monotones en raison des progressions harmoniques fraîches qui les accompagnent. Cet enregistrement fait partie du cycle complet des symphonies de Beethoven enregistré par Bernstein avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne en direct de Vienne. Cette série a remporté le Ace Award, la plus haute récompense décernée par l'association américaine de télévision par câble.

Symphonie n°7 de Beethoven, dirigée par Bernstein

Bernstein vs. Karajan

Entre 1981 et 1984, Leonard Bernstein a enregistré la quasi-totalité des œuvres orchestrales de Brahms avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne pour célébrer son 150e anniversaire. Aujourd'hui, ce cycle est considéré comme un jalon dans l'interprétation de la musique de Brahms. Pour Bernstein, Brahms était "un vrai romantique, renfermant ses passions dans des habits classiques", mais aussi "un classiciste nord-allemand emporté à Vienne et animé par des passions danubiennes, carpatiques et tziganes". C'est en gardant ce dualisme à l'esprit que Bernstein et l'Orchestre philharmonique de Vienne ont souligné à la fois le classicisme et le romantisme, l'intensité dramatique et la sobriété de la musique de Brahms. Le concert a eu lieu à la Musikvereinssaal de Vienne, où deux des symphonies de Brahms ont été créées et où Brahms lui-même a dirigé l'orchestre. Le soliste est le pianiste polonais Krystian Zimerman, dont la carrière fulgurante a débuté lorsqu'il a remporté le concours Chopin à Varsovie en 1975.

Bernstein vs. Karajan
Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak, dirigée par Karajan

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Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak, dirigée par Karajan