Ce mardi, nous commémorerons la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau. C’était le 27 janvier 1945. Il y a 70 ans. 25000 Juifs ont été déportés depuis la Belgique ; seuls 1200 en sont revenus. Le documentaire Modus Operandi s’intéresse à la montée du nazisme chez nous, à la manière dont les autorités belges y ont contribué & nous offre à voir des témoignages de survivants.

Nous sommes le vendredi 27 avril 1945. Les Russes, « les Ivans », comme on les surnomme, sont arrivés dans la capitale allemande. Ils ont gagné la bataille de Berlin mais y ont perdu plus de 80 000 hommes. C’est dire que le désir de vengeance est très vif : la capitale du Reich a été détruite à plus de 3o%,  70% dans le centre. Les civils allemands vont vivre un calvaire. Ils se réfugient dans le métro, dans des abris ou des caves pour se protéger des bombardements et des tirs d’artillerie. D’avril à la mi-juin,  les femmes, sont systématiquement violées, parfois assassinées, par les vainqueurs. On estime à plus de cent mille Berlinoises de tout âge et de toute condition, le nombre de victimes. Deux millions pour l’ensemble du territoire. Ces femmes étaient des butins de guerre. Rares sont les survivantes de cette tragédie qui ont voulu ou osé témoigner. L’une d’entre elles l’a fait : elle s’appelle Mata Hillers, une journaliste d’une trentaine d’années à l’époque. Elle a tenu le journal de sa vie, à Berlin, d’avril à juin 1945. Journal qui parut, une première fois, en 1954, de façon annyme.

LES FEMMES ALLEMANDES DEVIENNENT DES BUTINS DE GUERRE

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes le 20 janvier 1945. Le comte Charles de Romrée, directeur général de la Politique du ministère belge des Affaires étrangères, adresse une note à Paul Henri Spaak, le chef de la diplomatie : « A l’intérieur, les bureaux sont lamentables. A l’extérieur, les postes sont exsangues. De gros services à créer, indispensable sont encore inexistants : ni service de propagande, ni service colonial, ni service prévu pour les redoutables conférences de demain. C’est réellement inquiétant. D’où vient la carence ? Du fait que, incapable, routinière, sans esprit, sans cœur, sans tripes, l’Administration n’a pas conçu encore qu’elle jouait le sort du Pays, et qu’elle croit toujours pouvoir se livrer à des jeux de Princes (…) Si des réformes profondes n’étaient pas apportées à la maison des Affaires étrangères, tout travail serait désormais stérile ». Entrons dans les coulisses de la diplomatie belge depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale…

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MODUS OPERANDI

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