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La Première

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Histoire

1000 Jours dans l’Histoire

LE BRUSSELEIR ET AUTRES PARLÉS DE BRUXELLES

26 min

| Publié le 12/06/17

Nous sommes le 15 août 1912. Jules Destrée, politicien belge, engagé à gauche, adresse sa fameuse lettre au roi Albert Ier , intitulée « Séparation de la Wallonie et de la Flandre ». Cette missive avec ces mots restés gravés dans notre récit national : « Sire, vous régnez sur deux peuples. Il y a, en Belgique, des Wallons et des Flamands, il n’y a pas de Belges ». Il y écrit aussi : « une seconde espèce de belges s’est formée dans le pays, et principalement à Bruxelles. Mais elle est vraiment peu intéressante. Elle semble avoir additionné les défauts des deux races, en perdant leurs qualités. Elle a pour moyen d’expression un jargon innommable dont les familles Beulemans et kakebroek ont popularisé la drôlerie imprévue … Cette population de la capitale, dont quelques échantillons épars existent en province, n’est point un peuple ; c’est un conglomérat de métis. » Quelques années plutôt, Charles Baudelaire disait de Bruxelles : « on ne sait pas le français, personne ne le sait, mais tout le monde affecte de ne pas connaitre le flamand. C’est le bon goût ; la preuve qu’ils le savent très bien c’est qu’ils engueulent leurs domestiques en flamand ». Qu’en est-il de ces langages que l’on cause à Bruxelles ? Remontons aux origines …