Le reportage de Pierre Manuel montre bien ce que signifie le mot pénurie pour les Polonais. Il permet aussi de mieux comprendre pourquoi, alors que le syndicat Solidarnosc (Solidarité), le premier syndicat libre dans un pays communiste, existe depuis un an, le marasme économique s’est encore aggravé. Pénuries, difficultés d'approvisionnement, rationnements, files devant les magasins, pas de charbon, pas d'essence... Le pouvoir qui est en plein désarroi laisse aller les choses et tente de faire porter la responsabilité de ce désastre sur le syndicat Solidarnosc. Et puis, comme il n’a plus aucune assise véritable, il tente désormais de pactiser avec la population. Le général Jaruzelski a commencé à négocier avec le syndicat mais aussi avec l’Eglise catholique. Mais pour Solidarnosc la tâche est difficile : poussé dans le dos par une base qui manque de tout, il doit aussi négocier avec un pouvoir qui dépend de Moscou.

Octobre polonais

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wojciech jaruzelski

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