Filip De Boeck Urban Now : City Life in Congo

Sammy Baloji Urban Now : City Life in Congo

Le Wiels présente l’œuvre de Sophie Podolski. L’artiste oubliée est redécouverte en cette année qui commémore les cinquante ans de mai 68. Sophie Podolski née à Bruxelles en 1953 traverse l’histoire de l’art comme une comète. L’artiste a 16 ans en 1969. Elle se suicide en 1974, à l’âge de 21 ans. Cinq ans de création marquée par les années de la contestation, de la libération sexuelle et de l’antipsychiatrie.

l'interview de Pascal Goffaux

Le pays de Sophie Podolski, par Caroline Dumalin

Saâdane Afif est un artiste français né en 1970. Il présente une exposition, Paroles, au Wiels à Bruxelles jusqu’au 22 avril. Lauréat du prestigieux Prix Marcel Duchamp en 2009, il prétend avec l’auteur du célèbre ready-made Fontaine (1917) qui n’est autre qu’un urinoir que le regardeur fait l’œuvre. Saâdane Afif associe dès lors d’autres créateurs à son travail. Il invite des amis, plasticiens ou écrivains, à écrire des textes de chansons que leur inspirent ses œuvres.

Saâdane Afif, Paroles

La première édition de Independent Label Market débarque à Bruxelles dans l'enceinte du Wiels les 7 & 8 avril prochains.

On en parle avec :

- Greta Vecchio de 62 TV Records
- Benjamin Schoos (Miam Monster Miam) du label Freaksville et Membre du FLIF (Fédération des Labels Indépendants Francophones)

Entrez sans frapper

La première édition de l'Independent Label Market

Expo avec Nicolas Herman : "Ellen Gallagher avec Edgar Cleijne : Liquid Intelligence", à voir jusqu'au 28/04 au Wiels à Bruxelles.

"Ellen Gallagher avec Edgar Cleijne : Liquid Intelligence"

C'est une véritable renaissance que connaissent en 2007 les magnifiques bâtiments style art-déco de l'ancienne brasserie Wielemans Ceupens à Forest. Désormais, place à un centre d'art contemporain tant attendu à Bruxelles, le WIELS.

Le Wiels, nouveau centre d'art contemporain

Bulletin d'information

Durant l'été 1982, Antenne Soir propose la découverte des communes bruxelloises à travers sa rubrique "Cartes postales". Présentation aujourd'hui de Forest, commune de 664 hectares où le clivage des quartiers est encore très marqué : le haut résidentiel et le bas concentrant commerces et industries avec notamment les brasseries Wielemans-Ceuppens, l'usine de montage Volkswagen sans oublier la fameuse salle de spectacle Forest National.

Carte postale : Forest

Antenne soir

Le "WIELS" présente un portrait en trois œuvres de l'artiste franco-britannique Marc Camille Chaimowicz. Né dans le Paris d’après-guerre (1947), d’un père polonais et d’une mère française, puis élevé en Angleterre, il vit à Londres entre deux cultures et deux langues. Sa pratique se situe entre les arts plastiques – peinture, gravure, collage, installation – et les arts décoratifs et les arts appliqués – décoration, design. L’œuvre traite du rapport entre l'art et l’ameublement intérieur.

"Nuit américaine" fait référence à la technique cinématographique qui permet de tourner une scène nocturne en plein jour. L’exposition met en lumière les thèmes de l’intimité et de la domesticité. La lumière participe à la perception des œuvres, révélées dans la pénombre, l’atmosphère feutrée ou la pleine clarté. 

Celebration? Realife Revisited (1972-2000) 

L’installation au sol est remarquable par sa contemporanéité. Œuvre activée à Londres, il y a un demi-siècle, que l’artiste scénographe revisite à chaque nouvelle présentation. Il éparpille dans l’espace une collection d’objets hétéroclites, bibelots kitsch et pas chers. La musique vintage est projetée in situ et la lumière réfléchie par les boules à facettes. Le parfum des fleurs et l’odeur des bougies participent à une œuvre synesthésique. Immersive, elle ne focalise pas l’attention sur une aire circonscrite, mais elle multiplie les points de vue sur un environnement éclaté. Datée et up to date, elle abroge la frontière entre l’art et la vie et célèbre comme une fête ou une afterparty le théâtre de la vie.

The Hayes Court Sitting Room (1979-2023) 

L’œuvre est une reconstitution de l’appartement que Marc Camille Chaimowicz occupe Approach road à Londres de 1979 à 2023. L’espace de vie recréé se déploie en éventail. Pur décor du réel où le fictif se réfère à la réalité d’origine. L’artiste conçoit un intérieur de manière totale, du mobilier aux accessoires d’ameublement et du papier peint au bouquet de fleurs séchées. Il œuvre à la manière des architectes de l’art nouveau célébré cette année à Bruxelles. L’espace s’appréhende comme un autoportrait de l’artiste.

Mme Bovary e(s)t moi

Une série de quarante collages est inspirée par le personnage de Madame Bovary, de Flaubert. L’ensemble complète le portrait d’un créateur confiné chez soi pendant la pandémie de Covid qui rêve d’un ailleurs sans quitter l’espace intérieur. Il plonge dans l’imaginaire de l’anti-héroïne à la séduction contrariée. Il entretient une relation épistolaire avec la curatrice de l’exposition en lui envoyant des collages constitués d’images de magazines féminins et de reproductions d’œuvres d’art au parfum exotique. Il dessine des oiseaux et des grilles. Il écrit des mots rêveurs qu’il prête à Emma.
Expo au Wiels jusqu’au 13 août.

Zoë Gray, la curatrice, au micro de Pascal Goffaux.

L'Intimité et la domesticité d'un créateur précurseur.

Marc Camille Chaimowicz, Nuit américaine, au Wiels

Le Wiels présente jusqu’au 13 août une exposition consacrée à Tapta.

Tapta, née en Pologne en 1926, avait étudié les techniques du tissage à "La Cambre". Elle avait renouvelé le genre traditionnel du textile, car l’œuvre avait quitté le plan et investi l’espace en développant des formes sculpturales. Elle travaillait avec des matières singulières, la corde dans les années 70 et le néoprène à la fin des années 80. Le néoprène est un caoutchouc synthétique, à la fois souple et rigide, lourd et opaque. Elle insufflait son énergie à ce matériau. 

La force de tension et les lignes de force se condensent notamment dans une des plus belles sculptures de l’espace public bruxellois. "Esprit ouvert", installé en 1997 dans le prolongement du boulevard Emile Jacqmain, est une grande sculpture en acier placée sur un plan d’eau. Un triangle rectangle est posé sur son petit côté. La moitié d’une arche est découpée dans l’angle droit. Elle se rabat comme une porte et ouvre une percée dans le paysage urbain. Les côtés sont laqués de noir satiné et les tranches font apparaître le métal brillant. La sculpture et l’espace tout autour se reflètent dans le bassin d’eau au fond sombre.

Tapta meurt en 1997 juste après l’inauguration de sa sculpture monumentale "Esprit Ouvert" au moment où la Pologne découvre son œuvre à la "Galerie nationale d’art Zacheta" à Varsovie. Tapta avait dirigé l’atelier textile de "La Cambre" entre 1976 et 1990, atelier rebaptisé « sculpture souple ». Elle avait animé l’Atelier de structure à la "Fondation de la Tapisserie" à Tournai à partir des années 80.

Tapta au mlicro de Pascal Goffaux à propos de l’emploi du néoprène lors d’une exposition personnelle au Botanique à Bruxelles en 1994..

Tapta: Espaces souples

Tapta, exposition au Wiels, la voix de l'artiste, 1994

Le Wiels présente jusqu’au 13 août une exposition consacrée à Tapta.

Tapta est née en Pologne en 1926. Elle est décédée en 1997. Elle avait étudié les techniques du tissage à "La Cambre". Elle avait renouvelé le genre traditionnel du textile, car l’œuvre avait quitté le plan et investi l’espace en développant des formes sculpturales. Elle travaillait avec des matières singulières, la corde dans les années 70 et le néoprène à la fin des années 80. Le néoprène est un caoutchouc synthétique, à la fois souple et rigide, lourd et opaque. Elle insufflait son énergie à ce matériau. 

Le Wiels expose des œuvres emblématiques de Tapta. "Formes pour un espace souple", 1974, est la seule installation en cordes qui subsiste. Elle est aujourd’hui dans les collections du "M HKA". L’œuvre en mauvais état mérite une reconstitution qui sera réalisée dans l’exposition avec les mêmes matériaux et selon les mêmes techniques, par des designers textiles et des étudiantes de "La Cambre". De grandes surfaces noires, reliées par des barres et des charnières métalliques, avec des boulons apparents, sont présentées dans l’exposition ainsi que vingt-huit maquettes de sculpture en néoprène et malgré les dimensions, les modèles réduits acquièrent une monumentalité. L’exposition comporte également des oeuvres de Greet Billet, Hana Miletic et Richard Venlet.

Liesbeth Decan, commissaire de l’exposition, au micro de Pascal Goffaux.

La sculptrice a renouvelé l'art du textile

Tapta, Espaces souples, au Wiels

Mais comment un marais a-t-il pu naître en pleine ville? Dans ce premier épisode, nous vous emmenons au marais Wiels, un lieu encore à moitié secret, juste à côté du centre d’art du même nom. Un site à la biodiversité riche, menacé et chèrement défendu par ses occupants. Nous avons rencontré ces militants, mais aussi un éducateur de rue qui utilise l’apiculture pour venir en aide aux jeunes du quartier, un musicien qui a créé une ode au marais Wiels et au parc Duden, et enfin l’un des graffeurs qui utilisent ce lieu où leur art n’est “ni autorisé, ni interdit”.

Épisode 1 : "C’est pas nous qui sauvons le marais Wiels, c’est le marais Wiels qui nous sauve"

Les marais de Bruxelles: zones humides en zone urbaine

Le "Wiels" à Bruxelles présente jusqu’au 13 août une exposition immersive conçue par Shezad Dawood sous le titre "Night in the Garden of Love" - "Nuit dans un jardin d’amour". L’artiste multimédia, né à Londres en 1974, dialogue avec l’œuvre de Yusef Lateef.

Yusef Lateef était un musicien novateur : flutiste, saxophoniste et improvisateur associé au monde du jazz. Il était peintre et dessinateur. Ses dessins ressemblent à des partitions musicales. Il était aussi l’auteur d’une nouvelle, Night in the garden of love" qui a inspiré à Shezad Dawood le parcours dans l’exposition ou la promenade dans un jardin d’amour où les sens sont conviés : la vue, l’ouïe et l’odorat. Un parfum est diffusé dans une salle. L’exposition recourt aux technologies contemporaines pour créer des correspondances entre les sens. Sept écrans forment un jardin de plantes algorithmiques qui connaissent une croissance en réaction au son d’un instrument de musique. Shezad Dawood a conçu des textiles peints et un costume de mutant pour une chorégraphie au cœur des salles.

Shezad Dawood au micro de Pascal Goffaux.

Une promenade des sens. Un parcours multimédia.

Night in the Garden of Love, Shezad Dawood, au Wiels

Chaque matin à 8h30, Pascal Goffaux et François Caudron font le tour de la scène culturelle, agrémenté de reportages et de rencontres.

Avignon, Les Doms, Marche salope, Céline Chariot / Night in the garden of love, Shezad Dawood, Wiels

L'info culturelle

"Nuit d'Ivresse" de Josiane Balasko avec Thibaut Neve, Festival Il est temps d'en rire. "Nuit Américaine, Marc Camille Chaimowicz au Wiels, Zoë Gray

Francis Alÿs est né à Anvers en 1959. Il vit et travaille à Mexico depuis 1986. Il a étudié l’architecture à l’Institut Saint-Luc à Tournai et à l’Institut Universitaire d’Architecture de Venise. Dans sa pratique artistique, il recourt à différents médias : la peinture et le dessin, la vidéo et l’animation. La création aborde des thèmes qui ont trait à l’ethnologie et à la géopolitique en considérant la vie quotidienne comme un révélateur de la condition humaine. La démarche est politique et symbolique. La collection de "Jeux d’enfants" filmés aux quatre coins du monde illustre parfaitement la démarche de cet artiste humaniste. 

"Caracoles", le premier film de la série, est tourné à Mexico en 1999. Un gamin dans un rue en pente est en train de shooter continuellement sur une bouteille en plastique qui sans cesse roule et redescend. L’enfant expérimente la chute d’un corps et l’accélération gravitationnelle. Il réactualise dans le regard du spectateur le mythe de Sisyphe. 

"The Nature of the Game" est une exposition initialement présentée à la "Biennale d’art de Venise" en 2022. Suivant le principe de l’alternance entre les deux grandes communautés du pays, c’était au tour de la Flandre à désigner l’artiste qui représenterait la Belgique et occuperait le Pavillon belge. Le choix s’était porté sur Francis Alÿs et l’exposition de nouveaux jeux filmés pendant la pandémie en Belgique, au Canada, en Irak, à Hong Kong, au Mexique, en Suisse et en République Démocratique du Congo, entre autres. Les vidéos dialoguaient avec des peintures de petit format. 

Les jeux traditionnels (le saut à la corde, le cerf-volant, la course des escargots, … ) réinventés alimentent un patrimoine ethnologique. Les enfants jouent à touche-touche, mais le loup porte un masque rouge. A Lubumbashi, l’enfant se love à l’intérieur d’un pneu qui dévale du haut d’une colline.

Au Wiels, l’exposition offre une version revue et augmentée. Des vidéos récentes ont été réalisées en temps de guerre en Ukraine. Le jeu est un besoin fondamental. Un mode de survie dans des périodes de crise où les enfants font preuve de beaucoup d’imagination. Avec trois fois rien, ils parviennent à créer un espace de liberté et à canaliser leurs peurs. La lecture sociopolitique transforme chaque scène en drame projeté dans le domaine de la tragédie. 

En Ukraine, des enfants portant une veste militaire kaki arrêtent les voitures et exigent la prononciation d’un mot de passe, un nom de pain, imprononçable par les Russes. Des enfants face caméra bruitent l’émission de la sirène d’alerte.

"The Silence of Ani" est une installation cinématographique créée en 2015 pour la "Biennale d’Istanbul". Les enfants jouent à cache-cache dans les ruines d'Ani, une ancienne cité arménienne située aux confins de la Turquie actuelle. Au Moyen Age, la ville rivalisait de beauté avec Constantinople et Jérusalem, mais elle fut envahie au 11e siècle et abandonnée ensuite. Dans le silence, les enfants appellent les oiseaux avec des appeaux et, dans leur sommeil, rêvent du retour de la colombe. 

"The Nature of the Game", exposition réalisée par Dirk Snauwaert, directeur artistique du Wiels, et Hilde Teerlinck , commissaire de l’expo au Pavillon belge.

Francis Alÿs et Julien Devaux, cinéaste associé, au micro de Pascal Goffaux.

Une collection de vidéos de Jeux d'enfants de par le monde.

The Nature of the Game, Francis Alÿs expose au Wiels

Pascal Goffaux nous parle de The Nature of the Game, une exposition de Francis Alÿs à voir au Wiels jusqu'au 7 janvier 2024

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