Victor Hugo s’intéresse au jeune marin Gilliat, un jeune homme étrange, solitaire, qui lit Voltaire et qui est donc mal vu par les habitants de l’île. Et Gilliat est secrètement amoureux de Déruchette, la jolie nièce de mess Lethierry, le propriétaire du premier bateau à vapeur de Guernesey. Mais un jour, ce bateau s’échoue sur des rochers au large. Et Lethierry perd tout. Il promet de donner sa nièce en mariage à celui qui sauvera son bateau. Le jeune Gilliat va partir tout seul à l’aventure pour tenter de récupérer la machine à vapeur échouée sur les rochers des Deux Douvres. C’est l’occasion pour Victor Hugo de peindre les terribles forces de la nature, superbes et déchaînées, calmes et terrifiantes. Des vagues de mots pour décrire les tempêtes, le vocabulaire précis de la navigation et des aventures avec des contrebandiers, des monstres marins, des maisons « visitées », c’est-à-dire « hantées », et des tragédies humaines.

Chronique de Gorian Delpâture

"Les travailleurs de la Mer" de Victor Hugo

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