"Le lac Tanganyika vomit": au Burundi, l’eau monte et déplace les populations

Le 7 juin de l’an 1858, Londres Dans un brouillard qui pourrait laisser croire que le monde s’est évaporé, un bateau approche sur les eaux de la Tamise. A son bord, Sir Richard Francis Burton, parti en expédition en Afrique de l’Est un an plus tôt, aux frais de la très sérieuse et toute puissante Société Royale de Géographie anglaise. Peu importent cette purée de pois londonienne, ces fines gouttelettes qui lui lèchent le visage, notre homme contient difficilement sa joie d’être de retour dans son pays. Plus que quelques heures à patienter et il pourra publiquement annoncer haut et fort la grande découverte qu’il a faite en ces terres inconnues. Encore un peu de suspens et le mystère sera levé. Tous, ses détracteurs en premier, devront enfin reconnaître ses qualités d’aventurier, géographe, scientifique, écrivain. Bref son talent de formidable explorateur ! Le plus grand du 19ème siècle comme on le pense maintenant. Sauf que cette annonce extraordinaire ne va pas se passer comme imaginé. Perdu dans ses rêves de gloire, Burton est à ce moment-là très loin de soupçonner le scandale qui l’attend. 17h30, c’est l’heure H de mon histoire. A peine débarqué sur les quais, Burton se fait héler par ses compagnons enthousiastes, restés au pays. Est-ce qu’il est au courant de la dernière nouvelle dont tout le monde parle ? Sait-il que le Times a annoncé l’extraordinaire découverte des sources du Nil ? Ce qu’il cherchait a été trouvé par un autre. Par qui ? Par John Speke, pardi ! Burton se décompose, tombe des nues, et comprend…

Sir Richard Francis Burton

L'Heure H

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