surprofits

Pour Raoul Hedebouw (PTB), chef de groupe à la Chambre, taxer les surprofits des entreprises auxquelles le coronavirus a profité serait une façon d’aider les indépendants à faire face à la crise économique qui se profile : " Ce qui me révolte dans cette situation économique, c’est que cette crise covid n’est pas la crise pour tout le monde. Certains secteurs industriels se sont fait énormément d’argent. Je trouve que ces surprofits devraient servir à aider les petits indépendants. Nous avons fait une proposition très claire : que tous les surprofits qui ont été faits par les grandes entreprises soient taxés à 75 % pour les remettre dans un fonds qui serait investi intégralement pour les PME et les indépendants ", estime-t-il en précisant que ce type de mesure a déjà été pris à la suite des deux guerres mondiales.

À Votre Avis

Raoul Hedebouw : les surprofits devraient être taxés à 75 %

Un sentiment que partage aussi le vice-premier ministre et ministre de l’Economie, Pierre-Yves Dermagne (PS), pour qui il est également important de récupérer les surprofits de l’ancien gouvernement. "Nous avons d’ailleurs chargé le régulateur d’énergie de mener une étude pour voir quels sont ces surprofits. Malheureusement, il faut reconnaître que précédent gouvernement avait négocié avec le producteur historique du nucléaire un contrat qui lui était relativement favorable et qui, dans l’état actuel des textes, ne permet pas d’aller rechercher ces surprofits comme on le voudrait. Il faut vraiment continuer à mettre la pression pour aller rechercher cet argent. C’est une question d’équité et d’ordre public."

Pierre-Yves Dermagne : "Il faut aller rechercher les surprofits de l'ancien gouvernement"

Et elle n’est pas la seule à estimer qu’une taxe sur les surprofits pourrait grandement aider à la réduction des factures d’énergie des Belges. "Il y a aujourd’hui des producteurs d’électricité qui s’en mettent plein les poches sur le dos de la crise et des gens", indique à son tour Samuel Cogolati. "Dans deux semaines, en juin, nous déposerons un projet visant à imposer une contribution de crise sur les surprofits, sur les bénéfices excédentaires, qui sont faits." La Banque nationale de Belgique a déjà été contactée à cet effet.

QR le débat

Samuel Cogolati : "Nous déposerons une mesure visant à imposer une contribution sur les surprofits"

Pour Manu Douette, Député-Bourgmestre MR, taxer les surprofits permettrait aussi de rester cohérent avec les objectifs environnementaux du pays. "On va vers un objectif climatique en 2050 qui nous amène vers une électrification massive", détaille-t-il. "Et on va dire aux citoyens de passer à l’électrique avec des prix qui explosent ? Il faut trouver tous les mécanismes possibles et inimaginables pour pouvoir maintenir un prix stable. Ça peut être effectivement la baisse de tva puisque l’électricité est un produit de première nécessité. On peut aussi aller chercher dans les surprofits mais ce qui est inadmissible, c’est que l’on calcule le prix de l’électricité sur base du gaz qui est l’énergie la plus chère."

Selon lui, il est important d’agir sur deux vecteurs distincts : un vecteur rapide en baissant la TVA et un vecteur structurel plus long en prenant le temps d’agir sur les surprofits.  

Manu Douette : "Il faut baisser la TVA et agir sur les surprofits"

"Il faut reprendre la fameuse loi de 2017 qui a mis dans un carcan les négociations salariales et redonner aux syndicats le pouvoir de négocier", affirme Ahmed Laaouej sur le plateau de "QR le débat". ""En moyenne", on observe que ça ne se passe pas bien dans les entreprises. Mais ce n’est pas une question de moyenne. Il faut voir secteur par secteur, grande entreprise par grande entreprise qui profite de la crise. Nous avons d’ailleurs déposé une proposition de loi pour taxer les surprofits et pourvoir ainsi refinancer l’Etat, voire même diminuer les impôts des travailleurs puisque c’est une façon d’augmenter les salaires nets des travailleurs."

Cependant, le chef de groupe précise être toujours favorable à l’idée d’augmenter les salaires brut. "Cela paiera leur pension et les soins de santé."

Ahmed Laaouej : "Nous voulons taxer les surprofits pour refinancer l'Etat et diminuer l'impôt des travailleurs"

Le président du MR Georges-Louis Bouchez, le président du PTB Raoul Hedebauw et le président de l'UCM Pierre-Frédéric Nyst se sont exprimés ce 16 juin sur le plateau de "QR le débat" au sujet de la manière d'augmenter le pouvoir d'achat des travailleurs moyens.

Georges-Louis Bouchez, Pierre-Frédéric Nyst et Raoul Hedebauw ne s'entendent pas sur la façon d'augmenter les salaires

"Les fournisseurs d’énergie ne font pas de bénéfice. L’an dernier, les fournisseurs ont fait des pertes en Belgique"

Marc Van den Bosch réagit aux demandes de contribution sur les surprofits

Crise énergétique : qui s’en met plein les poches ?

Le focus

le professeur François Gemenne est dans le syndic pour réagir à ces factures d'électricité qui deviennent l'objet de jeux télé comme en Grande-Bretagne! Cela a un côté un peu choquant: dans ces jeux, on peut gagner le paiement de ses factures d'électricité, quelque chose que normalement les familles devraient pouvoir payer, quelque chose que l'Etat devrait pouvoir aider à payer. Certains en sont contraints à compter sur un jeu télé pour pouvoir assurer leurs factures énergétiques. François Gemenne nous aide ensuite à bien comprendre la hausse des factures énergétiques.

On n'est pas des pigeons!

Facture énergétique: bien comprendre la hausse

4,7 milliards, voilà la somme qui devrait arriver dans les caisses de l'Etat grâce aux taxes sur les surprofits gaz et peut-être électricité. Hugues Hamelynck détaille. Cathline Delvaux, elle, est à la Foire de Liège qui vient de démarrer. Carlo se penche sur les potentielles faillites des écoles et Françoise Walravens nous parle d'aider les boulangers en payant en cash.

Le 18H30 Conso: surprofits, Foire de Liège, écoles et boulangeries

Notre invité s'appelle Olivier Hamal. Il est avocat et président bénévole du Syndicat national des Propriétaires et des Copropriétaires. Un moratoire a été voté par le Parlement wallon qui interdit aux propriétaires d'expulser les locataires du premier novembre au quinze mars. Olivier Hamal explique pourquoi son syndicat monte sur ses grands chevaux en disant: "On va attaquer le gouvernement en justice".

Les propriétaires attaquent le gouvernement

4,7 milliards, c’est le montant maximal que la ministre fédérale de l’Energie, Tinne Van der Straeten (Groen) espère récupérer en taxant les surprofits des entreprises productrice d’électricité et de pétrole entre 2022 et 2023.

Et ce montant devrait directement aider les citoyens à faire face à la crise de l’énergie que la Belgique traverse actuellement. "Chaque euro de cette taxation sera pour les citoyens, les PME et les indépendants, c’est une certitude", affirme Gilles Vanden Burre, chef de groupe Ecolo à la Chambre. "Ce sera pour financer les mesures déjà réalisées et qui courent toujours mais aussi pour de nouvelles mesures."

Gilles Vanden Burre : "la taxe des surprofits profitera aux citoyens"

Pour Marc Van den Bosch, le directeur général de la FEBEC (la Fédération Belge des Entreprises Electriques et Gazières), et l’adjoint au Premier ministre Mathieu Michel (MR), capter 4,7 milliards de surprofits est loin d’être la solution miracle.

"On comprend les difficultés des clients. Mais nous payions il y a deux ans en Belgique 3, 4, 5 milliards d’euros aux pays extérieurs pour notre gaz", indique Marc Van den Bosch sur le plateau de "QR le débat". "Aujourd’hui, c’est 30 milliards. Nous ne pouvons donc pas promettre aux gens que nous serons capables de réduire les factures des ménages, indépendants et entreprises avec les 4,7 milliards d’euros de taxes. C’est impossible, ce n’est qu’un dixième de la totalité de l’argent que nous perdons."

Marc Van den Bosch : "4 milliards de taxes de surprofits ne suffiront pas à réduire les factures"

"Nous sommes déjà à près de 5 milliards d’euros de mesures prises et nous allons encore plus loin pour novembre et décembre avec des interventions forfaitaires dans la prise en charge des factures énergétiques", ajoute pour sa part Mathieu Michel. "On parle ici d’un montant entre le montant européen (180 €/MWh, ndlr) et le montant de 130 €/MWh qui va entre 1 et 4 milliards. Mais ce n’est pas la seule mesure qui va nous tirer d’affaire. Au vu de l’ampleur de la situation à laquelle on est confronté, ce n’est pas avec 1, 2, 3 ou 4 milliards qu’on réussira à passe le cap. Il faut des montants bien plus conséquents et nos finances ne sont pas faciles."

Mathieu Michel : "Les 4 milliards de surprofits ne sont pas la solution miracle"

"L'Humeur" du Pigeon concerne Engie. Notre gouvernement a lancé la taxe sur les surprofits et on espère, ainsi, récupérer 4,7 milliards. Engie a réagi: " Les revenus d'Engie contribuent largement à investir dans la transition énergétique mais aussi dans une prolongation des centrales nucléaires." Les Experts Conso réagissent à ce chantage d'Engie. Carlo dit: "C'est bon, là!", Jessica est blasée et Annie dit, elle, "FDG (traduction "foutage de gueule")".

Le chantage d'Engie face à la taxe sur les surprofits

Notre invitée, dans le Face à Face, est l'avocate fiscaliste Thyphanie Afschrift. Elle est experte, précise Jessica, en droit fiscal et en droit pénal des affaires, le tout de manière internationale. Elle est une grande habituée des plateaux télé dès qu'il s'agit de parler fiscalité et aussi transsexualité, sa transsexualité. Thyphanie répond aux questions de Thibaut sur sa transidentité, son ancienne plaque d'immatriculation et sur l'actu: taxes sur les surprofits, baisse des salaires des grands patrons... Elle répond aussi à Carlo concernant sa clientèle depuis son changement de genre.

Thyphanie Afschrift, l'avocate fiscaliste dont tout le monde parle

Dans le Face à Face, nous accueillons Emmanuel Delloye, le directeur de "Fonderie et Mécanique de la Sambre". Auparavant, Jessica donne les Essentiels de toutes ces entreprises touchées par la crise. Face à Thibaut, Emmanuel Delloye lance sa colère. En septembre, il a gelé complètement l'activité de "Fonderie et Mécanique de la Sambre", la facture d'énergie étant impayable. Il a appelé à l'aide Luminus qui a refusé. Et donc, il s'adresse au pouvoir politique. Mais, selon lui, l'Etat ne remplit plus ses obligations en matière de fourniture d'énergie et il a donc contacté des avocats à ce sujet, pour une action contre le gouvernement.

L'appel à l'aide de l'entreprise "Fonderie et Mécanique de la Sambre"

Dans le 18H30 Conso, Carlo fait le point sur les trois grandes revendications face à la crise énergétique. Près de chez Vous, Cathline Delvaux est dans le quartier européen à Bruxelles où se tient un sommet européen qui doit dire oui au plafonnement des prix de l'énergie. Dans le Focus, Raphaël se penche sur le cash: où en est-il en Belgique? Paul-Henri Burrion va dans les librairies qui, elles aussi, subissent la crise et s'adaptent ou pas. Jessica, en fin de 18H30 Conso, se demande si les petits commerces frontaliers sont plus touchés que les autres par la crise. Elle se concentre sur la région du Hainaut.

Le 18H30 Conso: les revendications face à la crise, le sommet européen à Bruxelles, le cash, les librairies en crise et les petits commerces frontaliers.

https://bff-service.rtbf.be/auvio/v1.18/mosaic/tag?tagSlug=surprofits-498185

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