"Bread & Roses (Ed Métamorphosis) retrace l’histoire artistique du syndicalisme en Belgique. L'histoire artistique des luttes sociales et syndicales, depuis la création du Parti ouvrier belge (POB) jusqu’à aujourd’hui, y est commentée par des historiens de l’art, des politologues et des personnalités belges et internationales. Aucune lutte n’a abouti, aucun combat n’a réussi à fédérer des sympathisants sans avoir fait l’objet d’une illustration : affiches et tracts sont les armes populaires qui ont participé à toutes les conquêtes sociales. Ainsi, de manière simple et percutante, des générations d’artistes ont mis leur Art au service de luttes dont les thèmes sont toujours d’actualité : femmes, santé, pension, durée de travail, robotisation… Néanmoins, cette union sacrée entre syndicats et artistes a peu à peu laissé la place aux agences de communication et aux graphistes.  Franck Depaivfe et Geoffrey Goblet sont nos invités.

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L'HISTOIRE ARTISTIQUE DES LUTTES SOCIALES

1000 Jours dans l’Histoire

Le 1e mai 1886, à Chicago, les syndicats américains et le journal anarchiste «The Alarm» organisent un vaste mouvement pour revendiquer la journée de 8 heures. Ils n’avaient pas prévu à quel point cette journée sera importante pour la classe ouvrière et le monde des travailleurs. Anne Morelli, professeur d’Histoire à l’ULB, revient sur l’histoire de la Journée Internationale des Travailleurs que nous célébrons aujourd’hui. Ce premier mai, jour traditionnellement férié, fleuri par les brins de muguet, puise ses racines dans les luttes ouvrières du 19e siècles et plus loin encore… Malgré les tentatives de récupération, de ravestissement, la Journée Internationale des travailleurs rappelles les luttes passées et présentes pour les droits de tous.

AUX  ORIGINES DE LA FÊTE DU TRAVAIL

Nous sommes le 8 août 1966, à Pékin. Le comité central du Parti Communiste chinois émet un projet de loi. Il concerne les « décisions sur la grande révolution culturelle prolétarienne ». Il s’agit, en fait, de la charte de ce que l’on va appeler plus simplement la Révolution culturelle. Elle « vise à liquider l’idéologie bourgeoise, à implanter l’idéologie prolétarienne, à transformer l’homme dans ce qu’il a de plus profond, à réaliser sa révolution idéologique, à extirper les racines du révisionnisme, à consolider et à développer le système socialiste. Le texte dit aussi « Nous devons purger la terre de toute la vermine et balayer tous les obstacles ! » Des millions de Chinois seront les victimes de cette répression. La famille Yan en fait partie. Une famille qui a pourtant épousé la cause du communisme, à travers la figure, notamment, du grand père Baohang qui sera agent secret durant la Deuxième Guerre mondiale et son fils qui, lui, sera l’interprète personnel de Mao pour la Russie. Les Yan, c’est un siècle d’histoire chinoise.

LES YAN, UNE FAMILLE AU COEUR D'UN SIÈCLE D'HISTOIRE DE CHINE

Professeur d'histoire des doctrines politiques et de sociologie politique à l’Université Libre de Bruxelles et à la Vrije Universiteit Brussel, Marcel Liebman (1929-1986) a marqué une génération d'intellectuels. Auteur de nombreuses études consacrées aux problèmes du mouvement socialiste et communiste contemporain, il fut aussi un des précurseurs du dialogue israëlo-palestinien et sera notamment secrétaire général de l'Association Belgo-Palestinienne. Alors que ses livres, La révolution russe ("Marabout", Gérard & Co, 1967), Le léninisme sous Lénine (Seuil, 1973) et Les Socialistes belges (Vie Ouvrière, 1979) sont réédités aujourd'hui, Mateo Alaluf, président de l'Institut Marcel Liebman nous explique sa démarche d'historien du mouvement ouvrier.

MARCEL LIEBMAN ET LA VIE INTELLECTUELLE ET POLITIQUE BELGE

Nous sommes en 1844. Alors que ses premières tentatives de coups d’Etat, mal préparées, ont échoué, Louis-Napoléon Bonaparte se retrouve enfermé au fort de Ham, dans ce que l’on appelle aujourd’hui Les Hauts-de-France. Le futur premier Président de la République et futur Empereur sous le nom de Napoléon III en profite pour coucher sur papier une sorte de manifeste politique qu’il intitulera : « L'Extinction du Paupérisme ». Il écrit : « La richesse d’un pays dépend de la prospérité de l’agriculture et de l’industrie, du développement du commerce intérieur et extérieur, de la juste et équitable répartition des revenus publics. Il n’y a pas un seul de ces éléments divers du bien-être matériel qui ne soit miné en France par un vice organique. Tous les esprits indépendants le reconnaissent. Ils diffèrent seulement sur les remèdes à apporter … » L’auteur développe, ensuite, ses idées, mélange de libéralisme autoritaire et de socialisme utopique.  Napoléon III a-t-il réellement été un empereur à la fibre sociale ?

NAPOLÉON III, UN EMPEREUR SOCIAL, VRAIMENT ?

Le 18 juillet 1991, André Cools est assassiné. Cet évènement tragique qui inaugure « L’affaire Cools » achève aussi une vie politique qui a traversé l’Histoire de la Belgique et de la Wallonie au 20e siècle. Le documentaire « La Rose et les épines, destin d’André Cools", réalisé par Robert Neys et Daniel Remi, retrace le parcours de cet acteur majeur de la vie politique : bourgmestre, député, ministre, figure emblématique de la régionalisation ainsi que du Parti Socialiste, qu’il a dirigé et dont il a partagé quelques turpitudes. Son histoire côtoie celle des luttes sociales, communautaires et politiques de notre pays.

LA ROSE ET LES ÉPINES, DESTIN D’ANDRÉ COOLS

Nous sommes en mai 1975. C’est un politicien britannique très aguerri qui s’exprime, il est aux affaires depuis vingt-cinq ans déjà. Anthony Crosland, ministre travailliste dans quatre gouvernements successifs, à présent Secrétaire d’Etat pour l’Environnement. Cet homme qui connaît parfaitement son pays dit « La fête est finie », « The party is over ». Fini l’Etat providence, fini le « swinging London », les années d’insouciance, la Révolution pop : place aux années de crise, aux chocs pétroliers, au chômage de masse. Fini l’Angleterre qui a vu l’éclosion du phénomène David Bowie. C’est dans cette Angleterre d’avant Thatcher que nous vous emmenons, aujourd’hui.

L'ANGLETERRE QUI A VU L'ÉCLOSION DE DAVID BOWIE

Nous sommes le 15 décembre 1836, au 35 rue des Minimes, à Bruxelles. C’est là que vient au monde celui qui est, aujourd’hui, devenu un personnage incontournable si l’on étudie la Belgique fin de siècle. Avocat, et homme politique, mécène, collectionneur, écrivain, créateur de dynamique culturelle : ses talents sont multiples et divers. Un homme public qui travaille tout autant à sa gloire qu’à une certaine idée du bien-être général. Personnalité complexe, c’est un bourgeois et un socialiste. Mais aussi un raciste et un antisémite. Il s’appelle Edmond Picard.

EDMOND PICARD, UN BOURGEOIS SOCIALISTE

Nous sommes le 18 avril 1902. A Louvain. Depuis quelques jours,  ont lieu des grèves et des manifestations pour l’instauration du suffrage universel. La chambre des députés a débattu d’une éventuelle révision de la Constitution, mais elle a décidé de repousser le projet. En début de soirée, lorsque les manifestants apprennent la nouvelle, il perdent patience et veulent passer à l’action. C’est dans un bain de sang que ces revendications pour plus de démocratie vont se terminer. La garde civique tire sur la foule. Bilan : six morts et une trentaine de blessés. Le roi Léopold II avait plaidé pour une « tolérance zéro ».

LA GARDE CIVIQUE TIRE SUR LES MANIFESTANTS

Nous sommes en 1906. Dans son ouvrage « L'évolution, la révolution et l'idéal anarchique », Élisée Reclus, militant et théoricien anarchiste, né en Gironde, créateur de l’Université Nouvelle, à Bruxelles, écrit : « Il y a quelques années, un nouveau mot de ralliement, « Grève générale »,  éclata dans les ateliers. Ce mot parut bizarre, on le prit pour l’expression d’un rêve, d’une espérance chimérique, puis on le répéta d’une voix plus haute, et maintenant il retentit si fort que maintes fois le monde des capitalismes en a tremblé. Non, ajoute-t-il, la grève générale et j’entends par ce mot, non pas la simple cessation de travail, mais une revendication agressive de tout l’avoir des travailleurs ; non, cet événement n’est pas impossible ; il est même devenu inévitable, et peut-être prochain. Salariés anglais, belges, français, allemands, américains, australiens comprennent qu’il dépend d’eux-mêmes de refuser, le même jour, tout travail à son patron, d’occuper ce même jour l’usine à leur profit collectif et ce qu’ils comprennent ou du moins pressentent aujourd’hui,  pourquoi ne le pratiqueraient-ils pas demain, surtout si la grève des travailleurs s’ajoutent à celle des soldats ? »

LA GRÈVE GÉNÉRALE

Paris, 31 juillet 1914, à 21h 40 Jean Jaurès est assassiné. Raoul Villain, le meurtrier est arrêté sur le champ et conduit au commissariat. Ce documentaire fiction propose, sous forme de saynètes dialoguées et d’interventions d’historiens, de suivre les procédures policière et judiciaire qui ont suivi l’assassinat du leader politique de la gauche et de revenir sur les dernières heures de la paix. Véritable concentré du combat politique de Jaurès et de ses convictions, il fait la lumière sur la complexité de la situation internationale de l’époque.

QUI A TUÉ JAURÈS ?

"La cause du socialisme a besoin d'une articulation politique. Aussi utile et et efficaces que puissent être d'autres éléments de pression dans le système politique (...) ils ne peuvent pas remplir la tâche principale des partis socialistes, qui consistye à injecter un "courant de tendances socialistes" par la parole et par l'action, dans le système politique et culturel de leurs sociétés". Réunis sous le titre "Destin de la social-démocratie belge" (ED. Samsa), les derniers articles de l'historien du mouvement ouvrier belge, Marcel Liebman, dessinent les jeux politiques, les rendez-vous manqués mais aussi les accomplissements et les zones de rupture de la social-démocratie à la belge depuis 1918 jusqu'à l'aube des années 80. Professeur d'Histoire politique à la faculté de Philosophie et de Sciences sociales de l'ULB commente ses travaux.

DESTIN DE LA SOCIAL-DÉMOCRATIE BELGE

Nous sommes le 8 juillet 1936, à la Chambre des représentants. C’est là qu’est votée, à l’unanimité, la loi qui institue les congés payés en Belgique. Ce droit, qui va changer le visage de notre société, est ainsi accordé à toutes les classes de travailleurs, à l’initiative du Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, le socialiste Achille Delattre. S’il s’agit d’un événement majeur au point de vue national, cette loi n’en est pas moins modérée et ne constitue pas, au niveau international, une innovation hardie. Retour sur un combat qui font rude et long à mener et qui remonte à plusieurs décennies, voire plusieurs siècles auparavant.

LES CONGÉS PAYÉS

Au lendemain des discours politiques du premier mai, David Wathelet a posé une question existentielle aux enfants !

C'est presque sérieux

David Wathelet - Le 1e mai est-il socialiste ou libéral ?

Nous revenons avec Pierre-Yves Dermagne, dans l’opposition, sur différentes réformes que compte adopter le gouvernement wallon avant l’été. Notamment l’assurance autonomie, présentée comme une taxe déguisée par ses détracteurs. 

Pierre Yves Dermagne s’exprime aussi sur le débat autour de la politique migratoire qui s’enclenche après les dernières déclarations de Théo Francken. Le secrétaire d’Etat, comme le Premier ministre, attaque durement les socialistes. Réponse du PS, par la voix d’un de ses ténors.

Les réformes à adopter avant l'été

L'invité de Matin Première : Pierre-Yves Dermagne

Charles Michel, est militant au parti socialiste depuis 36 ans.

Je suis belge (une fois) !

Charles Michel, 30 ans de socialisme

Rencontre avec François Mitterrand, candidat unique de la gauche à la présidence de la République française face au général de Gaulle. Il explique notamment dans quelles conditions il a été amené à se présenter aux élections présidentielles de 1965 et ce qui différencie la gauche de la droite.

Mitterrand ou le prétendant

9000000

François Mitterrand (Premier secrétaire du parti socialiste français), Simonet Henri Simonet (Député socialiste bruxellois), Alfred Brochard (Le Soir) et Jacques Hislaire (La Libre Belgique) sont les invités de Frédéric François pour débattre du socialisme européen. Les différences et les similitudes des différents partis socialistes : leurs valeurs communes, leurs stratégies. Il est également question de la situation de la gauche française et italienne de la rémunération du travail et de la représentation des travailleurs.

Le socialisme européen

Faire le point

Stéphane Moreau et François Fornieri ont été jetés en prison, pour être transformés en détenus. Le sentiment de tout le monde en Belgique, en apprenant que Stéphane Morleau était emprisonné comme un vulgaire escroc, c'est un terrible sentiment d'injustice. Pourquoi lui ?

C'est Presque Sérieux

Corentin Candi - Stéphane Moreau

Elevé dans un milieu anticlérical, Léo Moulin entre à l’ULB en 1924. Il y fonde le Cercle du Libre Examen. Antifasciste convaincu, il se distingue dans les rangs socialistes, aux côtés de Paul-Henri Spaak notamment. En 1942, il découvre le monde catholique... Rencontre avec un agnostique.

socialisme

1000 Jours dans l’Histoire
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