Des dizaines de juifs ultra-orthodoxes ont bloqué brièvement lundi une grande artère près de Tel-Aviv, lors d'une nouvelle manifestation contre le service militaire obligatoire en Israël. Une artère bloquée
Selon la police, quelque 50 protestataires ont bloqué cette artère dans la ville à majorité ultra-orthodoxe de Bnei Brak. Des officiers de la police ont dû traîner des manifestants qui observaient un sit-in, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Israël: manifestation musclée d'ultra-orthodoxes opposés au service militaire

Si la date du 28 février 1995 n’est pas restée dans les annales, elle résonne tout de même comme un grand soulagement dans bon nombre de chaumières.  Près de deux ans après le vote de la loi, la suspension de la conscription est enfin effective.  Même s’il est vrai que la plupart des miliciens avaient déjà été mis au repos bien avant cette date. Le colonel Gérard Bouffioux, alors en charge de la cérémonie officielle qui mettait   à l’honneur les derniers appelés, a d’ailleurs eu toutes les peines du monde à en retrouver pour l’occasion. 
Nos archives nous emmènent notamment à la caserne d’Evere où quelques miliciens n’ont pas pu s’empêcher de cacher leur joie devant les caméras tout en remerciant leur « sauveur », Karel Pinxten, le ministre de la défense de l’époque.

C'est du Belge

Le jour où… le service militaire prend fin

Réfugié sous une bâche blanche pour se protéger du soleil, Mohamed sait qu'il n'y a pas d'alternative à l'extrême pauvreté qu'il vit au Liban depuis son départ de Syrie: rentrer chez lui signifie service militaire obligatoire.

"Qui choisit de lui-même de marcher vers la mort?", lance désabusé le jeune homme de 18 ans à la silhouette fine, profitant de son unique jour de repos hebdomadaire en bavardant avec des amis.

Originaire de la province d'Alep, dans le nord syrien, il vit depuis sept ans avec ses parents et ses quatre frères et soeurs au Liban, qui accueille selon des statistiques officielles 1,5 million de réfugiés ayant fui leur pays en guerre.

Mais ces derniers mois, les autorités libanaises ont haussé le ton, estimant que l'heure du départ avait sonné.

Si près de 90% des Syriens au Liban souhaitent à terme rentrer chez eux, selon un récent sondage du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), l'écrasante majorité est toutefois consciente qu'il faudra attendre.

Car le retour s'annonce difficile dans une Syrie aux infrastructures détruites et à l'économie laminée. Et pour de nombreux jeunes, le service militaire inquiète.

"Personne n'oublie son pays. Mais si on rentre maintenant, je vais devoir rejoindre l'armée. Qui va faire vivre ma famille?", lâche Mohamed, les tempes rasées de près et les cheveux hirsutes coiffés au gel.

Le jeune homme travaille avec son père dans les champs de pommes de terre de la Bekaa, dans l'est du Liban. A eux deux, ils gagnent un peu plus de 340 euros par mois.

"Faire vivre mes enfants"

En Syrie, les hommes âgés de 18 ans et plus doivent accomplir un service militaire allant de 18 mois à deux ans. Ils deviennent ensuite des réservistes, parfois appelés en renfort.

Mais avec la guerre qui dure depuis 2011, la mobilisation peut s'éterniser.

Les milliers d'appelés en 2010 sont ainsi restés engagés huit années. Et quand un bastion rebelle est reconquis par le régime, les jeunes du secteur doivent rejoindre l'armée.

"Pour que les familles puissent rentrer en toute confiance (en Syrie), ceux qui subviennent à leurs besoins doivent avoir la garantie qu'ils pourront continuer à le faire et ne pas être envoyés au front", souligne le sondage du HCR.

Parmi les autres obstacles au retour, il y a "la question de la sécurité, du logement, de la survie: est-ce qu'il y a un hôpital dans mon village, est-ce que j'ai une maison, des moyens de subsistance?", explique par ailleurs Lisa Abou Khaled, une porte-parole du HCR.

Hassan Khleif rêve de rentrer en Syrie, "aujourd'hui, avant, demain". Mais ce père de deux enfants, âgé seulement de 23 ans, sait qu'il n'échappera pas à la conscription.

"Bien sûr qu'ils vont me prendre. Dans ce cas, qui fera vivre mes enfants? Mes proches? Ils ont déjà chacun quatre ou cinq enfants à charge", confie-t-il d'une voix à peine audible.

Dans les camps informels écrasés par le soleil, s'alignent les habitations sommaires, assemblage de bâches en plastique, parois de tôle ondulée et planches de bois.

Coupe du Monde oblige, des petits drapeaux flottent sur les baraques. L'Allemagne, l'Argentine et le Brésil sont à l'honneur.

"Pas de jeunes"

Déterminé à en finir avec ce dossier épineux, le Liban s'est lancé dans une intense bataille diplomatique.

Les Affaires étrangères sont même allées jusqu'à bloquer les demandes de permis de séjour des employés du HCR, accusé d'entraver les départs.

En parallèle, le chef de la diplomatie Gebran Bassil, a récemment adressé un courrier à son homologue syrien, demandant notamment une "solution juridique" à la question de la conscription pour les réfugiés. Une requête restée sans réponse, selon un responsable libanais.

En avril, la coopération entre le Liban et Damas a toutefois assuré le retour de quelque 500 réfugiés. Et un haut responsable de la sécurité avait évoqué fin mai le prochain départ de "milliers" d'autres.

Abou Hassan, 30 ans, n'en fera pas partie. Ce père de deux petits en bas âge attend un troisième enfant. Pour faire vivre sa famille, l'ancien cuisinier multiplie les petits boulots.

"Tu ne peux pas rentrer au pays, si la guerre n'est pas finie. Il n'y a pas de sécurité, tu ne peux pas travailler, tu ne peux pas te déplacer", énumère le jeune homme.

S'il a accompli son service militaire, il craint devoir rejoindre les rangs de l'armée en tant que réserviste.

"Allez en Syrie et voyez vous-même, il n'y a pas de jeunes", ironise-t-il. "Dans les maisons, il y des femmes, des enfants, des vieux. Où sont les jeunes? Ils ont fui en Europe, au Liban, ou ils sont dans l'armée".

Pour des réfugiés syriens au Liban, le service militaire freine le rêve du retour

Le Maroc devrait bientôt rétablir le service militaire obligatoire pour les hommes et les femmes âgés de 19 à 25 ans. Ce n'était plus le cas depuis 2006, mais les autorités marocaines veulent promouvoir le patriotisme et lutter aussi contre les problèmes socio-économiques qui touchent les jeunes.  Alors, une question se pose : est-ce que les Belgo-Marocains sont aussi concernés par cette mesure ?

JT 13h

Service militaire obligatoire au Maroc : le ressenti de jeunes marocains ici

Se réveiller un matin dans un dortoir, enfiler un uniforme, saluer le drapeau avant un parcours du combattant. Des millions de Belges sont passés par là. Jusqu’en 1995 le service militaire était obligatoire pour tous les hommes à partir de 18 ans. 

La fin de la guerre froide et les économies budgétaires ont eu raison de la conscription. Dans les années 90 les jeunes avaient de toute façon la tête ailleurs. Depuis lors l’armée belge, devenue armée de métier, n’a cessé de subir des économies et à s’interroger sur son avenir.

Le service militaire n’est peut-être pas mort, il se réinvente sous une  forme volontaire, celui d’un service d’utilité collective qui doit voir le jour début 2023.

Invité : le patron de la défense, l’amiral Michel Hofman 
Présentation : Bertrand Henne et Hélène Maquet

Le service militaire disparaissait il y a 30 ans

L'Histoire continue

On le pensait au grenier, entre la machine à écrire et le fax. Mais non! L’automne a dépoussiéré le débat sur la pertinence d’un service militaire.

Sur la RTBF, fin septembre, l’Amiral Michel Hofman, patron de la Défense, s’était dit favorable à la réintroduction d’un service militaire "dans les prochaines années". Il faut dire que l’invasion de l’Ukraine a poussé d’autres Etats d’Europe à étendre ou réinstaurer un service militaire obligatoire.

Mais en Belgique, la question a suscité une levée de boucliers. Réactions politiques, éditos et puis contestation de la Ministre de la Défense: ce n’est pas à l’ordre du jour, le choix du gouvernement sera de renforcer les moyens des militaires professionnels. Ainsi que… d’instaurer un autre type de service, dit "d’utilité collective", volontaire.

Au fait… A-t-on écouté ceux qui seraient concernés au premier chef? Cet épisode de ZOOMER! pose la question à des adolescents et de jeunes adultes. Comment verraient-ils un service militaire obligatoire? Comment perçoivent-ils l’armée? Seraient-ils tentés par un service "citoyen"? Qu’en dit Leyla, qui l’a testé?

Silence, dans les rangs! Dans ce podcast, la parole est à eux.

"ZOOMER! La Génération Z au micro" est un podcast La Première/EuranetPlus qui écoute les jeunes Européens de la Génération Z, ceux que la presse anglophone surnomme "Zoomers": un surnom inspiré de "Boomers" avec le Z de 'Zoom', allusion à l’agilité digitale de ceux qui sont nés entre 1997 et 2010.

Au pas! Ou pas? Service militaire ou citoyen? (2/20)

ZOOMER! La génération Z au micro

Plusieurs sondages ont été réalisés ces derniers temps au sujet du retour du service militaire dans le cadre des tensions internationales actuelles. Quel que soit le sondage, même si le pourcentage varie, il ressort à chaque fois qu’une majorité se positionne en faveur du retour de ce service obligatoire. Un tel retour n’est pas dans les cartons de l’armée pour l’instant qui mise sur une promesse d’emploi aux jeunes qui veulent rejoindre l’armée. Le retour du service militaire obligatoire, ce serait utile ?

C'est vous qui le dites

Une majorité de Belges veut le retour du service militaire obligatoire

Le 28 février 1995, la Belgique était le premier pays européen à dire adieu à son service militaire. Moins de trente ans plus tard, certains avancent que ce service apportait de la discipline et des valeurs dans la vie des jeunes. Alors la Belgique devrait-elle réimposer un service militaire obligatoire ? « Nous sommes favorables à un service militaire volontaire. Celles et ceux qui veulent seraient dans réserve de recrutement », affirme Sophie Wilmès, tête de liste MR à l’Europe. « Si vous entendez un service militaire obligatoire pour toute l’Europe, cela voudrait dire revenir en arrière pour la majorité des pays européens et en particulier les pays de l’Est qui ont aboli le système. Je ne pense pas que cela aurait un grand succès. Par contre le rendre possible pour ceux qui le veulent puissent voyager au travers de l’Europe et apprendre de l’autre, c’est une bonne idée. Mais nous n’en sommes pas au stade où on doit apprendre à tous nos jeunes à se battre. »

QR le débat

Sophie Wilmès (MR) : "Nous sommes en faveur d'un service militaire volontaire"

Pour Elio Di Rupo, le service militaire doit être volontaire. « Et si demain nous devions être attaqués, les trois pays baltes seraient les plus fragiles… Mais ils sont membres de l’OTAN. Et à cet égard, je pense qu’au niveau européen, il y a en effet un effort à accomplir pour soutenir toutes nos entreprises de défense. Et les produits fabriqués doivent être compatibles. »

Elio Di Rupo (PS) : "le service militaire doit être volontaire"

https://bff-service.rtbf.be/auvio/v1.23/mosaic/tag/39942

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