satan

Nous sommes au troisième millénaire avant notre ère. Une époque au cours de laquelle la religion en Mésopotamie, qui rassemble diverses croyances et pratiques de différents peuples, va mettre en scène la figure du diable. L’un des plus anciens textes connus à ce sujet est, en effet, l’épopée de Gilgamesh. Il raconte les aventures du roi de la cité d’Uruk aux prises avec un personnage diabolique : Huwawa, géant monstrueux qui garde la forêt de cèdres dans laquelle Gilgamesh doit couper le bois qui manque à son peuple. Pour ce faire, notre héros est amené à tuer la bête immonde. Mais plutôt que d’être récompensé pour ce geste qui délivre ses sujets de la bête immonde, il en sera, au contraire, puni. C’est qu’Huwawa représente une force naturelle au caractère sacré. Depuis, Satan a pris de multiples formes, d’autres noms et continue de hanter l’imaginaire collectif jusque dans nos sociétés de type séculier. Retour aux origines.

EN FINIR AVEC LE DIABLE?

1000 Jours dans l’Histoire

Entre 1878 et 1881, Rops réalise pour le bibliophile parisien Jules Noilly deux albums de dessins intitulés les « Cent légers croquis sans prétention pour réjouir les honnêtes gens », véritable comédie humaine, où il traite de ce « demi-nu » si personnel. En parallèle, il réalise une série de dessins dans le but de constituer un « Album du diable » où Satan serait le héros de la comédie humaine, une sorte de suite aux "Cent légers croquis" et dans lequel il souhaite rendre l’histoire de son temps en nu et demi-nu. Ce projet ne verra pas le jour, mais les dessins réalisés dans cet esprit, tels "Dans les Coulisses", permettront à Rops de pousser sa réflexion sur le sujet. Rops utilise la technique du pastel non fixé pour laisser aux tons toute leur délicatesse et à la couleur toute sa luminosité. Une technique qu’il considérait comme supérieure pour un projet qui devait surpasser les ‘Cent légers croquis’. « Dans les Coulisses" est désormais la seule œuvre de « l’Album du diable » conservée au Musée Rops de Namur.

DANS LES COULISSES

Il y a quelques jours, s’est déroulé à Rome un événement un peu particulier: le congrès des exorcistes! De quoi rappeler quelques rumeurs à Aurore Van de Winkel.

C'est presque sérieux

Aurore van de Winkel - Le congrès des exorcistes à Rome

Chanteur, auteur-compositeur, producteur, illustrateur, chroniqueur et  maintenant cinéaste .. Combien de casquettes peut-on empiler sur la tête de Benjamin Schoos ?

Benjamin Schoos - Les déboires d’un cinéaste en herbe dans une wallonie post covid (partie 1)

Benjamin Schoos - Les déboires d’un cinéaste en herbe dans une wallonie post covid (partie 2)

Nous sommes le 3 novembre 1565, vers 15 heures, à Vervins, près de Laon, aujourd’hui situé dans la région Hauts-de-France. Nicole Aubry, jeune femme sans histoire, épouse d’un tailleur, se rend sur la tombe de son grand-père, mort sans avoir eu le temps de se confesser. C’est en se recueillant qu’elle a, soudain, une vision effrayante : elle voit son aïeul sortir de son tombeau et lui demander qu’elle intercède pour que l’on prie pour le salut de son âme, encore au purgatoire. Un peu plus tard, Nicole tombe malade. Elle s’enferme et se met à détester la religion et tout ce qui va avec. Puis elle entre en transes, se convulse, grimace, injurie et finit par tomber par terre, le corps raide et froid. Pas de doute selon le curé, ce sont là les assauts de Belzébuth. Nicole est possédée, il faut l’exorciser. Commence alors un long calvaire pour la pauvre fille : plusieurs cérémonies de libération vont se succéder, violentes, au cours desquelles on observe des gonflements subit des organes à l’approche d’une hostie… Entre les séances, il y a des périodes de rémission, mais elles sont de courtes durée. Les exorcistes dénombrent jusqu’à une trentaine de démons assiégeant la malheureuse. On transporte la possédée à Laon, devant la cathédrale oµ des milliers de personnes auraient assisté aux luttes contre l’Ennemi. Le roi Charles IX s’émeut de ce drame. On raconte que l’infortunée « ouvre la gueule de telle façon que ceux qui se trouvaient auprès d’elle lui voyaient le fond de l’estomac », qu’elle a la langue noire, quelquefois rouge, quelquefois tachetée comme le ventre d’un crapaud, et toujours tirée jusqu’au menton… Le diable, enfin, perd la guerre le 8 février 1566, trois mois après les premières vision de Nicole Aubry. La foule entourant la victime voit Satan s’évanouir en une seconde, « dans un coup de tonnerre accompagné d’une fumée inexplicable »… Une histoire de l’exorcisme à travers les siècles, c’est ta leçon du jour. Sujets traités : Nicole Aubry, vision, âme, religion, cérémonie, Belzébuth.,séance, démons, possédée, roi Charles IX, diable, Satan , exorcisme Invité : Patrick Sbalchiaro, docteur en histoire. « Enquête sur les exorcismes, une histoire du diable » aux éditions Perrin.

L’exorcisme à travers les siècles

Un Jour dans l'Histoire

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