Le Scherzo du concerto n°2 de Prokofiev composé en 1913 est une vraie course contre la montre, un exercice de virtuosité explosif. En 146 secondes, le pianiste doit jouer 1.493 notes, uniquement des doubles croches du début à la fin. Ce qui représente un total de 10 notes par seconde ! Les 2 mains jouent la même chose à l’octave, il faut donc faire preuve d’une dextérité inouïe. Nous verrons et entendrons successivement, et dans une continuité musicale, Abdel Rahman El Bacha en 1978, Severin von Eckardstein en 2003, Anna Vinnitskaya en 2007 et Denis Kozhukhin en 2010.

le reportage de Thierry Loreau

Concerto pour piano n° 2 en sol mineur opus 16 de Prokofiev

Pour faire croire que le symbolisme est LA tendance du moment parmi les écrivains russes, Valery Bryusov écrit des textes symbolistes sous une foule de pseudonymes. Il poussera même le culot jusqu'à publier une Anthologie des symbolistes russes en 3 volumes... où, en fait, tout est de lui. Notamment le roman "L'Ange de Feu".

PROKOFIEV - L'Ange de feu

Je Sais Pas Vous

En 1925 déjà, le brillant ingénieur Russe Vladimir IsrailevichLevkov rêve d'un véhicule qui s'arrache aux frottements du sol. Mais deux ans avant que Levkov ne rêve de coussins d'air, Prokofiev, dans son concerto pour violon n°1 s'était déjà défait avec succès - en musique - des contraintes de la gravité.

PROKOFIEV - Concerto pour violon n°1 en ré M

Patrick Leterme revisite les chefs-d'oeuvre de la musique classique à travers une série de capsules humoristiques de 3 minutes, aux côtés de son acolyte, le dessinateur Etienne Duval qui illustre ses propos à coups de stylo bien placés. Une présentation tout à fait surprenante et captivante qui souligne le contexte, l'intention et l'impact d'oeuvres que l'on (re)connaît tous.

PROKOFIEV - Concerto pour piano n° 2

Je sais pas vous

Feuilleton "L'histoire pas si classique des chansons cultes" de Valentine Jongen.

Ce mercredi : Sting (Russians) VS Prokofiev.

Nombreuses sont les chansons du XXe et du XXIe siècle qui puisent leur inspiration dans la musique classique. Certains crient au scandale ou au plagiat mais Serge Gainsbourg disait lui-même "emprunter à la grande musique". Et il n'est pas le seul à avoir "emprunté" : Céline Dion, Elvis Presley, Sting, The Beatles... Beaucoup de tubes d'aujourd'hui cachent dans leurs harmonies des mélodies d'hier. Découvrez l'histoire et les secrets des plus grandes chansons…

Épisode 3 : Sting (Russians) VS Prokofiev

Entrez sans frapper

Culture Club, le magazine qui vous permet de mieux comprendre l'actualité culturelle. Cathy Immelen et ses chroniqueur·euse·s, Lara Bellerose, Kamal Messaoudi et Valentine Jongen, décryptent avec humour et pertinence les nouvelles tendances, les dernières sorties cinéma, scéniques, littéraires et musicales. Retrouverez également des séquences incontournables comme l'interview de la semaine, une rencontre décalée avec une personnalité ! L'essentiel de la pop culture c'est chaque semaine dans Culture Club !

On te raconte: Harry Potter - Interview VIP: Jonathan Cohen et Cédric Khan - la Semaine de la Musique Belge - la série Griselda - Pierre et le loup

Culture Club

En 1918, au lendemain de la révolution bolchevique, Prokofiev fuit la Russie, désespéré par l'absence d'avenir pour lui dans son pays. Pendant les dix-huit années qui suivent, il essaie de se construire une carrière en Amérique du Nord et en Europe. En 1936, il surprend tout le monde en rentrant à Moscou, au moment même où les purges staliniennes sont à leur apogée. Pourquoi Prokofiev est-il retourné en Russie ? Qu'est-ce que cette décision nous révèle sur le compositeur, sur l'homme et sur sa musique ? Ces questions ont alimenté des débats sans fin entre musiciens et musicologues.

Plus de cinquante ans après sa mort, ce film lève le voile sur les années que Prokofiev a passées hors de Russie. Yosif Feyginberg s'est appuyé sur des matériaux jusqu'alors jamais utilisés - en particulier le journal intime du compositeur, récemment paru en Russie -, mais aussi sur des archives d'époque, des entretiens avec Noëlle Mann (conservatrice des archives Prokofiev), avec son biographe Simon Morrison, et les témoignages de son fils Sviatoslav Prokofiev et de son petit-fils Serge Prokofiev Jr. De nombreux extraits des œuvres écrites durant cette période enrichissent les propos : L'amour des trois oranges, Le pas d'acier, L'ange de feu, le Concerto pour piano n° 2…

Les années du compositeur en exil loin de la Russie

Prokofiev : le journal inachevé

Caroline Veyt vous propose de revoir 20 anciens lauréats du Concours, toutes sessions confondues, regroupés deux par deux sur des thèmes intrigants et contrastés ! Ce soir, Le Philosophe et la Force tranquille : Abdel Rahman El Bacha et Lim Ji young.  Abdel Rahman El Bacha interprète le deuxième concerto pour piano de Prokofiev.

Concours Reine Elisabeth - 1978

Deuxième concerto pour piano de Prokofiev, par Abdel Rahman El Bacha

Le pianiste belge Florian Noack endosse la responsabilité d’ouvrir seul le Festival Prokofiev à Bozar dans un récital qui met en lumière l’éventail des couleurs du compositeur russe et son approche novatrice de l’instrument, de la virtuosité des premières études à l’impulsion féroce de la sixième sonate. Concert ce mercredi 31 janvier à 20h au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles dans la cadre du Festival Prokofiev. Diffusion en direct sur Musiq3.

Organisé conjointement par Bozar et par le Belgian National Orchestra, le Festival Prokofiev se déploie du 31 janvier au 4 février 2024 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Cinq jours durant, musiciens, solistes, chef d’orchestres, conférenciers, journalistes et chroniqueurs se réunissent pour tenter de brosser – en mots et en musique – le portrait d’un compositeur aux mille et un visages.

Plusieurs orchestres se croisent en coulisses. A l’affiche, le Belgian National Orchestra se concentrera sur les années d’exil de Prokofiev, période peut être moins connue durant laquelle le compositeur a séjourné aux Etats-Unis et en Europe. Autre orchestre, autre rendez-vous, l’Antwerp Symphony Orchestra interprétera la Sixième Symphonie, œuvre qui apparaît peu dans les programmes de concert. Quant à l’Orchestre Symphonique de la Monnaie, l’ensemble dirigé par Alain Altinoglu prendra le contrepied pour interpréter en compagnie d’Axelle Red, l’un des plus célèbres contes symphoniques de l’histoire de la musique : Pierre et le loup.

Prokofiev : l’iconoclaste conservateur

Le Festival s’ouvre ce mercredi sur un récital de piano intitulé " Visions Fugitives ". A travers ce programme, le pianiste belge Florian Noack éclaire l'éventail des couleurs présentes dans l'œuvre de Serge Porkofiev. Florian Noack passe de la virtuosité des premières études aux instants éphémères des Visions Fugitives en passant par le lyrisme des Contes de la vieille grand-mère. Le récital se conclut en force avec la sixième sonate et son approche percussive de l’instrument. Le programme reprend également plusieurs œuvres composées par des proches du compositeur et notamment Le Lac enchanté d’Anatol Lyadov, le professeur de Prokofiev. 

" Prokofiev a été très critique vis-à-vis de Lyadov qu’il trouvait conservateur. Pourtant, il a composé de nombreuses œuvres féeriques qui me font penser au Lac Enchanté donc oui, l’élève se rebelle mais peut-être qu’il suit malgré tout son professeur, peut-être un peu. "

Florian Noack au micro de François Caudron

Les chroniques de la Matinale

Entretien avec le pianiste Florian Noack autour de "Visions Fugitives" à Bozar

Oeuvre de jeunesse aussi périlleuse que fascinante, le deuxième concerto pour piano est au programme du Festival Prokofiev. Le pianiste russe Alexander Melnikov sera accompagné par les musiciens du Belgian National Orchestra placés sous la direction de Stanislav Kochanovsky. Concert à 20h ce vendredi 2 février au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Diffusion en direct sur Musiq3.

Composé en 1912-1913 par un jeune compositeur encore étudiant au conservatoire de Saint-Pétersbourg, le deuxième concerto de Serge Prokofiev compte parmi les œuvres les plus périlleuses du répertoire pianistique. Pendant un peu plus de 35 minutes, le public observe un interprète qui s’accroche, lutte et se débat pour se défaire d’une partition insensément technique. Après une cadence incroyablement complexe dans le premier mouvement, le concerto ouvre sur un scherzo tout aussi furieux, habité par un flot ininterrompu de doubles-croches dédoublées à l’octave. Le deuxième concerto de Prokofiev est périlleux, percussif, tragique, violent et fascinant depuis les premières mesures jusqu’à la double barre finale.

Périlleuse, l’histoire de l’œuvre l’est tout autant. Le soir de sa première exécution en 1913, le concerto provoque un scandale. La partition sera ensuite détruite dans les flammes de la Révolution Russe avant d’être réécrite – et de mémoire – par un compositeur en exil. Recréée à Paris en 1924, l’œuvre de Prokofiev reçoit un accueil tout aussi mitigé. Cette deuxième écriture est la seule version du deuxième concerto qui a subsisté. Dans le cadre du Festival Prokofiev, Bozar et le Belgian National Orchestra nous invitent à l’entendre en concert sous les doigts du pianiste russe Alexander Melnikov.

Alexander Melnikov

Grande figure de la sphère pianistique, interprète aux nombreuses facettes, Alexander Melnikov est connu et reconnu pour ses qualités de soliste autant que pour ses talents de chambriste, activités qu’il partage avec la violoniste Isabelle Faust ou encore avec le violoncelliste Jean-Guihen Queyras.

Son approche du répertoire est toujours studieuse et documentée. Le deuxième concerto pour piano de Serge Prokofiev s’inscrit dans une époque marquée par le futurisme. On y entend le vacarme des machines, la répétition incessante des motifs dans un flot ininterrompu de notes. Le pianiste russe Alexander Melnikov nous entraîne dans les rouages d’une œuvre tragique.

Alexander Melnikov au micro de François Caudron

L'info culturelle

Entretien avec Alexander Melnikov autour du deuxième concerto pour piano de Prokofiev

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