Banc d'essai - pédagogies ludiques en entreprise

A Chevetogne, chez Anne et Vincent et leurs trois enfants, la rentrée rime avec sérénité. Les bonnes résolutions, on les a prises de longue date! L’usage de la télé, des jeux vidéo et d’internet fait l’objet d’un règlement strict mais négocié et puis surtout, Anne et Vincent ont posé des choix professionnels pour pouvoir accompagner leurs enfants aux moments-clés de la journée.

Alors, on change! - Rentrée durable?

Anne et Vincent, parents justes

A l’IATA à Namur, c’est la toute nouvelle section secondaire selon la méthode Steiner qui a créé l’événement. Amandine, la titulaire de cette première classe du secondaire, nous livre les secrets d’un apprentissage efficace parce que dispensé au moment où les enfants sont réceptifs aux matières enseignées.

Amandine et la méthode Steiner

A l’Institut Cardinal Mercier à Braine-l’Alleud, Véronique, professeur de français, comme une quinzaine de ses collègues, s’est formée aux neurosciences dans le cadre de sa formation continuée. Une révélation pour ce professeur qui a  31 ans d’expérience : ses rapports aux élèves et à ses collègues en ont été profondément modifiés, et même ses proches sont surpris de la voir gérer ainsi les situations les plus stressantes, démotivantes ou contraignantes.

Véronique applique les neurosciences pour une éducation moderne

A l’école Schuman à Eupen, c’est le témoignage d’un ancien professeur de philosophie, entièrement dévoué à la gestion durable de son établissement, qui a retenu notre attention.  A tous les étages, élèves, professeurs, éducateurs, chef de cuisine,… on pense « durable », une véritable entreprise qui sert de modèle à toutes les écoles de la communauté germanophone.

Jean-Michel, professeur nature qui recycle tout

Reportage dans une école. A la découverte d'un outil pédagogique conduit par la Ligue d'Impro belge.

Touche pas à ma Pote

Les attentats expliqués dans les écoles

Des puzzles à encastrer, des clochettes à faire tinter, des cubes à empiler ... Et pourtant, ce ne sont pas des jeux. Car si on veut respecter la philosophie "Montessori", c'est plutôt de matériel qu'il faudrait parler. Chez Natures et Découvertes, tout un rayon y est désormais consacré et les parents en redemandent!

on n'est pas des pigeons !

Les jouets "Montessori" : un bon achat ou un bon coup de marketing ?

Nous sommes le 29 octobre 1865 à Liège. Alors que l’Université de Liège s’est déjà bien développée depuis sa création 48 ans plus tôt et que sa renommée s’étend, les étudiants décident de convier leurs camarades européens à une grande réunion. Il s’agit de discuter d’enseignement et de politique. 1400 jeunes vont participer à ce qui constitue le premier Congrès International des Etudiants. Les journaux de tout le continent  ne parle que de ça. Les ambassades sont en émois : il faut dire que les organisateurs rivalisent d’audace dans leurs propos. Ils ont sollicité divers orateurs belges et français qui, tous, ont décliné l’invitation à l’instar de Victor Hugo, qui a cependant marqué sa sympathie envers l’événement. Mais d’autres amis venus de l’hexagone vont se distinguer : une délégation de « gauchistes » surveillés par la police de Napoléon III. Les autorités s’inquiètent tellement que la France ferme ses frontières aux journaux belges pendant huit jours. Les jeunes prennent la parole et ils font peur. A l’occasion des 200 ans de l’ULG, revenons sur l’histoire des grandes université de notre pays.

L'HISTOIRE DES GRANDES UNIVERSITÉS BELGES

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes au XIIIe siècle, à Balâtre, près de Jemeppe-Sur-Sambre. Parcourant un  récit qui rapporte les aventures de Saint Berthuin mettant en fuite le diable qui tourmente un jeune garçon, on peut lire ceci :
« … dans ce même village, l’ennemi du genre humain harcela un garçon. En effet, dans le silence de la nuit profonde, le démon enveloppa sa maison de tant de nuages de fumée nauséabonde que l’enfant affirma qu’il suffoquait à cause de la fumée, et qu’il brûlait. A part lui, personne d’autre ne sentait de fumée … » Terrorisante, purificatrice,  spirituelle, divertissante, pédagogique : quel rôle joue la fumée à travers les siècles ?

LA PUISSANCE DE LA FUMÉE

Nous sommes en Egypte Ancienne, à l’époque du Nouvel Empire, entre 1540 et 1080 avant notre ère. Sur ce que l’on appelle le papyrus Ebers, l'un des plus anciens traités médicaux qui nous soit parvenu, on peut découvrir quel genre de tests de viabilité étaient pratiqués sur les nouveau-nés. Le document, découvert à Louxor en 1862, invite le patricien à se baser sur la nature des cris de l’enfant pour établir son diagnostic. Il dit « déterminer le sort d’un enfant le jour où il est mis au monde : s’il dit « ny » cela veut dire qu’il vivra, s’il dit « embi », cela veut dire qu’il mourra ». Comment vivait-on la maternité, il y a plus de trois mille ans ? Quel statut avait l’enfant ?

MATERNITÉ ET PETITE ENFANCE EN EGYPTE ANCIENNE

Nous sommes le 28 janvier 814, à Aix-La-Chapelle. Après quarante-six ans de règne, Charlemagne, roi des francs, empereur à la barbe fleurie,  nous quitte. « La barbe fleurie », voilà bien l’une des premières contre-vérités véhiculées à travers les âges à propos de celui qui, en réalité, portait la moustache et avait une voix de fausset. Une voix contrastant avec sa haute stature, il mesurait près de 1m90.  « Le sommet de la tête arrondi, de grands yeux vifs, le nez un peu plus long que la moyenne… », c’est en tous les cas ce que nous confie le biographe, fin lettré er homme de confiance de Carolus Magnus : le dénommé Eginhard. Alors, Charlemagne inventeur de l’école, illettré, père de l’Europe, né à Herstal … Info ou Intox ?

CHARLEMAGNE: DE L'INTOX À L'INFO

Nous sommes en 1830. Au lendemain de l’Indépendance de la Belgique. Immédiatement l’école se retrouve au centre d’une lutte idéologique musclée qui oppose les deux courants qui fondent la société, à savoir les mondes chrétien et laïque. Ce n’est pas tant la liberté d’enseigner qui est remise en cause, elle fait rapidement consensus, mais ce qui coince, ce sont les conditions de subvention de l’école libre et la place de l’école publique ainsi que l’organisation du cours de religion. Témoin de cette histoire, le patrimoine scolaire. Les murs de nos écoles reflètent, en effet, notre guerre scolaire .

GUERRE SCOLAIRE ET PATRIMOINE DES ÉCOLES

A la veille du 200e anniversaire de la naissance de Charlotte Brontë,  on s’intéresse au bref séjour de Charlotte et Emily qui ont vécues quelques mois en Belgique. En 1842, Charlotte et Emily Brontë  ont à peine petite vingtaine d'années  et  décident de quitter les landes du Yorkshire pour Bruxelles dans l’idée de perfectionner leurs connaissances en langues, principalement le français, en vue d'ouvrir une école pour jeunes filles.Le Pensionnat de demoiselles Heger-Parent les accueille ; Emily y demeure un an et Charlotte deux. Même si le séjour  Bruxelles n’ a duré que quelques mois, il va marquer leur vie et leur œuvre. Celle de Charlotte surtout, dont le secret attachement pour son professeur et cette vie loin des siens lui inspireront deux romans : Le Professeur et Villette. Riche de nombreux extraits (romans, lettres, "devoirs"), certains écrits en français par les Brontë, et d'une iconographie choisie, cet ouvrage retrace le séjour à Bruxelles de deux immenses talents, alors prêts à éclore. S'y révèle aussi, en filigrane, le portrait d'une ville européenne, capitale de la Belgique ; un tout jeune pays, crée à peine dix ans plus tôt. Quelques années plus tard, les  sœurs Brontë  publieront  Jane Eyre et Les Hauts de Hurlevent  , des romans  considérés  parmi les plus importants de la littérature.

LE SÉJOUR DES SŒURS BRONTË À BRUXELLES

Nous sommes le 28 février 1854, c’est dans un relatif anonymat que décède celle qui,  des années durant, inlassablement, aura porté le combat pour améliorer la condition féminine, sur le plan de l’éducation. Elle voulait non seulement réformer le système mais aussi les esprits et notamment celui des femmes car, disait-elle, « ce sont les femmes qui sont leurs propres ennemies, qui façonnent les chaines dont elles se chargent, qui entretiennent les préjugés dont elles se tyrannisent ». La postérité l’a souvent confondue avec sa fille,  Isabelle, qui reprendra le flambeau. Cette féministe avant l’heure s’appelle Zoé Gatti de Gamond.

ZOÉ GATTI DE GAMOND

Nous sommes le 21 janvier 1879. Le gouvernement dépose un projet de loi prévoyant que chaque commune devra posséder au moins une école primaire laïque et neutre, ne dispensant pas de cours de religion. De plus, les instituteurs seront uniquement choisis parmi les diplômés des écoles normales officielles. Enfin, les provinces et les communes ne pourront plus subsidier des écoles dites « libres » (c'est-à-dire catholiques). Cette loi, connue sous le nom de « loi Van Humbeek » provoque l’effroi et sème la discorde y compris dans les rangs de la majorité. Mais elle est adoptée à la Chambre et au Sénat. Elle déclenche ce que l’on appelle « la première guerre scolaire » et aboutit à une rupture diplomatique entre la Belgique et la Vatican. Le gouvernement est, à l’époque, dirigé par un homme qui va marquer de son empreinte la jeune Belgique, pas seulement par son anticléricalisme mais aussi par sa très grande clairvoyance en matière de gestion financière. Il s’appelait Walthère Frère-Orban.

WALTHÈRE FRÈRE-ORBAN

Le dix avril 1890, la loi belge donne, explicitement, le droit aux femmes d‘accéder à tous les diplômes universitaires. Si, de nos jours, dans certaines facultés, les filles sont plus nombreuses que les garçons et si, globalement, leur taux de réussite est supérieur, on le doit à quelques grandes figures, aux pionnières, qui se sont battues pour l’émancipation de leur sexe et pour le droit à l’éducation, à l’enseignement, tout simplement. Le combat, toutefois, n’est pas terminé : dans le monde, deux tiers des analphabètes sont des femmes et 130 millions des enfants non scolarisés sont des filles. Même dans nos contrées, les préjugés ont la peau dure, et les compétences féminines dans certaines matières sont remises en question. Il est donc utile de se souvenir d’Isabelle Gatti de Gamond.

ISABELLE GATTI DE GAMOND

Lorsqu’il évoque ses souvenirs d’enfance avec le fils de François Mauriac, le général de Gaulle souligne la dimension pédagogique des figurines militaires : « Xavier prenait la Russie, Jacques les troupes prussiennes, Pierre les troupes britanniques et moi, dit-il, je représentais la France. » Lorsque la grande Guerre éclate, ces figurines, débarrassées de leur caractère strictement religieux, vont en effet joué un rôle important dans le parcours de l’enfant : dépassement de soi, prise de risque, vaillance… mais aussi cruauté, violence, haine. Le jouet militaire est aussi l’affaire des parents qui vont y voir une manière de transmettre leur élan patriotique. Sur un coin de table, un morceau de tapis dans une chambre, le rebord d’un appui de fenêtre, les enfants jouent à la guerre, même en temps de guerre.

LES PETITS SOLDATS DE LA GRANDE GUERRE

Célestin Freinet est mobilisé en 1917. Dans les tranchées, il voit des soldats obéir aveuglément à des ordres criminels ou absurdes. Au fond de son désespoir naît une idée, celle d’une pédagogie nouvelle qui formerait des citoyens lucides, autonomes, capables de faire usage de leur raison. L’œuvre de toute sa vie sera d’établir cette pédagogie dite active, comme celle de JANUSZ Korszak, Ovide Decroly et Amélie Hamaïde puis de la faire reconnaître. Pour UN  JOUR DANS L’HISTOIRE, Benjamin Luypaert rencontre Jean-Claude Idée, homme de théâtre s’il en est qui rend hommage à celui qui « refusait de parvenir », Célestin Freinet, à travers la pièce « Les combats de Célestin Freinet ».

CÉLESTIN FREINET

Nous sommes en février 1919. Rendons-nous à la Chambre où est déposé un projet de loi qui prévoit la création d’un organisme appelé à succéder à la section Enfance du CNSA, le Comité national de secours et d’alimentation, institué lors de la Première guerre pour gérer la situation de pénurie. Le nouvel organisme est baptisé œuvre nationale de l’enfance : ONE. Les représentants sont d’accord sur l’urgence de diminuer la mortalité infantile d’autant que le baisse de natalité s’est accélérée durant la guerre. Applaudi par l’Assemblée, le projet est voté à l’unanimité en août 1919, et reçoit le même accueil au Sénat, quelques semaines plus tard. Comment en est-on arrivé là ? Quels ont été les enjeux sociaux, politiques et sexués de ce cheminement vers le protection du jeune enfant, en Belgique ? C’est ce que nous allons voir maintenant.

LA PROTECTION DU JEUNE ENFANT ET LA CRÉATION DE L'ONE

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pedagogie

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