Odile Josselin, éditrice chez Pastel (la maison d'édition belge de Mario Ramos) en studio pour l'expo "Mario Ramos", à voir jusqu'au 14/01 au Centre d'Art de Rouge-Cloître à Bruxelles.

L'exposition présente le monde animal dans l'œuvre de cet auteur-illustrateur jeunesse, au travers de dessins originaux, recherches graphiques, dessins de presse, affiches et reproductions agrandies pour s'immerger dans cet univers qui fait rire et réfléchir...

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Expo Mario Ramos

Nous sommes dans les environs de Bourges, dans le Cher, en France. Une magnifique ville, dont la cathédrale est une des plus belles d’Europe. Sa tour de Beurre et ses vitraux trônent dans le ciel depuis des siècles. Ses sculptures, superbes, animent un centre-ville médiéval parmi les plus pittoresques de France. Marcel Bascoulard est un jeune homme qui n’a pas encore attrapé ses 20 printemps. Sa vie est belle, sa famille, modeste mais loin d’être miséreuse, est conséquente. Il est le deuxième enfant d’une fratrie de 3, et comme c’est souvent le cas dans ce genre de situations, il est particulièrement choyé par sa mère, Marguerite. Le soleil est magnifique et Marcel vient d’être envoyé au jardin par sa mère, pour récupérer les œufs du poulailler avec son frère, Roger. Ce dernier peste qu’il y est pourtant déjà allé ce matin. Mais la matriarche, insistante, les a jetés dehors avec véhémence. Surprenant, car cela ne lui ressemble guère. Un léger vent venu de l’ouest secoue les feuilles jaunissantes des arbres, et les cheveux mi-longs de Marcel ondulent à la manière d’une vague secouée par une mer agitée. Alors que son petit frère a mis le nez chez les poules et qu’il est aux prises avec le coq de la petite ferme, Marcel, lui, ferme les yeux. Il hume l’automne et ses senteurs, observe les mouvements des brins d’herbe à ses pieds et la puissance de cette nature qui est en plein renouvellement. Mourir pour mieux renaître : la force du cycle de la vie est sans fin. Il règne autour d’eux une quiétude presque inhabituelle. Rien ne laisse présager de la catastrophe qui se joue, un peu plus loin, à l’intérieur. Alors que Roger lance à son frère qu’il a raison et qu’aucun œuf ne se trouve dans ce foutu poulailler, 2 détonations claquent dans l’air et viennent interrompre ce moment suspendu. Tac, Tac. On dirait… des coups de revolver. Et le bruit vient de la maison. Sans réfléchir, les deux frères se dirigent en courant vers la porte de la cuisine restée ouverte. Ce qu’ils vont découvrir va changer leur vie à tout jamais. Marcel, plus encore, en sera bouleversé. Nous sommes le 25 septembre 1932, les oiseaux se sont arrêtés de chanter. Il est 11h45, le déjeuner est sur le feu, et c’est l’heure H de mon histoire.

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L'Heure H
Bascoulard, drame et dépouillement

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