Nous sommes à Paris, au cœur de la capitale du pays des Lumières. Le palais du Louvre n’est qu’à quelques rues, la Seine aussi. Pierre Vidal-Naquet est un historien parmi les plus célèbres qui étudie le monde antique. Le vieillissant chercheur, derrière une monture de lunettes noire et épaisse, marche d’un pas pressé. Une mallette en cuir marron dans la main droite, il se présente aujourd’hui à l’accès réservé aux scientifiques de la BNF - la Bibliothèque nationale de France. Inaugurée en 1995, les deux tours du savoir, sont encadrées par un jardin luxuriant de plus de 12 000 m2. Ce havre de paix, il l’espère, va lui permettre de percer l’un des mystères anciens les plus insolubles de l’histoire de l’humanité. Pierre Vidal-Naquet ramène les quelques cheveux qui lui restent vers l’arrière, et salue la réceptionniste. Ses mains sont moites. Sa journée est bloquée depuis longtemps pour l’étude qu’il s’apprête à réaliser. Il s’installe sur une table éclairée d’une petite lampe incrustée dans le meuble. Un homme, grand et fin à l’air sévère, vient demander à l’historien quel document il est venu consulter. Sa réponse, limpide, fend le silence bien commun à ce genre d’endroit : Codex Parisinus græcus 1807. Du Platon. Le Timée. Aujourd’hui, Pierre Vidal-Naquet compte bien repartir la tête pleine de nouvelles pistes. Il est à la recherche d’une ville perdue. L’Atlantide. Nous sommes le 22 mai 2002, il est 10 heures, et c’est l’heure H de notre histoire.

Le mystère de l’Atlantide

L'Heure H

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parisinus

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