Le goût amer du nationalisme

Les coulisses du pouvoir

Le nationalisme, c'est une question que les Belges connaissent bien et qui avait le don d'irriter un certain Jacques Brel. Il y a tout juste 40 ans, sur son dernier album "Les Marquises", une chanson intitulée  "Les F..." dénonçait l'attitude des flamingants. Une chansons qui n'avait pas été très bien accueillie dans le Nord du pays.

JT 19h30

Jacques Brel et les flamingants

Nous sommes à l’automne 1938. Aux Pays-Bas. Guillaume II, l’un des principaux protagonistes de la Première Guerre mondiale,  est en exil, depuis vingt ans, au  château de Doorn. Depuis cinq ans Hitler est arrivé au pouvoir. Dans son numéro 393, l’hebdomadaire « Voilà »,  fondé par Gaston Gallimard décide de publier une interview du dernier empereur allemand. L’article est annoncé comme : « Une entrevue sensationnelle : Guillaume II déclare à l’envoyé spécial de VOILA ce qu’il pense d’Hitler et des événements actuels ». Le kaiser déclare au journaliste qui l’interroge sur le Führer : « C’est un homme seul, sans famille, sans enfant, sans dieu. Pourquoi serait-il humain ? Sans doute est-il pur : mais cette pureté excessive le tient loin des hommes et des choses… Il se prépare des légions, mais il ne fait pas une nation. 
Créer une nation se fait avec des familles, une religion, des traditions : elle se fait avec le cœur des mères, l’expérience des pères, la joie et l’enthousiasme des enfants… Là-bas un Etat vorace, dédaigneux des dignités et des hiérarchies humaines, se substitue à tout… Et l’homme qui a lui seul incarne cet Etat n’a ni dieu à honorer, ni dynastie à sauvegarder, ni passé à consulter… ». Etranges paroles de celui dont le rôle dans le déclenchement du conflit de 14-18 fait encore débat.

GUILLAUME II, DERNIER EMPEREUR ALLEMAND

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes en janvier 1962. Marcel-Henri Jaspar, ambassadeur de Belgique à Paris écrit, dans un rapport à propose de l’OAS (Organisation Armée Secrète) qui combat pour une Algérie française « plus qu’un mouvement subversif dirigé par des officiers et d’anciens officiers de l’armée, elle est le symbole et l’émanation de la résistance d’une population qui veut rester française. Le Gouvernement essaie de la combattre et s’attribue 237 arrestations de ses membres durant les deux premiers mois de 1961. Succès modeste. Les armes du pouvoir seront-elles jamais efficaces devant la flambée d’un million de passions, devant le soulèvement d’un million de patriotes ? » Ce rapport est adressé à Paul-Henri Spaak ministre belge des Affaires étrangères. Quel est la position de la Belgique face à l’OAS ? C’est la question du jour…

LA BELGIQUE ET L'ORGANISATION ARMÉE SECRÈTE

Nous sommes en 52 avant J-C. A Alésia, dans l’actuelle région française de Bourgogne-Franche-Comté. Vercingétorix, à la tête d’une coalition de peuples gaulois, est vaincu par l’armée romaine de Jules César. Le jeune Arverne avait incarné un rêve immense d’indépendance et de grandeur. Son échec militaire y met fin et précipite son destin, hors du commun, dans la confusion de l’Histoire et des histoires. Celle racontée par César dans sa « Guerre des Gaules », celle rapportée par Dion Cassius dans son « Histoire romaine » plus de deux siècles après. Celle aussi des historiens du XIXe siècle qui feront du héros de la résistance gauloise un symbole nationaliste. Qui était réellement Vercingétorix ? Tentons d’y voir plus clair…

VERCINGÉTORIX, HÉROS DE LA RÉSISTANCE GAULOISE ?

Engagés avant et pendant la première Guerre mondiale dans une historiographie aux relents nationalistes, beaucoup d’historiens allemands sont restés « mobilisés » jusque qu’à la fin de la guerre suivante. Leur tâche : soutenir « scientifiquement » les objectifs politiques des différents régimes qui vont se succéder à Berlin de 1870 à 1945…

L’HISTOIRE, C’EST LA GUERRE !

Nous sommes au début du mois de septembre 1882, à Genève. Nous allons assister à un congrès scientifique qui réunit les plus grands savants venus des quatre coins de l’Europe et des Etats-Unis. Toute l’attention se porte sur deux d’entre eux : le français Louis Pasteur et l’allemand Robert Koch. En effet, une rivalité unit les deux hommes. Profonde et constante. Rivalité qui a germé sur le terreau fertile du nationalisme, et nourrie par l’esprit de compétition et l’affrontement des égos. Tous deux sont les inventeurs de la microbiologie, mais,  aujourd’hui, Pasteur est réduit à ses travaux sur les vaccins, tandis que Koch n’est connu que pour son bacille, celui de la tuberculose.

PASTEUR ET KOCH

Le 28 juin 1914,  un jeune serbe de dix-neuf ans tire, avec un pistolet, sur François-Ferdinand, l’héritier du trône d’Autriche-Hongrie, et sur son épouse. Deux balles, deux morts. Nous sommes à Sarajevo, l’Europe ne va pas tarder à s’embraser dans un conflit qui fera près de vingt millions de morts. Que sait-on de ce jeune homme se disant nationaliste yougoslave ? Il  échappera à la pendaison car il n’était pas majeur au moment des faits. Il mourra en prison victime de ses conditions de détentions, atroces,  et d’une tuberculose osseuse. Il s’appelait Gavrilo Princip.

GAVRILO PRINCIP

Nous sommes en juin 1915, à Berlin. Entouré de quelques scientifiques allemands qui se sont prononcés pour le militarisme de l’Allemagne dans un manifeste nationaliste, Albert Einstein se distingue par son pacifisme sans détour. Le savant va alors s’enfermer dans une espèce de bulle et travailler seul. Seul avec sa liberté de pensée, sans « sponsors ». Il cherche, il déduit, il peaufine sa théorie de la relativité restreinte, publiée dix ans plus tôt et qui avait déjà ébranlé notre conception du temps et de l’espace. Cinq mois, plus tard, en novembre, il publie un article consacré, cette fois, à sa théorie de la gravitation dite théorie de la relativité générale. Selon lui, la matière déforme l’espace-temps et change la trajectoire des planètes. A tout jamais, Einstein change la face de la science et de l’univers.

EINSTEIN RÉVOLUTIONNE LA PERCEPTION DE L'ESPACE-TEMPS

Nous sommes le 18 juillet 1925, en Allemagne. C’est ce jour-là que parait le premier tome d’un livre qui, aujourd’hui encore, fait débat : « Mein Kampf » est signé Adolf Hitler. Celui qui dirige alors le « parti national-socialiste des travailleurs allemands » y expose son autobiographie et y développe sa vision politique. Nonante ans plus tard, les éditions Fayard ont décidé de rééditer cet ouvrage, en janvier prochain. Une décision qui  suscite la polémique. Retour sur le contexte de la rédaction et de la première parution de « Mein kampf », « Mon combat ».

RETOUR SUR "MEIN KAMPF"

Il y a 80 ans, commençait la Guerre civile d’Espagne. Très rapidement, des milliers de volontaires étrangers vont affluer pour défendre le régime légal, la République, menacée par des putchistes fascistes – les nationalistes. Organisés en « Brigades internationales », ces volontaires vont être de tous les coups durs, subissant des pertes énormes. Parmi eux, de nombreux Belges aujourd’hui complètement oubliés…

LES BRIGADES INTERNATIONALES

Le club russe de la moto, les Night Wolves, est arrivé ce lundi 7 mai à Prague, s'arrêtant sur leur route vers Berlin où ils participeront aux célébrations marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Connu pour son nationalisme russe et ses liens avec le Kremlin, la présence de ses motards en République tchèque est considérée comme très controversée.

En visitant le cimetière d'Olslany à Prague, les Night Wolves (les loups de la nuit) ont été accueillis par les partisans et les opposants à leur venue.

De nombreux habitants voient leur présence comme une propagande russe, mais les motards disent qu'ils sont là "pour honorer des centaines de soldats de l'Armée Rouge qui sont morts en libérant le pays de l'Allemagne nazie".

Andrei Bobrovsky, le chef des Night Wolves, déclare "Prague a toujours été un endroit difficile pour nous, c'est un centre de résistance en quelque sorte, une résistance au bien et à la raison, nous sommes incompris mais si vous regardez autour, vous verrez que nous sommes également accueillis par beaucoup de gens ici".

Les Night Wolves, des motards russes en route pour Berlin s'arrêtent à Prague

La mer du nord et ses kilomètres de plages offrent des images de carte postale derrière lesquelles se cache une réalité nettement moins accueillante. Le littoral est un bastion du nationalisme flamand. Un électeur sur deux y a ainsi voté pour la NVA ou le Vlaams Belang lors des dernières élections. Comment expliquer cette flambée nationaliste ? Nous nous sommes rendus dans la plus grande ville côtière du pays : Ostende. Un port historiquement ouvert sur le monde où le ciel s’est aujourd’hui brusquement assombri.

L’envers du décor dans 7 à la Une

Mer du Nord, francophones admis ?

Tavera, un village à 30 km d’Ajaccio. En 1979, le magazine "A Suivre" allait y rencontrer des autonomistes corses. 17 ans plus tard, le magazine L’Hebdo les a retrouvés toujours aussi convaincus, toujours aussi sincères, mais écœurés par les dérives d’un mouvement qui aujourd’hui suscite chez de plus en plus de Corses dégoût et exaspération. Ces convaincus ont donc créé un nouveau parti, Corsica Viva, un parti qui veut renouer avec la rigueur morale des débuts du mouvement autonomiste. Car les maux de la Corse n'ont pas changé.  Ce reportage est non seulement une plongée en plein cœur de l’ambiguïté corse, mais il tente aussi de comprendre la logique des mouvements clandestins.

Corsica Nostra

L'Hebdo

Depuis son irruption sur le devant de la scène politique en 2007 jusqu’à sa mission actuelle de formateur confiée par le Roi, Bart De Wever semble avoir beaucoup changé. Physiquement d’abord, mais aussi idéologiquement. Mais cette évolution n’est-elle qu’une image de façade ou un vrai changement sur le fond ? C’est ce qu’on essaye de comprendre dans Les Clés avec François Brabant, cofondateur et rédacteur en chef de Wilfried, qui a interrogé Bart De Wever à plusieurs reprises.

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