430 King’s Road, Chelsea. Nous sommes dans un magasin de vêtements au cœur d’un quartier rebelle de Londres. Et disons que les créations y sont particulièrement … originales. Du cuir, des fouets, du latex, des bottes montantes. Nous sommes loin, très loin d’être en balade dans les quartiers chics d’une jeunesse dorée londonienne. Non, aujourd’hui, nous allons patauger dans la boue. Le gérant vient d’ailleurs de rebaptiser la boutique. C’est la réouverture. Devant les trois grosses lettres, roses de surcroît, au-dessus de la devanture de son shop, Malcolm McLaren, 26 ans, est au bras de sa petite amie, Vivienne Westwood. Ils contemplent tous deux les lettres “S.E.X” de l’enseigne, qui sont maintenant à elles seules leur carte de visite. Vivienne donne un tour de clé dans la serrure et laisse entrer ses premiers clients. Ils sont peu nombreux. Mais ça, ils s’en foutent. Eux, ils ne sont là que pour une chose : armer stylistiquement la révolution. Il fait gris, il bruine à Londres, ce lundi 14 octobre 1974. Il est 10 heures, et bientôt, Malcolm McLaren aura l’idée de génie qui changera la face musicale du royaume… puis du monde.

Sex Pistols, anarchy in the UK

L'Heure H

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johnny rotten

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