Nous sommes en novembre 1937. Voici ce que l’on peut lire dans le Burlington Magazine, mensuel britannique consacré à l’histoire et à l’actualité de l’art. « C’est un moment merveilleux dans la vie d’un amateur d’art que celui où il se trouve soudain face au tableau, jusqu’alors inconnu, d’un grand maître, demeuré intact sur sa toile d’origine, et sans traces de restauration, comme s’il venait juste de sortir de l’atelier du peintre ! Ni la belle signature,  ni le pointillé sur le pain que le Christ bénit, ne sont indispensables pour nous convaincre que nous avons ici un chef-d ’œuvre-je suis tenté de dire LE chef-d ’œuvre-de Johannes Vermeer de Delft (…) » Voilà donc résumée ici l’émotion d’un très grand critique d’art de l‘époque, de réputation internationale, l’un des meilleurs experts du peintre de l’Âge d’or hollandais.
Et pourtant, le Vermeer en question est un faux. Il est l’œuvre d’un faussaire de génie, celui qui parviendra à duper Hermann Goering, haut dignitaire du troisième Reich, ainsi que les plus grands spécialistes du monde entier. Il s’appelle Han Van Meegeren.

UN FAUSSAIRE DE GÉNIE : HAN VAN MEEGEREN

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes le 16 décembre 1675,  dans la Vieille Église de Delft. C’est là qu’un peintre de quarante-trois ans est enseveli. Il laisse derrière lui onze enfants dans une situation matérielle catastrophique. Au mois d’avril suivant, son épouse, Catharina,  adresse des pétitions aux Hautes Cours de Hollande et de Zélande pour obtenir des lettres de cession à ses créanciers, elle invoque les conditions désastreuses causées par la guerre et par la disparition de son mari. Elle obtient gain de cause et le 15 mars 1677, on organise une vente des tableaux de la succession. Vingt-et-une œuvres sont dispersées. Plus tard encore, après la mort de Catharina, les dernières toiles sont vendues aux collectionneurs de Delft qui les enferment dans leurs cabinets. Pendant plus de deux siècles le nom du peintre est oublié. Le nom de Johannes Vermeer.

JOHANNES VERMEER, LE SPHINX DE DELFT

La chronique de Josef Schovanec : Le peintre néerlandais Johannes Vermeer, dont la plus grande exposition jamais réalisée s'ouvre ce vendredi (et jusqu'au 4 juin) au Rijksmuseum à Amsterdam.

Le talk-show culturel de Jérôme Colin. Avec, dès 11h30, La Bagarre dans la Discothèque, un jeu musical complétement décalé où la créativité et la mauvaise foi font loi. À partir de midi, avec une belle bande de chroniqueurs, ils explorent ensemble tous les pans de la culture belge et internationale sans sacralisation, pour découvrir avec simplicité, passion et humour.

Le peintre néerlandais Johannes Vermeer

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johannes vermeer

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UN FAUSSAIRE DE GÉNIE : HAN VAN MEEGEREN

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