Ils ont les armes à la main et la rage au ventre. Depuis juin 2023, les soldats ukrainiens participent à une contre-offensive meurtrière. Malgré l'utilisation de matériels modernes, financés par de nombreux pays occidentaux, les gains de territoire sont rares. Et l'armée russe tient bon. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce conflit est d'abord une guerre de position. Où les belligérants se font face dans des tranchées, comme en 1914. Depuis des mois, Charles Comiti documente ce conflit à travers le regard de deux jeunes soldats : Plombyr, 24 ans et Sergueï, 29 ans, qui appartiennent au bataillon Arey. Depuis le 22 février 2022, cet ancien étudiant en commerce et cet ex-professeur d'histoire sont de tous les combats et de tous les fronts. À la fin de l'hiver, Charles Comiti a pu passer dix jours avec eux, au plus proche des combats, terrés dans une tranchée d'une autre guerre. À quelques centaines de mètres de la ligne de front, ces soldats sont pris quotidiennement sous un déluge de feu.

Au plus proche des combattants

Ukraine: de glace et de feu

Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro. Trois pays situés à deux heures de vol de Paris, au coeur de l'Europe, dans les Balkans. Des pays dont on parle peu alors qu'ils sont sous l'oeil de Vladimir Poutine et qu'ils menacent à nouveau de basculer dans la violence ou dans la guerre. Depuis plusieurs années, la Russie exerce dans les Balkans une forte influence aux niveaux économique, culturel, sécuritaire et même politique. Le Kremlin s'appuie pour cela sur des alliés fidèles : les nationalistes serbes et la puissante église orthodoxe. Pendant plusieurs mois, des journalistes ont parcouru ces trois pays pour enquêter sur la présence russe, longtemps sous-estimée.

L'influence de la Russie sur la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro

Les loups de Poutine à l'assaut des Balkans

Entre 1931 et 1933, 4 millions d'Ukrainiens meurent de faim. Cette famine n'est précédée d'aucun cataclysme météorologique, d'aucune guerre. C'est un crime idéologique: décidé par Staline. La famine vise à punir les paysans ukrainiens qui refusent la collectivisation des campagnes, cultivent un nationalisme puissant et se montrent rétifs à l'idéologie communiste. Cette famine sans précédent dans l'histoire soviétique a pour fonction de briser toutes les oppositions. Comment a-t-elle été mise en uvre ? Qu'a- t-on vu ? L'événement le plus important de l'histoire soviétique d'avant-guerre est tabou : toutes les traces en sont immédiatement effacées et les preuves noyées dans un flot de mensonges. Pourtant, en deux ans, cette famine a tué deux fois plus d'Ukrainiens que le goulag a tué de Soviétiques en un demi-siècle. Ce secret d'État particulièrement bien gardé pendant plus de cinquante ans s'est révélé dans toute son ampleur après la disparition de l'URSS, avec l'ouverture des archives.

Décidée par Staline et tenue secrète

Moissons sanglantes. 1933 la famine en Ukraine

Dans une guerre, la vérité est la première victime. Manel Alías est correspondant de guerre à Moscou depuis 7 ans. Il a une connaissance approfondie de la Russie et L'Ukraine et les conflits qui ont radicalisé la population ukrainienne et pro-russe dans la région du Donbass. Il était là quand la guerre a commencé et aussi pendant le référendum bidon que Poutine a appelé à l'a annexion du sud et du sud-est de l'Ukraine. Le documentaire ne donne pas un compte rendu rigide et officiel, mais se concentre plutôt sur la peur et l'angoisse des personnes mêmes impliquées dans un conflit infernal. Il nous montre le visage humain de la guerre, de la victoire qui se réveille vivante le matin, à trouver de la nourriture et un abri pour survivre.

Le visage humain de la guerre

Depuis le front russe

Elles portent des noms mystérieux, tels que l'Abkhazie, la Transnistrie, la République populaire de Donetsk ou l'Ossétie du Nord. Ces territoires enclavés sont tous situés en Europe : en Moldavie, en Géorgie ou en Ukraine. Ce sont des républiques séparatistes, non reconnues par la communauté internationale, mais sous le contrôle total de Moscou. Le Kremlin les finance, les soutient militairement et s'en sert pour déstabiliser les pays voisins, notamment afin de les empêcher de rejoindre l'Union européenne. Pour savoir ce que cachent ces états fantômes, nos équipes s'y sont rendues clandestinement.

Voyage dans les pays fantômes des soviets

Transnistrie, Abkhazie, Ossétie

Figure centrale du conflit ukrainien : le traître. Obnubilé par les " saboteurs ", le pays traque depuis les premières heures du conflit celles et ceux qui se seraient rendu coupables d'actes de trahison. Maires, instituteurs, prêtres, soldats ou simples quidams, ils sont les agents infiltrés au service de Moscou, la bête noire du gouvernement de Kiev qui cherche à les débusquer, y compris dans ses propres rangs, parfois à très haut niveau. Comment ces " traîtres à la patrie " sont-ils identifiés et débusqués? Comment garantir à ces collaborateurs présumés une justice équitable ?

Qui sont les agents infiltrés au service de Moscou ?

"Collabos"! L'Ukraine face à ses traitres

Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale un tel afflux d’équipement militaire n’avait circulé en Europe. Des drones, des tanks, des lance missiles, des avions, des fusils semi automatiques, des grenades, des munitions. Régulièrement, une nouvelle livraison d’armes est annoncée par les pays qui soutiennent l’Ukraine face à l’agression russe. Les États-Unis ont déjà dépensé 45 milliards de dollars en aide militaire, l’Union Européenne 17 milliards d’euros.  

Comment se déroulent ces livraisons, de la production dans les usines en Europe jusqu’à leur réception en Ukraine ? Dans l’ombre, des intermédiaires peu scrupuleux profitent aussi de cette situation historique. Loin des canaux officiels, ils fournissent en armes les forces armées ukrainienne en les vendant à prix cher. Qui sont ce profiteurs de guerre ?  Le spectre du trafic d’armes en Ukraine est aussi devenu la pierre angulaire de la propagande russe, qui cherche à effrayer les pays qui soutiennent le gouvernent de Zelensky. Le pouvoir ukrainien l’a d’ailleurs bien compris et tente par tous les moyens de contrôler cet afflux inédit d’armes sur son territoire. Quels sont les risques réels ? 

La guerre en Ukraine a accéléré la tendance observée depuis une décennie : l’Europe se réarme, de la Scandinavie à la pacifique Allemagne, en passant par la France qui a décidé d’augmenter son budget défense de 30 % pour les sept années qui viennent. Quelles seront les conséquences dans les années à venir ? Avec des accès exclusifs et des interviews inédites, notamment de Victor Bout, le trafiquant d’armes russe le plus connu au monde qui a inspiré le film "Lord of War", le documentaire « L’Ukraine, le coût des armes » fait le point.

Un réarmement massif en Europe et aux Etats-Unis

Ukraine, le coût des armes

Quand Vladimir Poutine déclenche son "opération spéciale" en Ukraine, le 24 février 2022, la jeune réalisatrice Natacha Rostova se trouve à Saint-Pétersbourg, où elle vit. Désemparée et révoltée, elle décide à l'issue d'une maigre manifestation d'opposants, rapidement réprimée, de filmer clandestinement ce qui se passe dans son pays muselé, où il est interdit de prononcer le mot "guerre". Elle regagne pour ce faire sa morne petite ville natale, dans la région de Tver, où l'armée, faute d'opportunités, est le premier employeur. Une année durant, elle y filme clandestinement quelques-uns de ses concitoyens : deux frères engagés volontaires, Ivan et Boris, fils d'une farouche supporter de la guerre et de Poutine ; son amie d'enfance Valentina, mariée à un soldat, Alexeï, qui, lui, part au front la rage au cœur ; puis Arina, dont le frère Nikita a été tué en Ukraine ; le pope, enfin, qui dans le cimetière où de nouvelles tombes sont creusées chaque mois, affirme que "tous ceux qui prient sont revenus".

Des témoignages clandestins

Russie, journal d'une année de guerre

Durant les dix dernières années, l'artiste Victoria Lomasko a consacré tout son travail à faire la chronique de la Russie de Poutine, se mêlant aux manifestations et événements politiques marquants. Comme si elle pressentait la catastrophe à venir, une année avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, elle commence une longue enquête dans laquelle elle questionne l'interdépendance de la violence domestique et de la vio-lence d'État. En échafaudant un récit historique qui part de l'hiver 2021 jalonné de nombreuses manifesta-tions et se termine durant le tragique hiver 2022, elle transmet le résultat de cette enquête sous forme d'une fresque - son travail artistique le plus monumental à ce jour. Alors que Poutine lance "une opération militaire" en Ukraine, qualifiant les dissidents "de mouches qu'il faudrait écraser", Lomasko doit affronter cette terrible réalité : elle ne peut plus travailler en Russie. Elle décide alors courageusement de laisser tout derrière elle pour se dessiner un nouvel avenir.

docuukraine

Ukraine: de glace et de feu
Au plus proche des combattants

Les loups de Poutine à l'assaut des Balkans
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Dessiner pour résister
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