Une petite mine d'informations déménage en ce moment vers les archives de l'Etat à Liège. Il s'agit de dizaines de milliers de négatifs de photos, qui révèlent des détails de vieilles enquêtes criminelles. La plupart est sur plaques de verre.

JT 13h

Archives policières : le déménagement des négatifs

Nous sommes le 5 mars 1894, il est 18 heures. Alfred Ablay somnole dans le train qui le ramène à Anvers. Il a chaud sous son tricot de laine et son lourd manteau : il fait encore 10 degrés en ce début de soirée d’hiver. Dans la Belgique entière, les températures sont au-dessus de la normale et le resteront tous les jours du mois de mars. A côté d’Alfred, sa sœur Marie-Thérèse, est inquiète. Elle observe son frère, réfrène un mouvement de recul : il rote bruyamment. Elle se désole de le voir si souffrant depuis quelques heures, lui qui était déjà taciturne et découragé depuis quelques semaines. Il faut dire que la journée a été chargée. Elle a accompagné Alfred à Bruxelles, le soutenant dans ses démarches pour décrocher un nouvel emploi et réclamer une pension alimentaire à son fils ; deux requêtes qui viennent lamentablement d’échouer. Frère et sœur ont ensuite été déjeuner au restaurant du Cercle pour se consoler : un sauté de veau accompagné de pommes de terre et arrosé d’une Block, cette bière brassée par la récente mais déjà très réputée brasserie De Block, suivis d’un morceau de fromage de brie. Le tout pour 2.80 francs. Ça n’est certes pas léger, comme repas, mais il est courant pour Alfred de dîner ainsi. Il ne faut donc pas y voir l’origine de ses vertiges…

L'affaire de l’empoisonneuse d’Anvers

L'Heure H

Nous sommes le samedi 12 avril 2003, en toute fin de matinée. Mario a faim, son ventre gargouille. Le jeune adolescent de 14 ans voyage en taxi depuis une grosse dizaine de minutes. Le gamin est excité comme une puce. Il va retrouver, pour des vacances de printemps bien méritées, sa mère, Graziella, et son beau-père, Xavier. Il va aussi revoir par la même occasion son demi-frère et ses deux demi-sœurs. Mario est un enfant dont la sensibilité est autant une force qu’une faiblesse. Le divorce de ses parents a été une épreuve fondatrice, bien que difficile dans sa jeune existence. Au volant de son taxi, le chauffeur, Ray-Ban sur le nez, regarde d’un coup d’œil dans le rétro le jeune homme assis à l’arrière. Juste pour vérifier que tout va bien. Des jeunes qui voyagent seuls, c’est rare. Un panneau de signalisation sur le côté droit de la route indique « le Grand Bornand ». Ils sont bientôt arrivés à destination. Mario, qui regarde passer les montagnes et les chalets, se délecte de ce paysage qui lui rappelle d’excellents souvenirs. Serrant fort la poignée de sa valise, il s’apprête déjà à sauter de la voiture pour courir dans les bras de sa mère. Ce que Mario ignore, c’est que, derrière ce beau soleil de printemps en Haute-Savoie, se cache une horreur indicible. Nous sommes le samedi 12 avril 2003, il est 11 heures : c’est l’heure H de notre histoire...

La tuerie du Grand Bornand

Nous sommes le 5 août 1952, il est 7h30 du matin. Il fait encore relativement frais à Lurs, petit village provençal situé dans la vallée de la Durance à 600 mètres d’altitude. Les deux gendarmes en képi et pardessus qui longent le bord de la nationale 96 qui relie Châteaux-Arnoult à Aix en Provence tentent de ne pas trop mouiller leurs bottes dans l’herbe encore trempée par la rosée matinale. Le soleil ne s’est pas tout à fait levé en cette matinée d’été et il fait encore brumeux sur les montagnes provençales. Les deux gendarmes ont été alertés une demi-heure plus tôt par un paysan du coin qui leur avait dit de ne pas trop trainer. Et en effet, quelle ne fut pas la surprise des deux policiers en se retrouvant né à né avec deux cadavres, gisant sur le bord de la route à quelques mètres d’une voiture garée. 7h30 du matin, c’est l’heure H de mon histoire. Il ne faut pas attendre bien longtemps avant l'arrivée sur les lieux du crime du commissaire Edmond Sébeille de la 9ème brigade de Marseille. Ce grand provençal à l’allure élégante, au crâne dégarni et aux rouflaquettes charnues ne porte lui pas le képi. Il arbore un trench-coat couleur mastic et un long pantalon en tweed. Immédiatement, le commissaire fait évacuer la scène du crime. En effet, en l’espace de quelques dizaines de minutes, badauds et premiers journalistes se sont rués sur les bords de la nationale 96 pour s’assurer de la véracité de la rumeur qui court dans toute la vallée : un couple de touristes a été assassiné.

L’affaire Dominici

Un ancien commissaire de la police fédérale reconnu coupable de meurtre (LP 06/10/2023)

En 1943, le film "Le Corbeau" d’Henri-Georges Clouzot met en scène une ville assiégée par des lettres anonymes. Mais la vraie histoire derrière ce film est celle d’Angèle Laval, la première corbeau de France. Dans ce deuxième épisode sur Angèle Laval, nous plongeons plus profondément dans son parcours criminel et son impact sur la ville de Tulle. Après le suicide de Gibert, une atmosphère de suspicion et de peur envahit Tulle. Angèle, profitant de son anonymat et de l’indiscrétion des habitants, continue de semer le chaos. Son double maléfique, l'Œil de Tigre, exerce une puissance grandissante jusqu’à ce qu'une expertise graphologique la démasque. Angèle est ensuite confrontée à une justice qui la juge, non comme une criminelle, mais comme une femme hystérique, un diagnostic courant pour pathologiser la délinquance féminine à l'époque. Ce second épisode révèle la tension entre la criminalité féminine et la société paternaliste du début du 20e siècle. L’histoire d’Angèle Laval, finalement jugée pour diffamation et injures publiques, illustre la façon dont le système judiciaire et médical de l'époque utilisait l’hystérie pour expliquer et minimiser les crimes commis par des femmes

criminelle

Archives policières : le déménagement des négatifs
JT 13h

L'Heure H
L'affaire de l’empoisonneuse d’Anvers

L'Heure H
La tuerie du Grand Bornand

L'Heure H
L’affaire Dominici

Un ancien commissaire de la police fédérale reconnu coupable de meurtre (LP 06/10/2023)

Femmes coupables, saison 2
Episode 3 : Angèle Laval (2/2), le corbeau est une femme

criminelle

Archives policières : le déménagement des négatifsJT 13h

L'Heure HL'affaire de l’empoisonneuse d’Anvers

L'Heure HLa tuerie du Grand Bornand

L'Heure HL’affaire Dominici

Un ancien commissaire de la police fédérale reconnu coupable de meurtre (LP 06/10/2023)

Femmes coupables, saison 2Episode 3 : Angèle Laval (2/2), le corbeau est une femme

Archives policières : le déménagement des négatifs
JT 13h

L'Heure H
L'affaire de l’empoisonneuse d’Anvers

L'Heure H
La tuerie du Grand Bornand

L'Heure H
L’affaire Dominici

Femmes coupables, saison 2
Episode 3 : Angèle Laval (2/2), le corbeau est une femme