Le 17 juillet 1975, les américains et les russes se serrent la main dans l’espace. C’est le premier arrimage de deux vaisseaux spatiaux de l’histoire. Le vaisseau Appolo-18 des américains est emmené par Thomas Stafford et l’équipage russe à bord de Soyuz-19 est dirigé par le commandant Alexei Leonov. En pleine guerre froide l’Apollo-Soyuz Test Project est la plus grande campagne de communication entre les deux nations le plus grand tour de passe passe de technologies en plein ciel. Thomas Risch et Laurent Portes ont réalisé « Appolo-Soyuz, rendez-vous au sommet ». Pour UN JOUR DANS L’HISTOIRE, Benjamin Luypaert a rencontré Thomas Risch afin de revenir sur la poignée de main la plus chère de l’histoire de la conquête spatiale.

APOLLO-SOYOUZ

1000 Jours dans l’Histoire

La date du jour est imprécise. Les spécialistes situe l’événement entre 1943 et 1948. Entre la rencontre et la rupture de deux géants du vingtième siècle, deux pensées qui, aujourd’hui encore, sont des références : Jean-Paul Sartre et Albert Camus. Il s’agit d’une lettre adressée par ce dernier à son ainé : « Mon cher Sartre, voici vos ors, que je sertis de remerciements. Je vous souhaite, ainsi qu’au Castor (Simone de Beauvoir ), de beaucoup travailler. Et bien. Car nous avons fait du mauvais travail avec nos amis. Si mauvais que j’en dors mal. Et faites-moi signe à votre retour : nous passerons une soirée dégagée. Amitiés, Camus. » De quel mauvais travail parle l’auteur de « L’Etranger » ? Selon les connaisseurs, toujours, il pourrait s’agir de la collaboration avortée entre les deux hommes autour de la pièce de Sartre « Huis-clos ». Que s’est-il passé avant, pendant et après cette expérience ?

CAMUS ET SARTRE, UNE AMITIÉ BRISÉE

« Le matin du 9 mai 1978, une Renault 4 rouge se gare sur un emplacement libre de la via Caetani, au centre de Rome. Dans le coffre gît le corps d’Aldo Moro, le président de la Démocratie chrétienne, enlevé cinquante-cinq jours plus tôt par les Brigades rouges. Moro est dissimulé sous une couverture grise, amaigri, les yeux mi-clos, barbe de quelques jours, une veste noire boutonnée sur une chemise blanche comme déjà prêt pour le cercueil. » L’assassinat d’Aldo Moro est l’un des 3000 attentats perpétrés, en Italie, entre 1978 et 1979.

LES NOUVEAUS MONSTRES DE 1978 À 2014

Le 18 juillet 1991, André Cools est assassiné. Cet évènement tragique qui inaugure « L’affaire Cools » achève aussi une vie politique qui a traversé l’Histoire de la Belgique et de la Wallonie au 20e siècle. Le documentaire « La Rose et les épines, destin d’André Cools", réalisé par Robert Neys et Daniel Remi, retrace le parcours de cet acteur majeur de la vie politique : bourgmestre, député, ministre, figure emblématique de la régionalisation ainsi que du Parti Socialiste, qu’il a dirigé et dont il a partagé quelques turpitudes. Son histoire côtoie celle des luttes sociales, communautaires et politiques de notre pays.

LA ROSE ET LES ÉPINES, DESTIN D’ANDRÉ COOLS

Nous sommes en mai 1975. C’est un politicien britannique très aguerri qui s’exprime, il est aux affaires depuis vingt-cinq ans déjà. Anthony Crosland, ministre travailliste dans quatre gouvernements successifs, à présent Secrétaire d’Etat pour l’Environnement. Cet homme qui connaît parfaitement son pays dit « La fête est finie », « The party is over ». Fini l’Etat providence, fini le « swinging London », les années d’insouciance, la Révolution pop : place aux années de crise, aux chocs pétroliers, au chômage de masse. Fini l’Angleterre qui a vu l’éclosion du phénomène David Bowie. C’est dans cette Angleterre d’avant Thatcher que nous vous emmenons, aujourd’hui.

L'ANGLETERRE QUI A VU L'ÉCLOSION DE DAVID BOWIE

De la Halle au pain au Musée de la Ville

DE LA HALLE AU PAIN AU MUSÉE DE LA VILLE

Nous sommes le 23 juin 1946. C’est ce jour-là, à Rome, que l’Italie et la Belgique signent un accord dans lequel les deux pays s’engagent à échanger du charbon contre des mineurs. Des milliers d’Italiens, après avoir répondu à un certains nombres de critères et satisfait à des examens médicaux très stricts, arrivent pour travailler dans les charbonnages belges. Cela fait donc septante ans que ces accords surnommés « des bras contre du charbon » ont été passés. S’ils constituent une étape essentielle de l’histoire de l’immigration italienne en Belgique, ils n’en sont pas le résumé. Cette histoire démarre des années auparavant, elle est diverse et n’est toujours pas terminée.

L'IMMIGRATION ITALIENNE NE DEMARRE PAS EN 1946

Pour les amateurs de BD, le journal Tintin est un mythe absolu ayant diverti des générations de lecteurs. Créé en septembre 1946 par Raymond Leblanc , le fondateur des éditions du Lombard,  l’hebdomadaire des jeunes de 7 à 77 ans aurait eu 70 ans cette année.  Publié chaque jeudi , le journal offrait  à ses lecteurs les aventures de Tintin mais a  donné également naissance à une pléiade de personnages inoubliables : Blake et Mortimer, Alix, Corentin, Michel Vaillant, Ric Hochet, Chlorophylle, Comanche, Thorgal…

LE JOURNAL TINTIN

Nous sommes en octobre 1946, à Nuremberg, c’est la fin du procès des dignitaires nazis. Quelques temps auparavant, une commission d’experts, placée sous l’autorité de l’Office des crime de guerre, a été chargée d’enquêter sur la « médecine » pratiquée dans les camps. Documentation, preuves, pièces à conviction, témoignages ont été rassemblés : ils sont accablants. Clio Straigth, à la tête de la commission, constate qu’en plus de donner la mort, les médecins nazis ont infligé des souffrances abominables résultants d’expériences menées au nom de la science. Ils seront une vingtaine sur le banc des accusés, dont une femme : chirurgiens, dermatologues, bactériologues, généticiens avaient presque tous prononcé le serment d’Hippocrate dans lequel il est écrit « Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité. »

LES MÉDECINS DES CAMPS DE LA MORT 

Si Werhner Von BRAUN  est l’archétype du savant allemand qui a permis au Reich pendant la seconde guerre mondiale de construire les fusées V1, puis V2, pour ensuite en 1969 être l’artisan de l’envoi de l’américain Neil Armstrong sur la Lune, ce ne fut évidemment pas le seul dont le savoir, voire le génie, fut “récupéré” par les USA à la fin de la guerre. Depuis les ingénieurs qui servirent l’effort de guerre et la folie d’Hitler, jusqu’aux Nazis convaincus, et même ayant participé aux pires atrocités, les USA – et bien d’autres pays, dont l’URSS – furent aussi très heureux de pouvoir employer les résultats de leurs recherches, et leur savoir, dans l’après-guerre qui annonçait un conflit imminent entre Est et Ouest, et allait déboucher sur la Guerre Froide....

L’UTILISATION DES SAVANTS NAZIS ET PRO-NAZIS PAR LES USA

De son vivant, Elizabeth Short rêvait de devenir une star hollywoodienne… Assassinée, elle deviendra un mythe sous le pseudonyme du “Dahlia Noir”. Evocation d’une affaire criminelle non élucidée qui, depuis 1947, a enflammé les médias, la littérature et le cinéma. Stéphane Bourgoin, spécialiste des tueurs en série, auteur de “Qui a tué le Dhalia Noir ? L’énigme enfin résolue” (Ring Ed.) et de “La Bible du crime” (Ed. de la Martinière), revient sur une enquête bâclée et polluée par une presse avide de sensationnalisme.

L'AFFAIRE DU DAHLIA NOIR

On l’a appelé l’œil du siècle ; Henri Cartier-Bresson a couvert tous les événements majeurs du XX° siècle. Nous reviendrons sur l’œuvre de ce grand photographe & sur son engagement politique.

CARTIER-BRESSON

Robert Capa est connu historiquement pour être le plus célèbre des reporters de guerre, auteur polémiqué de LA photo de la guerre d’Espagne, l’un des seuls photographes à avoir couvert le débarquement de Normandie, co-fondateur, avec Cartier-Bresson, de l’agence Magnum. Mais si Robert Capa, de son vrai nom Endre Friedmann à Budapest, est révélé dans la bande dessinée biopic « Capa, l’étoile filante » Capa est livré sans fard et dans toute sa complexité. Un homme extrême, toujours sur le  fil du rasoir, recherchant le danger et la mort, hanté toute sa vie durant par son unique amour disparu lors de la guerre d’Espagne.

ROBERT CAPA, LE PLUS CELEBRE DES REPORTERS DE GUERRE

Nous sommes le 27 mars 1948, après une série de luttes d’une misogynie inouïe, la loi accorde aux femmes belges le droit de vote aux législatives. Quatre mois plus tard, le 26 juillet, c’est le suffrage provincial qui est concerné. Et c’est le 26 juin de l’année suivante qu’elles participent, pour la première fois, à ce type d’élections. Mêmes droits politiques que les hommes  certes, mais il faudra encore de nombreuses années avant que la moitié de notre humanité n’occupent la moitié de l’hémicycle parlementaire. Stéréotypes et préjugés ont la peau très, très dure. Aujourd’hui encore les exemples sont légions ainsi, une femme gagne en quinze mois ce qu’on homme touche en une année et 85% des emplois à temps partiel sont féminins. Egalité Homme-femme, voici l’histoire d’un combat inachevé.

EGALITÉ HOMME-FEMME, UN COMBAT INACHEVÉ

Nous sommes le 28 septembre 1948. C’est au Palais Chaillot, à Paris, lors de la troisième session de l’ONU, que Paul-Henri Spaak prononce, à la tribune, un discours qui va résonner comme un coup de tonnerre. Celui qui a participé à l’édification des Nations Unies, et en a présidé la première assemblée, en janvier 46, attaque, violemment, la politique étrangère de l’URSS. Il avoue son inquiétude devant les positions prises par ses représentants devenus champions de la souveraineté absolue. Ce discours que l’on désigne encore aujourd’hui comme « discours de la peur » a placé notre homme au premier plan des personnages qui ont fait l’histoire du vingtième siècle. Habile politicien, parfois controversé, c’est sur ses pas que nous partons, les pas de Paul-Henri Spaak.

PAUL-HENRY SPAAK,  GÉANT POLITIQUE

Nous sommes le 29 décembre 1949 à Washington. Coup de tonnerre dans le ciel géopolitique mondial : une dépêche de l’agence United Press divulgue, en effet, le contenu d’un rapport secret remis par la Sûreté belge à son gouvernement. Ce rapport est le résultat d’une étude de trois mois au Congo. Il compile plusieurs révélations fracassantes sur l’infiltration soviétique qui menace la colonie et l’Afrique toute entière. Brazzaville, Pretoria, Addis-Ababa seraient les agences principales du plan soviétique. Un centre d’espionnage aurait été repéré près des mines d’uranium à Katanga. Cinq jours plus tard, le 4 janvier 1950, le Secrétaire d’Etat américain demande des précisions à son ambassade à Bruxelles. Comment le communisme a-t-il tenté de s’implanter au Congo, c’est la leçon du jour.

LES AVATARS DE L’ANTICOMMUNISME AU CONGO

Agé aujourd’hui de  90 ans,  Bob Maes est un ancien collaborateur condamné après la seconde guerre mondiale. Il a été déchu de ses droits politiques pendant 20 ans.  Nationaliste flamand, il a été sénateur de la Volksunie. Retour sur le parcours de  Bob Maes avec l’historienne Chantal Kestloot au micro de Benjamin Luypaert.

BOB MAES

Durant la Guerre froide, des villes comme Berlin, Vienne… et Bruxelles ont été les épicentres de la guerre secrète que se livraient les services de l’Est et de l’Ouest. Mais c’est probablement la STASI est-allemande qui fut la plus active et la plus performante, réussissant à infiltrer des agents jusque dans les bureaux de l’OTAN ou ceux du Chancelier de la République fédérale d’Allemagne.

BERLIN (ET BRUXELLES), NID D’ESPIONS

Nous sommes à l’automne 1950, dans un petit palais situé au sud de la Géorgie, près de la ville de Borjomi. Pas très loin de la Turquie. C’est dans ce palais de Likani, qui, autrefois, a appartenu  à un grand-duc, que Joseph Staline, le petit père des peuples, a séjourné. Il lui reste moins de trois ans à vivre. Il mourra le cinq mars 1953, à Moscou. C’est dans ce palais que nous allons passer un peu de temps en compagnie de l’écrivain Jean-Baptiste Baltassat qui l’a visité.

LE DIVAN DE STALINE

Révélé par Soljenitsyne en 1973, le Goulag n’était pas le seul archipel créé par le pouvoir soviétique. Un autre système d’îlots urbains s’est développé dès les années 1950, afin de produire les instruments de la puissance soviétique. Longtemps « invisibles », ces villes fermées, voire non cartographiées, ont produit durant la guerre froide le nec plus ultra scientifique et militaire nécessaire à la compétition technologique est-ouest : essais atomiques, réacteurs nucléaires, accélérateurs de particules, ordinateurs, modules spatiaux. Un siècle après la Révolution d'Octobre 1917, Kevin Limonier (maître de conférences à l’Institut français de géopolitique et au département d’études slaves de l'Université Paris 8) s'applique à décrire les mutations de Baïkonour, Obninsk, Doubna ou Akademgorodok, depuis l’URSS de Khrouchtchev jusqu’à la Russie de Vladimir Poutine.

LA CITÉ SCIENTIFIQUE DE DOUBNA

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contemporain iii

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