Nous sommes le 6 novembre 1479, à Tolède. Isabelle de Castille, dite la catholique, met au monde son troisième enfant qui sera prénommée Jeanne. Dans cette Espagne de l’Inquisition, la petite fille est à l’aube d’une vie qui va la jeter dans le tumulte de la course au pouvoir, des ambitions les  puissantes et destructrices. Son père, Ferdinand d’Aragon, son mari Philippe de Habsbourg, son fils, le futur Charles Quint se dresseront contre elle pour l’écarter de la couronne qui lui revient. Ses ennemis prétendront qu’elle perd la raison,  que son impiété est une honte. On l’exile, on la séquestre pendant près de cinquante années. Recluse, délaissée de tous, elle meurt abandonnée à l’âge de 76 ans. Elle entre dans l’histoire sous le nom de …  Jeanne la Folle.

MOI, JEANNE DE CASTILLE, MÈRE DE CHARLES

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes le 13 septembre 1598, au palais de l'Escurial, non loin de Madrid. C’est là que s’éteint, Philippe II, après presque un demi-siècle de pouvoir absolu sur un immense territoire qui couvre 25% de la surface globale de la terre. Son passage dans ce monde a semblé interminables à ses ennemis. Très rapidement, le fils de Charles Quint, est l’objet d’une légende noire. Son catholicisme intransigeant a mené les Pays-Bas sur les chemins de la révolte. L’un des règnes les plus tragiques de notre histoire pour les uns tandis que d’autres y voient le terreau de notre indépendance nationale. On l'appelait le « démon du midi , écrira Voltaire, parce qu'il troublait toute l'Europe, au midi de laquelle l'Espagne est située ».

PHILIPPE II, RÈGNE TRAGIQUE

Nous sommes à la fin de l’année 1555. A Bruxelles. Après l’abdication de Charles Quint et le départ définitif de son fils Philippe II pour Madrid. Qui pour gouverner ? Trois personnalités, bien trempées, vont rivaliser de génie politique  et s’affronter : la gouvernante Marguerite de Parme, le cardinal Antoine Perrenot de Granvelle et le prince Guillaume d’Orange-Nassau. Les contemporains ont fait du cardinal,  l’odieux représentant d’un régime haï, celui des Habsbourg d’Espagne. Alors que Guillaume, dit le Taciturne,  bénéficiait de l’aura de l’opposant. Qu’en est-il de la réalité, de la vérité historique et quelle fut réellement la marge de manœuvre de celle qui voulait qu’on l’appelle « Madama ».

MARGUERITE DE PARME ET LES AUTRES : L’APRÈS CHARLES-QUINT

Dans la nuit du trois au quatre février 1731, après une journée qui a été harassante, la gouvernante des Pays-Bas, Marie-Elisabeth d’Autriche, rejoint ses appartements du palais du Coudenberg, à Bruxelles. Elle s’endort si rapidement qu’elle en oublie de faire éteindre les bougies qui éclairent sa chambre. Quelques heures plus tard, de ce château extraordinaire, de cette merveille d’architecture comme jamais plus la ville n’en connaitra, il ne reste que des ruines sur plus de la moitié des bâtiments. Pendant de longues années, ce témoignage de la puissance de la cité, qui aura abrité les hôtes les plus remarquables de leurs temps, dont Charles Quint qui y abdiqua en 1555, restera négligé. Mais la force des chefs-d’œuvre, précisément, est de ne jamais, tout à fait,  disparaitre.

LE PALAIS DU COUDENBERG

Nous sommes au début du mois décembre 1532, à Bologne. Au lendemain d’une campagne victorieuse que Charles Quint à menée,  devant Vienne,  contre le sultan de Constantinople. L’Empereur est venu renouveler un traité d’alliance défensive avec le pape Clément VII et la grande majorité des principautés et républiques d’Italie. Mais pour l’heure, son attention est portée sur tout autre chose : il est venu se faire portraiturer par le maître Tiziano Vecellio dit Le Titien. D’habitude, le fils de Philippe le Beau trouve ses portraits tellement hideux que, dit-il, « quiconque le voit pour la première fois en personne est agréablement surpris par son apparence. Cette fois, il sera tellement ébahi par le résultat qu’il nommera Le Titien peintre officiel de sa cour et l’anoblira. A cette époque, Charles Quint a trente-deux, il lui reste vingt-six ans de vie. C’est à ses jeunes années que nous allons nous intéresser. Les années de formation de l’un des plus puissants monarques de tous les temps.

CHARLES QUINT, L’INDOMPTABLE

Le quatre octobre 1539, en vue d’un rapprochement avec les protestants allemands, un accord d’union est signé entre le roi d’Angleterre, Henri VIII, et Anne de Clèves. Quelques mois plus tard, cette dernière devient la quatrième épouse du monarque qui, au total, en affichera six. Le mariage ne fera pas long feu et la jeune infortunée est répudiée après six mois. D’Henri, on garde l’image d’un homme à femmes, obèse et cruel : un ogre proche de Barbe Bleue à qui on l’a souvent comparé. Au-delà du roman populaire, Henri VIII est, avant tout, le roi de la rupture avec Rome et aussi un balancier entre la France de François 1e et le Saint Empire germanique de Charles Quint. Un roi qui laissera, au terme d’un long règne de trente-huit années, un pays exsangue et divisé.

HENRI VIII D'ANGLETERRE ET ANNE DE CLÈVES

Nous sommes en 1549, au cœur d’un cortège extraordinaire. Imaginez : nous sommes entourés de l’empereur Charles Quint, dans toute sa majesté. Il est entouré de son fils Philippe, prince héritier d’Espagne et duc de Brabant. Il y a là aussi, ses sœurs : Eléonore, reine de France et Marie-d ’Autriche, reine de Hongrie et gouvernante des Pays-Bas. Le défilé longe les façades orgueilleuses des corporations et des institutions, il y a les notables, les dames d’honneurs, les conseillers communaux, des chiens, des faucons… Nous sommes au cœur de l’Ommegang.

OMMEGANG

Nous sommes le 03 octobre 1584, en la collégiale Sainte-Waudru, à Mons. C’est ce jour-là, trois jours après sa mort, que l’on célèbre les funérailles d’un génie de la sculpture et de l’architecture : Jacques Du Broeucq. Né au début de ce seizième siècle, il en aura capté les transformations, les aura digérées et transcendées dans son travail. Grand admirateur de l’Italie, protégé des puissants comme Charles Quint, épousant les idées de la Réforme , l’artiste s’apprête pourtant à vivre un long purgatoire dont il ne sortira qu’au début du vingtième. Il fut inhumé, dit-on, sous le cœur de la collégiale, mais il ne reste, apparemment aucune trace de son monument funéraire et peu de son œuvre.

JACQUES DU BROEUCQ, LE MICHEL-ANGE DU NORD 

C'est une opération très particulière qui a eu lieu ce vendredi matin à Bozar. Deux tapisseries illustrant les chasses de Charles Quint ont en effet été déballées. Elles viennent directement du Louvre. Et c'est avec beaucoup de précautions qu'elles ont été installées.

JT 13h

Bozar : un prêt exceptionnel du Louvre

Nous sommes le 03 octobre 1584, en la collégiale Sainte-Waudru, à Mons. C’est ce jour-là, trois jours après sa mort, que l’on célèbre les funérailles d’un génie de la sculpture et de l’architecture : Jacques Du Broeucq. Né au début de ce seizième siècle, il en aura capté les transformations, les aura digérées et transcendées dans son travail. Grand admirateur de l’Italie, protégé des puissants comme Charles Quint, épousant les idées de la Réforme , l’artiste s’apprête pourtant à vivre un long purgatoire dont il ne sortira qu’au début du vingtième. Il fut inhumé, dit-on, sous le cœur de la collégiale, mais il ne reste, apparemment aucune trace de son monument funéraire et peu de son œuvre. Avec nous : Marcel capouillez, conservateur de la chapelle des Seigneurs (depuis 1976) et du château de Boussu (depuis 1992)..

charles quint

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MOI, JEANNE DE CASTILLE, MÈRE DE CHARLES

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JT 13h

Un Jour dans l'Histoire
Jacques Du Broeucq, notre Michel-Ange à nous!

charles quint

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