Scènes de liesse à Alger au lendemain de la proclamation de l'indépendance du pays par le général De Gaulle. In situ Pierre Manuel fait le point sur les défits (économiques notamment) qui attendent le jeune état indépendant.

Alger : situation après l'indépendance

Bulletin d'information

Rencontre avec le maire d'El Affroun, à 40 km de la capitale, un Français né en Algérie qui soutien l'indépendance du pays. Il évoque la situation dans le pays et le cessez-le-feu imminent entre le FLN et l'administration française. Des images d'Alger à la veille de ce cessez-le-feu, les enfants jouent dans les jardins Laferrière, des fils barbelés déployés sur la place du gouvernement séparent les deux communautés...

Algérie, interview du maire d'El Affroun

Alors que le cessez-le-feu a été signé à Evian entre les représentants de la France et ceux du FLN, réaction d'une femme musulmane de la Casbah d'Alger, membre du FLN. Pour elle, le cessez-le feu est un soulagement après 7 ans de guerre, mais ce qu'elle souhaite, c'est l'indépendance de son pays, l'Algérie. Réaction également d'un jeune étudiant pied-noir pour qui la trêve ne signifie absolument pas la fin de la guerre, ni la solution du problème algérien. Pour lui, comme pour l'OAS, les accords des cessez-le-feu constituent un compromis entre deux forces minoritaires : le FLN qui ne représente pas la majorité des Musulmans et l’administration française qui sur le terrain contrôle de moins en moins la situation.

Algérie, réactions après les accords d'Evian

Des habitants de Kabylie réagissent au cessez-le-feu intervenu à Evian entre les plénipotentiaires français et algériens du GPRA, après 7 ans de guerre. Pour ces hommes, dont certains vont régulièrement travailler en France, ce cessez-le-feu met fin à leurs souffrances (aux attaques du FLN et de l'OAS) - ils donnent aussi leur avis sur le général de Gaulle.

Algérie, interview en Grande Kabylie

A quelques heures du cessez-le feu, une équipe du Journal télévisé se rend à Oran. Cette ville de 400.000 habitants est partagée. Elle compte un Européen pour un Musulman. Cette division se marque géographiquement et matériellement. Les quartiers sont séparés par des barricades. Dans certaines zones, c’est l’OAS qui maintient l’ordre, dans d’autres c’est le FLN. Les tensions sont plus dures, plus rudes qu’ailleurs. L’endroit semble un enjeu crucial pour les efforts de paix

Algérie, atmosphère à Oran

A quelques jours du cessez-le-feu, les partisans de l’Algérie française restent plus que jamais déterminés. Le général de Gaulle focalise tous les ressentiments. Il apparaît comme le fossoyeur de la tentative de putsch à Alger du 13 mai 1958, comme le traître aux espérances des colons européens. Un membre de l’OAS s’exprime de dos, par crainte de représailles tant du FLN que des barbouses de la République. Il accuse le gouvernement d’envoyer sur place pour une basse besogne de "nettoyage".

Algérie, interviews de membres de l'OAS

Lorsque l’indépendance de l’Algérie est proclamée en juillet 1962, les pieds-noirs se retrouvent désemparés. Ils ne se voient pas rester. Ils craignent Ben Bella, qu’ils qualifient d’extrémiste ou de bandit. Mais les Européens ne parviennent pas non plus à partir. Parce qu’il faut d’abord liquider ses affaires au mieux de ses intérêts et qu’en ces temps troublés, il n’est pas aisé de vendre une maison ou un commerce. Ces entretiens croisés avec trois de ces Européens, plus ou moins proches de l’OAS, témoignent de ce désarroi.

Algérie, les craintes des Européens

Alger -décembre 1962 : premier Noël depuis l'indépendance du pays. 1 million d'Algériens tués en 7 ans de guerre contre les Français. Rencontre avec le Ministre de l’Agriculture et de la Réforme Agricole. Il parle du départ des Français et des actes de sobotage qu'ils ont commis. Ahmed Ben Bella, parle de l'évolution de son pays depuis son accession à l'indépendance, de la mise en place des tribunaux populaires, et des attaques de l'OAS durant les derniers mois qui ont précédé l'indépendance. Pour lui, le pays se porte bien et se porte de mieux en mieux.

Algérie ou la terre promise pour tous

9000000

A Alger, rencontre avec Jacques Chevalier, ancien maire de la ville, à propos de l'indépendance de l'Algérie et la coexistence entre les Algériens musulmans et les Européens.

Jacques Chevalier, ancien maire d'Alger

Ambiance à Alger où les slogans s'affrontent entre pro OAS et pro De Gaulle. Ambiance dans les ruelles de la Casbah d'Alger.

Algérie, ambiance dans la Casbah d'Alger

Déclaration de Paul-Henri Spaak sur les accords d'Evian, qui mettent fin à 8 années de guerre.

Déclaration de Paul-Henri Spaak sur les accords d'Evian

Au lendemain du cessez-le-feu avec le FLN, les Européens pro-OAS se sentent trahis et leur place forte, le quartier algérois de Bab El Oued devient une ville insurgée et assiégée, dont l’armée contrôle les entrées et les sorties. Une manifestation pacifique de protestation est organisée, elle dégénère lorsque des tirailleurs musulmans ripostent à deux coups de feu de provocation. Une équipe du magazine 9 Millions est au cœur de l’évènement et rapporte des images de cette fusillade de la rue d'Isly qui se solde par la mort de 46 personnes et près de 200 blessés. Dans ce reportage exceptionnel le président du gouvernement provisoire algérien, Abderrahmane Fares, réagit également à la campagne d'attentats menée par l'OAS.

Algérie ou 5 semaines de paix algérienne

Le 26 mars 1962 à Alger, une semaine après la signature des Accords d'Evian et le cessez le feu avec le FLN, le quartier algérois de Bab El Oued, place forte des partisans de l'OAS, est contrôlé par l’armée. Plusieurs milliers de partisans de l'Algérie française sont appelés par l'OAS à manifester pacifiquement. La manifestation dégénère : durant plus de 10 minutes, des soldats français tirent sur la foule. Une équipe de la RTB est au cœur de l’évènement et rapporte des images de cette fusillade qui se solde par la mort de 49 personnes et près de 200 blessés.

Algérie, la fusillade de la rue d’Isly

Au début de l’année 1962, la marche vers la paix et l’indépendance algérienne semblent déjà presqu’inéluctables. Mais les temps restent incertains. La gauche française reste spectatrice, sans prise réelle sur les décisions gouvernementales. Et à l’exemple de François Mitterrand, ne peut que se lamenter sur les occasions perdues de concilier les droits des colons français et le désir d’autonomie des Algériens.

Algérie, la gauche pointe les occasions perdues

En février 62, le front de la guerre d’Algérie s’est d’une certaine manière déplacé : c’est la période des plasticages parisiens de l’OAS. Les adversaires de la décolonisation jettent leurs dernières forces dans la bataille. Les attentats crispent la population de l’Hexagone. Les critiques fusent de toutes parts et le général De Gaulle se retrouve finalement très seul. La police française renforce les contrôles dans toute la ville. Le 8 février 1962, neuf manifestants meurent au métro Charonne, à Paris, sous les coups de la police, en répression d'une manifestation pacifique contre les attentats de l'OAS et pour l'indépendance de l'Algérie.

Plasticages de l'OAS et répression policière au métro Charonne

Ce reportage réalisé à Paris est l’occasion pour les journalistes du magazine "9000000" de filmer la vie des Algériens dans la capitale française et dans les bidonvilles de Nanterre. Un Algérien témoigne anonymement du rôle des Algériens de Paris dans l'organisation du FLN.

Les Algériens dans les bidonvilles de Paris

Alger à l'occasion de l'indépendance. Algériens et Français témoignent de la possibilité de cohabiter et vivre à nouveau dans la paix, ainsi que du futur de l'Algérie indépendante.

Juillet 1967 : Algériens et Européens, les espoirs de cohabitations

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archives algerie

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Algérie, la fusillade de la rue d’Isly

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