Un petit garçon d’à peine 4 ans dort, bercé par le bruit et le rythme régulier de la locomotive qui l’emmène vers Vienne. Nous sommes en 1860. Le tchou-tchou de la machine à vapeur réveille à peine l’enfant. Il doit être 3h ou peut-être 3h15 du matin, cette nuit-là. A quelques centimètres de lui, sa mère est allongée à ses côtés. Elle est dénudée. Ou alors, le pli de sa chemise de nuit légèrement remontée sur sa jambe laisse croire, se mêlant aux draps, qu’elle est dénudée. L’enfant, de ses grands yeux, regarde sa mère. Peut-être son attitude alanguie laisse apercevoir le bout d’un sein… Cette image d’une extrême sensualité - d’une nudité extravagante pour le jeune enfant - attise ses sens. Le petit garçon est à peine réveillé, peut-être est-il dans un demi sommeil... Dans un demi rêve. Toujours est-il qu'il se rendort, bercé par le bruit des wagons roulant de son village natal de en République Tchèque, vers Vienne. Cet enfant, vous le connaissez … il s’appelle Sigmund Freud. Ce rêve, d’une extrême puissance pour le jeune Freud, façonnera pour toujours notre nouveau monde, à l’aube du XXème siècle. Car il y aura bien un avant, et un après Sigmund Freud. Nous sommes au cœur d’une nuit de 1860, vers 3h du matin, et c’est l’heure H de notre récit.

Sigmund Freud

L'Heure H

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