ZOOMER! Un jeune, une voix

Pour plaire aux jeunes générations, plus de démocratie participative ? (7/10)

Pour plaire aux jeunes générations, plus de démocratie participative ? Le vote suffit-il pour faire entendre sa voix ? La démocratie représentative répond-elles aux aspirations de la jeunesse ? Quelles sont les alternatives ? Dans cet épisode, nous nous intéressons à l’attrait des jeunes pour les initiatives de participation citoyenne. Nos précédentes immersions nous l’ont montré, le système actuel ne répond pas toujours ou mal à leurs attentes. Le vote reste toutefois le moyen privilégié de se faire entendre, même si une majorité de jeunes estime n’avoir aucune ou peu d’influence sur les décisions politiques. Proportion d’autant plus grande, d’après les dernières études européennes sur le sujet, que le niveau de pouvoir s’éloigne ; 70% pour l'Union Européenne. Pour tenter d’y remédier, les institutions ont développé des outils participatifs. Le Dialogue Jeunesse, par exemple, est le plus grand processus participatif dédié aux jeunes en Europe. Il s’étale sur 18 mois et 3 conférences dont l’une se tenait en Belgique en mars dernier. Nous y avons rencontré Valentin et Laurena, deux délégués belges, qui nous partagent leur motivation, bien que les recommandations qu’ils contribuent à formuler soient non contraignantes. Outre cet aspect non contraignant, l’accessibilité de ces initiatives est souvent pointé du doigt : ces processus supposent en effet un intérêt politique, du temps ou la connaissance de langues, ce qui les rend peu inclusifs. Loïc, un jeune habitué de ce type d’exercice démocratique, fait lui part du sentiment d’instrumentalisation qui guette, lorsque le suivi des résultats des consultations est mal assuré. Ces outils n’en restent pas moins d’intérêt pour la jeunesse, nous expliquera encore Jean-Benoît Pilet, politologue à l’Université Libre de Bruxelles, appelant à une démocratie participative inclusive et variée, comme un catalogue d’outils à disposition des jeunes, en dehors des élections.