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Vous êtes servis !

Sous couverture avec Thomas Gunzig

18 min

| Publié le 15/10/19

Entre les histoires de filles, les tortures intérieures et les aventures intergalactiques... Vous êtes servis ! Voici un avant-goût des sélections de la semaine... Si vous voulez découvrir le reste, n'hésitez pas à visionner la vidéo. Fanchon, de Véronique DEPRÊTRE, aux éditions Onlit. La bruxelloise Véronique Deprêtre vous fait retomber en enfance, une sorte de Madelaine de Proust à la façon d’Amélie Poulain…S’il n’y a pas véritablement d’histoire, l’auteure propose une ambiance, installe un décor familial à travers une magnifique narration. Fanchon vient de perdre son papa. Heureusement, il y a son chien, Parcifal, qu’elle adore. Elle a envie de changer le monde et va réapprendre à grandir dans ce nouveau temps sans papa. Mamie vient à la rescousse de la petite famille, mais ce n’est pas ça qui va arranger les choses. Et le copain de Mamie, Jean-Marc non plus ! Pourtant, entre cet homme bourru et Fanchon, une amitié va naître, se développer, inattendue tellement Fanchon n’aime pas les adultes et tellement Jean-Marc déteste les enfants. Un roman rafraîchissant, qui fait sourire et grâce auquel on s’amuse. Le Ghetto intérieur, de Santiago H. AMIGORENA, aux éditions P.O.L. Le scénariste, réalisateur, producteur et écrivain Santiago Amigorena a décidé de retranscrire tout un pan de l’histoire de sa famille à travers son nouveau roman, Le Ghetto intérieur. Dans les années 20, une partie de sa famille, juive, fuit l’Europe. Vincente Rosenberg part en Argentine et y épouse Rosita, ils vont avoir trois enfants. La guerre éclate et, quand Vincente découvre ce qui se passe de l’autre côté de l’océan, il craint pour sa mère demeurée à Varsovie. De fait, elle s’y retrouve enfermée dans le ghetto. Pour Vincente, il est trop tard, il ne peut rentrer en Pologne, il ne pourra sauver sa mère. A partir de ce moment, Vincente va construire « son », un ghetto intérieur. Il va se refermer sur lui-même, ne plus parler à sa femme, à ses enfants. Vincente était le grand-père de Santiago Amigorena qui, après des décennies, souffre encore de ce qu’a enduré Vincente vis-à-vis de sa mère. Un roman qui est un jeu de transmission et dont l’épilogue est impressionnant. Ce roman, il y a 25 ans que Santiago a commencé à l’écrire, pour combattre le silence qui l’étouffe depuis sa naissance. L’art et la science dans ALIEN, de Jean-Sébastien STEYER, Christopher ROBINSON, Roland LEHOUCQ et Frédéric LANDRAGIN, aux éditions La ville brûle. Quatre scientifiques et quatre chapitres pour un livre passionnant, extraordinaire de précision et de justesse, qui prouve que lorsqu’on applique la science à un film aussi réussi qu’Alien, il y a peut-être des questions qui ne trouvent pas de réponse, mais il y en a beaucoup plus qui en trouvent. Quatre regards décapants pour des questions diverses. Le premier chapitre est une plongée dans la biologie, tentant de répondre, par exemple, à la question de classer la créature dans l’arbre phylogénétique des espèces, sur base d’une analyse fouillée de sa morphologie et de ses diverses caractéristiques. Le dernier chapitre est consacré à Hans Ruedi Giger, le concepteur de la créature, véritable matrice de la série. Et entre les deux, l’ouvrage évoque la création des univers, les planètes, les voyages interstellaires, le sommeil cryogénique, la colonisation interplanétaire et un tas d’autres questions scientifiques des plus intéressantes.