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Des catcheurs égyptiens rêvent de shows à l'américaine

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| Publié le 19/11/18

Sur le ring, des catcheurs grimés et déguisés se jaugent avant le combat organisé dans une cour d'école égyptienne, où ces amateurs se sont lancé le défi de devenir les vedettes d'un show "à l'américaine". Encouragés par un public enthousiaste de tous âges, "Malek el-Leil" (Le roi de la nuit, en arabe), aux yeux lourdement fardés de noir, et "Tiger", drapé d'une cape au motif en peau de léopard, s'échangent des regards belliqueux. Sur fond de musique rock et sous des effets de lumières, ils se lancent dans un corps-à-corps qui emprunte autant à une lutte sportive qu'à une chorégraphie spectaculaire. Non loin de là, le visage masqué, Samir Ibrahim ou "Ninja", habillé de noir de la tête aux pieds, attend son tour.  "Trois mois après mon entrée à l'université, je suis tombé sur des gens qui me disaient: +Tu passes à la télévision, nous te connaissons, tu es +Ninja qui fait du catch+", raconte fièrement cet étudiant de 22 ans. Momen Mohamed, surnommé "Commando", dit "suivre le catch américain depuis petit". De nombreux cafés des quartiers populaires diffusent les programmes télévisés consacrés à ces compétitions qui ont lieu à l'étranger, surtout aux Etats-Unis, et les enfants admirent des vedettes américaines fortunées à l'instar de John Cena, Hulk Hogan, The Undertaker, Triple H ou encore Batista. "Mon préféré est Rey Mysterio, en raison de ses mouvements légers sur les cordes et de sa façon de lutter sur le ring", confie Commando, en évoquant un célèbre catcheur américain d'origine mexicaine.