Véronique Carpiaux, conservatrice au Musée Félicien Rops

l'interview de Christine Pinchart

« Les portes d’or, Charles Doudelet et le symbolisme », une exposition à voir au Musée Rops à Namur jusqu’au 5 mars. Charles Doudelet est né en 1861 à Lille. Au décès de son père il s’installe à Gand. Proche de la littérature, comme la plupart des symbolistes d’ailleurs, il fait la connaissance de Maeterlinck, pour qui il illustre de nombreux textes, que l’on peut découvrir dans l’exposition sous la forme de gravures sur bois. Ensuite une bourse lui permet d’aller étudier en Italie, où là encore la littérature pétri son travail. L’exposition a quelque chose de mystérieux, d’inquiétant, l’ambiance est sombre, suspendue aux nuances de noirs et de gris de l’artiste, et de ses visages dissimulés derrière de grandes cagoules. Ce sont ses diverses influences que l’on retrouve dans l’exposition. Son admiration pour la peinture flamande, pour la Renaissance italienne, et pour les figures chrétiennes.