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La Première

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Histoire

Un Jour dans l'Histoire

La répression de la collaboration dans les cantons de l'Est

32 min

| Publié le 05/04/22

Nous sommes le 23 mars 1945. Ouvrons le journal « La Presse verviétoise », sur la page où figure l'article titré « Dans les cantons rédimés », voici ce que l'on peut lire : (...) nous pouvons affirmer sans exagération que 70 à 80 pour cent des habitants de ces cantons étaient et sont encore de bons nazis ou tout au moins de bon(sic) Allemands (...) Et ils ne sont guère près de revenir à de meilleurs sentiments, car ces quatre années de nazisme n'ont fait qu'infecter la plaie déjà ouverte avant la guerre et le virus hitlérien s'est surtout étendu à la jeunesse qui en est atteinte jusque dans ses racines. » Quelques mois plus tôt, le ministre belge de la justice avait promulgué la circulaire n°340 dans laquelle il reprenait l'arrêté-loi datant du 12 octobre 1918, lui permettant « d'interner les étrangers et certaines catégories de sujets belges, spécialement ceux que leurs relations avec l'ennemi rendent suspects ». La création du centre d'internement pour inciviques de Verviers, en 1944, s'inscrit dans la politique de répression des collaborations au sortir de la guerre. A travers l'histoire de ce centre, revenons donc sur celle de la répression des collaborations dans les cantons de l'Est. Invitée : Margaux Roberti-Lintermans, « Le centre d'internement pour inciviques de Verviers (septembre 1944-novembre 1945 » in la "Revue belge d'histoire contemporaine ».