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La Première

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Histoire

Un Jour dans l'Histoire

Être une femme dans la Grèce antique

40 min

| Publié le 08/05/23

Nous sommes au tout début de notre ère entre les Ier et IIème siècles. Fils de médecin, médecin lui-même, Glycôn de Pergame honore le souvenir de sa défunte compagne, praticienne elle aussi. Il écrit : « Adieu Pantheia mon épouse (…). Telle, tu as enfanté pour moi des fils qui nous ressemblent tous ; telle, tu as pris soin de ton époux et de tes enfants ; tu tenais toujours bien droit le gouvernail de la vie à la maison et tu as rehaussé une gloire médicale qui nous était commune, car bien que femme, tu n’étais pas en reste dans cet art. » Trois siècles plus tôt, environ, une stèle funéraire est installée dans la cité de Sardes, en Asie Mineure. Elle commémore la mémoire de Ménophila, une jeune femme éduquée qui a eu droit à des funérailles publiques. Des objets sont gravés sur le monument, un rouleau de papyrus, une corbeille à laine, une fleur de lys… Ils résument la vie de la disparue. Un texte qui accompagne le bas-relief en explique le sens. On peut y lire : « Le livre indique sa sagesse, ce qu’elle porte sur la tête évoque sa magistrature, le chiffre 1 révèle qu’elle était enfant unique, la panier à laine est signe de sa vertu bien ordonnée, le lys témoigne de sa jeunesse qu’un démon a emporté. Que la terre soit légère à une telle mortelle (…) ». Quelle a été la place des femmes en Grèce antique ? Les parcours de Pantheia et de Ménophila sont-ils représentatifs ? De quelle manière, de sa naissance à sa mort, une fille participe-t-elle à la vie de la cité ? Invitée : Aurélie Damet, maîtresse de conférence à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. « Les Grecques – Destins de femmes en Grèce antique » ; Tallandier. Sujets traités : Glycôn de Pergame, Pantheia, Ménophila,Grèce antique, femmes, cité, destins,