Plusieurs villes américaines ont occupé la fonction de capitale. Cʹest le cas de Philadelphie, Baltimore, Princeton, Annapolis ou encore New York. Johanne Dussez revient sur ces différents choix et sur lʹhistoire de la capitale actuelle, Washington Invitée : Ludivine Gilli, historienne des Etats-Unis

Nous sommes en février 1939, à Washington. Mrs Henry Robert, directrice des « Filles de la Révolution », dont le siège est situé tout près de la Maison-Blanche, s’apprête à présider un conseil d’administration extraordinaire. L’affaire est importante : doit-on accepter de mettre l’immense salle de spectacle de l’association à disposition de l’Université Howard qui souhaite y organiser un concert de la contralto Marian Anderson. Le succès est pourtant assuré puisque l’artiste est applaudie aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis. Les salles sont debout à la fin des représentations. Le problème est ailleurs, il est d’ordre politique et sociale : Marian Anderson est une cantatrice noire. Or la règle adoptée par les Filles de la Révolution, sept ans plus tôt, est claire : « white artists only ». (Pour les artistes blancs uniquement). La décision est mise au vote, la réponse est franche et sans appel : 39 voix se disent contre, une seule est pour. Marian Anderson ne se produira pas au « Constitution Hall ». Cette décision va provoquer la colère des militants pour les droits civiques ainsi qu’une réaction de la première dame, Eleanor Roosevelt. Arturo Toscanini, illustre chef d’orchestre, parlait d’une voix « comme on en entend qu’une par siècle », la voix de Marian Anderson… Invité : Didier Combeau, spécialiste de l’histoire des Etats-Unis. « Marian Anderson – La couleur d’une voix » éditions du Félin. Sujets traités : Marian Anderson, cantatrice, noire, Henry Robert,Révolution,artiste, Constitution HallEleanor Roosevelt,Arturo Toscanini , Amérique,

Marian Anderson : une cantatrice noire dans l’Amérique ségrégationniste

Un Jour dans l'Histoire

Nous sommes dans la première moitié du XIe siècle. Raoul Glaber, càd Raoul Le Glabre, né en Bourgogne, s’est fait chroniqueur de son temps. A propos de la famine qui sévit en 1033, il rapporte : « Par la suite, la faim commença à sévir sur toute la terre, menaçant de mort l’ensemble du genre humain. Le temps, en effet, se trouva bouleversé au point que, jamais, on ne trouva un moment pour faire les semailles, ni les moissons, en particulier à cause des inondations. On avait l’impression que les éléments, opposés entre eux, se livraient bataille, alors que, sans aucun doute, ils châtiaient l’insolence des hommes. Les pluies continues avaient à ce point imbibé le sol que, durant trois ans, il fut impossible de tracer le sillon pour y semer. (…) Cette famine vengeresse commença à l’est : dévastant la Grèce, elle passa en Italie et se diffusa par la suite à travers les Gaules, et s’étendit à toutes les populations des Angles. Le manque de nourriture accable les peuples tout entiers, riches et moins riches étaient amaigris, comme les pauvres, car la misère universelle avait mis fin aux pillages des puissants. S’il se trouvait quelque nourriture à vendre, le vendeur pouvait, selon son bon plaisir, augmenter ou respecter le prix accoutumé (…). Après avoir mangé le bétail et les oiseaux, les hommes se mirent, poussés par une faim atroce, à manger des charognes ou autres nourritures innommables. (…) Dire à quels excès porta la corruption du genre humain provoque l’horreur: on vit alors, ô douleur ! ce qu’on n’avait vu que rarement dans le passé, des hommes rendus furieux par la faim, manger la chair d’autres hommes. » Si le réchauffement climatique et la transition écologique ont placé la notion de « ressources » au centre de nos préoccupations, celle-ci est plus ancienne qu’il n’y paraît. Mais quel sens donner à cette problématique des ressources au Moyen Âge et comment les humains y ont-ils fait face ? Invité : Mathieu Arnoux, professeur à l’Université Paris Cité. « Un monde sans ressources – Besoin et société en Europe, XIe-XIVe siècles » aux éditions Albin Michel. Sujets traités : Raoul Le Glabre,climat,faim, moissons,bataille,hommes, famine,Gaule,misère,pillages, réchauffment,écologie, Moyen-Age,Mathieu Arnoux

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