Un Jour dans l'HistoireApprivoiser le sauvage : la domestication des animaux.
Apprivoiser le sauvage : la domestication des animaux.
40 min
| Publié le 15/10/24
Nous sommes en 1749, Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon , grand représentant des Lumières, naturaliste, mathématicien, biologiste, dont les théories vont influencer Charles Darwin, écrit : « L'homme change l'état naturel des animaux en les forçant à lui obéir, et les faisant servir à son usage : un animal domestique est un esclave dont on s'amuse, dont on se sert, dont on abuse, qu'on altère, qu'on dépayse et que l'on dénature, tandis que l'animal sauvage, n'obéissant qu'à la Nature, ne connaît d'autres lois que celles du besoin et de la liberté. L’empire de l’homme sur les animaux est un empire légitime qu’aucune révolution ne peut détruire, c’est l’empire de l’esprit sur la matière, c’est non seulement un droit de nature, un pouvoir fondé sur des lois inaltérables, mais c’est encore un don de Dieu, par lequel l’homme peut reconnaître à tout instant l’excellence de son être. Car ce n’est pas parce qu’il est le plus parfait, le plus fort ou le plus adroit des animaux qu’il leur commande : s’il n’était que le premier du même ordre, les seconds se réuniraient pour lui disputer l’empire ; mais c’est par supériorité de nature que l’homme règne et commande ; il pense, et dès lors il est maître des êtres qui ne pensent point ». Buffon se fait l’écho de la conception que les sociétés construites au siècle des Encyclopédistes, et ensuite à l’ère industrielle, se font du rapport entre l’humain et l’animal. Les recherches scientifiques récentes racontent une toute autre histoire. Retournons aux racines de notre entrée en société en compagnie de nos animaux domestiques … Avec nous : Jean-Denis Vigne, archéologue et naturaliste, chercheur mérite au CNRS. « La domestication » ; CNRS éditions. Sujets traités : domestication, animaux, Georges-Louis Leclerc, Charles Darwin,nature, compagnie, homme, domestique