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La Première

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Histoire

Un Jour dans l'Histoire

Ce que l'Italie doit à Molière

37 min

| Publié le 24/06/24

Nous sommes en 1751, à Venise. Cette année-là, Carlo Goldoni accède à la célébrité avec sa comédie intitulée « Il Moliere », dans laquelle il rend hommage au dramaturge français. Dans sa préface, l’auteur de la « Servante amoureuse » explique sa fascination pour le créateur du « Bourgeois gentilhomme », des « Femmes savantes » ou de « L’Avare ». Goldoni défend même « Le Tartuffe » qui fut si critiqué. Il écrit : « Le Tartuffe est une des meilleures comédies de Molière. Cependant, les gens qui veillent, en Italie, à la moralité du théâtre ayant trouvé le caractère de l’imposteur un peu trop risqué, la traduction et la représentation en Italie ont dû être suspendues. J’ai cherché autant que j’ai pu à imiter, avec toute la modération qu’exige notre théâtre, le grand auteur français en vue de faire goûter le caractère de l’imposteur a public italien et lui donner une idée plus belle de la pièce du célèbre Molière. » A partir de ce moment, Goldoni est surnommé, partout, « le Molière de l’Italie » ou « l’Italo-Molière ». De quelle manière Molière a-t-il influencé la culture italienne et singulièrement l’opéra ? Comment a-t-il été utilisé dans les querelles littéraires qui secouent la péninsule à l’époque, lui qui est mort en 1673 ? Les compositeurs, les librettistes italiens ont-ils réécrits ses œuvres ? Pour en faire quoi ? Quelle place ont-ils laissé aux femmes si importante dans l’œuvre de Molière ? Sujets traités : Molière, Italie, Carlo Goldoni, théâtre, Opéra, librettistes, compositeurs, femmes Avec nous : Carmela Giusto, docteure ès Lettres et artiste. « Molière, l’opéra et les femmes » ; éd. Academia.