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La Première

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Histoire

Un Jour dans l'histoire

Les ossements des soldats tués à Waterloo

33 min

| Publié le 13/02/24

Nous sommes le 18 octobre 1822. Ouvrons le « Times », prestigieux quotidien britannique fondé en 1785 par John Walter. On peut y lire, signée par quelqu’un qui se fait appeler « un soldat vivant », la lettre suivante : « On estime que plus d’un million de boisseaux contenant des ossements humains et inhumains ont été importés, l’an dernier, du continent européen, dans le port de Hull (au N-E de l’Angleterre). Le quartier de Leipzig, Austerlitz, Waterloo, et de tous les lieux où, pendant la guerre sanglante, les principales batailles ont été livrées, ont été imprégnés, de la même manière, des os des héros et des chevaux qu’ils montaient. Ainsi collectés de toutes parts, ils ont été expédiés au port de Hull, et de là acheminés vers le Yorkshire, où ont été installées de puissantes machines à vapeur qui broient les os et les réduisent à l'état granulaire. Ensuite, ils sont envoyés principalement à Doncaster, l'un des plus grands marchés agricoles de cette partie du pays, et sont vendus aux agriculteurs pour fertiliser leurs terres ». Entre 10 000 et 20 000 hommes, ainsi que plusieurs milliers de chevaux, ont été tués le 18 juin 1815 sur le champ de bataille de Waterloo. Que sont devenus le corps des victimes ? Qu’a-t-on fait de leurs ossements ? Pourquoi aucune grande fosse commune des guerres napoléoniennes n’a-t-elle été découverte y compris à Waterloo ? Avec nous : Bernard Wilquin, chef de travaux aux Archives de l’Etat à Liège. Auteur, avec Robin Schäfer et Tony Pollard, de « The real fate of the Waterloo fallen. The exploitation of bones in 19th century Belgium. » dans la revue « Journal of belgian history ». Sujets traités : John Walter, soldat, bataille, Waterloo,ossements, humains, Leipzig, Austerlitz, chevaux , terrains, agricoles, fosse, Napoléon