Un Jour dans l'HistoireLa galanterie : bien plus qu’une affaire mondaine ?
La galanterie : bien plus qu’une affaire mondaine ?
33 min
| Publié le 05/01/24
Nous sommes au début du dix-neuvième siècle. Dans ses « Causeries du lundi », Sainte-Beuve, critique et écrivain français, s’intéresse à une personnalité dix-septième siècle, le Chevalier de Méré, représentant du courant galant. Il écrit : « Vous êtes-vous jamais demandé quelle nuance précise il y a entre l’honnête homme et le galant homme ? Le chevalier va vous le dire. Un galant homme a de certains agréments qu’un honnête homme n’a pas toujours ; mais un honnête homme en a de bien profonds, quoiqu’il s’empresse moins dans le monde. On n’est jamais tout-à-fait honnête homme que les dames ne s’en soient mêlées ; cela est encore plus vrai du galant homme. Cette dernière qualité plaît surtout dans la jeunesse ; prenez garde qu’elle ne passe avec elle aussi, comme une fleur ou comme un songe. Le véritable galant homme ne devrait être qu’un honnête homme un peu plus brillant, ou plus enjoué qu’à son ordinaire, un honnête homme dans sa fleur. » Comment la galanterie, idéal social de distinction sous l’Ancien Régime, est-elle devenue un sujet de polémique qui défraie régulièrement la chronique ? Traversons les siècles … Invité : Alain Viala, professeur émérite à l’université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 et à l’université d’Oxford. « La galanterie – Une mythologie française. » aux éditions Seuil, coll. La couleur des idées.